Dimanche dernier, en seizième de finale de championnat de France de Régionale 2, Capbreton-Hossegor s’est qualifié en battant l’US Marsacq au terme d’un match très serré, où Marsacq a eu la possibilité de passer devant à la dernière minute. Ce beau parcours en championnat de France couronne une saison déjà exceptionnelle du club landais, titré au niveau départemental avec son équipe réserve, au niveau régional avec l’équipe fanion (qui n’a connu qu’une fois la défaite depuis le début du championnat de deux points). Le co-président du Capbreton-Hossegor Rugby, Éric Brethes, est revenu pour nous sur ce 16ème de finale particulier vécu dimanche dernier, évoque la saison prochaine en Régionale 1 et les secrets de la réussite du CHR… (par Double Axel – Photos JM Lestage RugbyAmateur.fr)
Eric Berthes, revenons tout d’abord sur ce 16ème de finale, remporté au forceps…
Oui, les deux équipes étaient de même valeur, on le savait, car nous les avons affronté deux fois cette saison (pour deux victoires). Les joueurs se connaissent bien, nombreux sont ceux qui ont joué ensemble plus jeunes, au sein de l’entente Capbreton-Tyrosse-Marsacq. Sur ce 16ème de finale, très bien arbitré, Marsacq rate une pénalité à la dernière minute, qui aurait pu les refaire passer devant. Mais on retiendra notre capacité à réagir et notre solidarité aussi. Nos regards sont portés sur le 8ème de finale depuis dimanche soir.
Justement, un nouveau gros défi vous attend…
En effet, nous allons jouer contre Caraman (ce dimanche à 15h, à Lannemezan). Une équipe très solide, avec un effectif resté stable, qui se connait bien, et qui a remporté un triplé l’an passé. Ils ont été éliminés en demi-finale d’Occitanie, de justesse, et semblent bien motivés pour faire un gros parcours en championnat de France. Ils se sont qualifiés aux tirs au but dimanche dernier contre Billière-Lescar, mais comme pour nous, l’important est de se qualifier. Ce sera un match très dur, on le sait.
Quoiqu’il arrive, votre saison est d’ores-et-déjà exceptionnelle : l’équipe Une est championne de Nouvelle-Aquitaine, l’équipe réserve a été sacrée championne des Landes. Comment l’expliquez-vous ?
Nous avons un groupe jeune, renouvelé à 60% l’été dernier. L’entraîneur a ciblé leur recrutement, auprès d’autres jeunes de clubs alentours. Il en connait beaucoup pour les avoir entraînés en cadets déjà. Ces jeunes se connaissent bien, il y a une belle cohésion, ils ont gagné des titres ensemble, ce qui leur donne une grande confiance en eux.
« Nous restons avant tout un club formateur… »
Vous êtes donc confiants pour bien figurer en régionale 1 en septembre prochain ?
Le groupe est de qualité, mais le club a l’intention de continuer à l’étoffer pour être prêt pour la saison prochaine en Régionale 1. Toujours en s’appuyant sur des jeunes. Cette montée sera bénéfique au club, et en particulier à l’équipe réserve, qui jouait cette année à 10 ou à 12, ce qui contraignait les coachs à devoir laisser des joueurs hors du groupe. Cela pouvait vite être décourageant pour les joueurs qui s’entrainaient la semaine, mais ne pouvaient pas prendre part aux matchs le week-end. Certains clubs adverses n’avaient même pas d’équipe réserve, ce qui créait des trous dans le calendrier. Avec la montée, l’équipe réserve jouera désormais toujours à 15, ce qui va permettre de mobiliser plus de joueurs et de hausser le niveau général du club.
Parmi les recrues estivales de l’an passé, il y a tout de même un joueur, moins jeune et légèrement plus expérimenté : Pieter-Jan Van Lill !
(Rires) Oui. C’est un ancien international namibien et joueur de l’Aviron Bayonnais. Il a une personnalité très joviale. Il a su apporter son expérience sur le terrain à notre jeune équipe. Il a également grandement participé à créer de la cohésion au sein de ce groupe renouvelé, il fédère naturellement autour de lui. C’est assurément un élément clé du groupe et de notre recrutement. Mais nous restons avant tout un club formateur. Mélissande Llorens (XV de France féminin), Cyriac Guilly (ASM), Pablo Uberti (UBB) et Alexandre Roumat (Stade Toulousain), ont été formés au CHR. Ce qui souligne le très bon travail des éducateurs de l’école de rugby, fidèles au club depuis des années, et qui encadrent aujourd’hui plus de 150 enfants.
Cerise sur ce beau gâteau 2022-2023, vous avez accueilli le XV de France en janvier dernier…
Oui, c’est un formidable coup de projecteur pour le club. Nous avons le CERS à côté (Centre Européen de Rééducation du Sportif) et de belles installations, sportives et d’accueil. Le cadre est propice pour effectuer un stage de qualité. Les équipes de France en profitent, et quelque part, nous aussi. Les joueurs et le staff du XV de France ont été formidables, ils ont pris le temps de discuter avec tout le monde, c’était vraiment un beau moment. En espérant en vivre de nouveaux dès ce weekend, et pour les semaines à venir.