Le printemps approche, quinze journées (ou presque), se sont déroulées dans les championnats néo-aquitains (les derniers matchs reportés doivent se jouer le 20 Mars). A trois journées de la fin de la phase régulière, tour d’horizon des différentes poules de Régionale 1 afin de faire le point sur les enjeux… (par Jeremy VdC)
Petit rappel d’usage, avec la réforme prévue pour la saison 2022-23, seuls les championnats de Régionale 1 à 3 seront conservés, entraînant possiblement la descente de nombreux clubs de Pré-Fédérale, et par conséquence de Régionale 1 vers le niveau en-dessous (voir en fin d’article). La qualification pour la phase finale est quant à elle promise aux deux premiers de chaque poule. Les autres clubs se disputeront le Challenge de la Ligue. La « R1 » devenant à la rentrée le plus haut niveau régional, il n’y aura pas de montées à la fin de la saison en cours. Notons également que des points bonus seront ajoutés au classement final de la phase qualificative, concernant la présence d’écoles labellisées ou d’arbitres dans les clubs (cf. le règlement régional). Vous avez suivi ? Bon, on attaque la présentation des poules alors…
Poule 1
Il reste encore quinze points maximum à distribuer avant la fin de la phase qualificative. Quatre formations peuvent encore prétendre à une place parmi les deux premiers. Solides vainqueurs du choc estampillé « Bordeaux Métropole » face au Bouscat, le BEC en profite également pour reprendre la tête de la poule, avec trois longueurs d’avance sur son adversaire du jour. Un autre club girondin profite d’ailleurs de la défaite de l’USB : Pays Médoc. En effet, le PMR est allé gagné sur le fil à Martignas (33-35), avec en bonus la pénalité salvatrice passée sur la sirène. Suffisant pour se positionner à la deuxième place, sur les talons de Bordeaux.
Derrière, avec sept points de retard sur les places qualificatives, le SC Rhétais reste en embuscade. Vainqueurs sur leur pelouse de Cestas (6ème), les insulaires de Ré confortent leur quatrième place, neuf unités devant le RCMI. Le déplacement au Bouscat lors de la prochaine journée sera déterminant pour les espoirs de fin de saison pour ces deux clubs…
Derrière, pour la bataille aux places d’honneur, Aytré s’est donné de l’air en disposant largement de Jarnac, toujours bon dernier. Le RCJ voit également Oléron s’éloigner au classement. Initialement battus à domicile par l’OC Villeneuvois dans un match terminé par de nombreux cartons rouges, les Vert et Jaune de l’ORC ont finalement été donnés vainqueurs bonifiés, avec deux points de retirés à l’OCV.
Poule 2
Dans cette poule aussi, tout est relancé concernant les tickets qualificatifs. Longtemps invaincus, les Rouge et Noir du NSL Rugby marquent légèrement le pas, avec leur deuxième défaite de la saison, concédée sur le pré de Daglan. En prenant sa revanche sur le match aller, le RCD reste en course pour le haut de tableau, avec sept longueurs de retard sur la deuxième place, détenue par Saint-Cyprien. Le SCAC a gardé son bon rythme avec un succès sur Trélissac (qui continue sa reconstruction), et reste à cinq points du leader corrézien. Les trois prétendants n’auront pas de confrontation directe avant la fin de la phase qualificative : de quoi offrir aux autres clubs un beau rôle d’arbitre dans ce « truel ».
Surtout que derrière, les écarts se resserrent dans la bataille pour la place au pied du podium. En effet, seuls six points séparent le duo Egletons/Monpazier, à égalité au quatrième rang, du Limoges EC, huitième. Les Monpazierois, justement, ont remporté leur duel riche en points face aux Egletonnais, leur permettant de revenir à hauteur au classement et de dépasser Trélissac par la même occasion. Reparti sans bonus de Saint-Cyprien, le SAT voit revenir sur lui l’URC Auvézère, vainqueur avec sérieux du Palais-sur-Vienne, toujours dernier.
Enfin, le « classico » haut-viennois entre le LEC et Verneuil a une nouvelle fois tourné à l’avantage des Limougeauds. En accrochant le bonus offensif dans les ultimes instants, les locaux repassent devant leur meilleur ennemi au classement, et peuvent encore espérer grappiller quelques places. Quant au RCV, la réception de Monpazier serait une bonne occasion de remettre les pendules à l’heure, afin de ne pas être totalement décroché du milieu de tableau.
Poule 3
Ici aussi, les écarts se sont resserrés en haut de classement. Alternant le bon et le moins bon depuis trois matchs, l’US Grenade a perdu le choc au sommet face à Saint-Sever. Avec son bonus défensif en consolation, l’USG reste premier, un petit point d’avance sur son bourreau de dimanche dernier. Les deux formations profitent toutefois du faux-pas de Villefranche-du-Queyran, surpris à Libourne, pour prendre un peu d’avance concernant les deux premières places.
Derrière ce trio, avec un match en retard prévu à Issigeac le 20 Mars, Le Passage a encore une belle carte à jouer. Avec certes huit points de retard sur la place de dauphin, l’ASP s’est fait surprendre par Lavardac Barbaste. Mais avec des matchs à venir face à des équipes de deuxième moitié de tableau, les Rouge et Blanc peuvent encore croire à la qualification.
À l’inverse, avec une courte défaite sur le terrain de l’UAI, Tartas a quasiment dit adieu aux phases finales, avec quatorze longueurs de retard sur le SASS. Le PST aura plutôt le regard tourné dans le rétroviseur, puisque Lavardac est revenu à un petit point derrière, et le duo Libourne/Issigeac à six après leurs succès respectifs. Enfin, le duel de bas de tableau entre Mézin et Saint-Aubin a tourné en faveur des premiers nommés, dans un match qui a terminé de manière dramatique avec le décès de Jérôme, l’entraîneur-joueur du SCSA, après un malaise cardiaque.
Poule 4
La poule 4 a, contrairement aux autres, déjà rendu une partie de son verdict pour la qualification. En effet, après un large succès contre Saint-Martin-de-Seignanx, les joueurs d’Emak Hor ont composté leur billet pour les phases finales. Avec vingt unités d’avance sur la troisième place occupée par le voisin Bidart, le club d’Arcangues est assuré de terminer dans les deux premiers, mais également de jouer la finale du Terroir.
Derrière la locomotive Rouge-Verte-Blanche, la bataille fait rage. Vainqueur au forceps à Monein, l’UA Mimizan a fait un pas pour conserver sa deuxième place, avec désormais six points d’avance sur son poursuivant. Car pendant ce temps, le BUC se prenait les pieds dans le tapis à Arudy (28-17), laissant l’ESA revenir sur ses talons au championnat. Avec des duels contre Emak Hor et Bidart, les dauphins mimizannais vont devoir s’accrocher jusqu’au bout pour ne pas se faire dépasser dans la dernière ligne droite…
Enfin, en deuxième moitié de tableau, Pontacq et Asasp Arros n’ont pu se départager lors de leur affrontement (27-27), et restent par la même à égalité de points au classement, ex-aequo à la septième place. Pendant ce temps, Capbreton Hossegor s’est fait une frayeur à domicile, mais a finalement su se sortir du piège face à la lanterne rouge Saint-Pée, récompensée par un bonus défensif.
2022 – 2023 : Qu’est-ce qui attend les clubs de Régionale 1 avec la réforme des championnats ?
Pour 2022-2023, seules les divisions Régionales 1 à 3 seront conservées, obligeant la Ligue à répartir entre la Fédérale 3 et la Régionale 1 les clubs présents cette saison en Pré-Fédérale. La réforme indique que 20% maximum des clubs néo-aquitains présents de la Fédérale 3 à la Régionale 3 pourront participer au dernier échelon fédéral (soit 48 équipes), et idem pour la Régionale 1.
En prenant en compte qu’en moyenne, sur les dernières saisons, il y a entre sept et douze clubs de la région qui montent en Fédérale 2, et qu’ils sont actuellement entre douze et quinze à pouvoir être présents en phase finale, sept ou huit montées paraissent plausibles. De quoi laisser trente-deux formations régionales à ce niveau, et offrir potentiellement seize tickets aux clubs de Pré-Fédérale. Réponse fin Mai, période à laquelle seront connues les montées de Fédérale 3 à 2.
En revanche, pour les clubs pré-fédéraux qui ne monteront pas (probablement une vingtaine), ce sera direction la Régionale 1, où de nombreuses descentes devraient également avoir lieu, afin de rééquilibrer les niveaux inférieurs (30% minimum des clubs devront être en Régionale 2, et également 30% en Régionale 3, soit environ 72 équipes pour chacune de ces divisions). Il se pourrait donc que les clubs classés en deuxième partie de chaque poule de Régionale 1 fassent l’ascenseur vers la division inférieure, sous réserve de décision par la LRNAR.