Suite de notre tour d’horizon des promus en Fédérale 1, avec le CSM Gennevillois, qui évoluera en poule 1… (Par Marco Matabiau)
Après quelques années passées en Fédérale 2, le projet, initié avant ce que l’on pourrait dorénavant appeler « les saisons Covid-19 », était bel et bien de remonter en Fédérale 1. Le manager Frédéric Maisonnave, qui avait été des deux titres de Fédérale 2B et de Fédérale 2 de 2003 à 2005, confirme : « Le niveau Fédérale 1 nous apparaissait intéressant, il ressemble désormais à une Fédérale 2 ++. L’exercice 2022/2023 a été plutôt fructueux, puisque nous avons qualifié la « une » et la « deux » pour les phases finales (l’équipe première a terminé deuxième de poule derrière l’ogre nantais) ».
Les phases finales justement, après avoir franchi l’obstacle charentais de Barbezieux-Jonzac, les Franciliens sont opposés au Sarlat Rugby. Les Dordognots feront une large différence lors du match aller (48-14): « On a sans doute connu une certaine décompression après le match d’accession. On les a regardés, puis on s’est enfin réveillés, mais trop tard. Face à de telles individualités, c’était trop compliqué de revenir ». Le club se contentera de fêter le titre de Montpellier en Top, fier de voir un pur produit de la formation gennevilloise soulever le Brennus, en la personne de Vincent Rattez
Gennevilliers revient donc en Fédérale 1 presque en mode découverte. « Plus de la moitié des joueurs ont été contactés par d’autres clubs, notamment environnants. Je n’avais jamais vécu ça ». Cela étant, il y a peu de défections à l’orée de la nouvelle saison, même si le trio Michaud (ouvreur) – Rippol (mêlée) – Laurenchich (troisième ligne) file vers Boulogne-Billancourt. D’autre part, une autre triplette, le troisième ligne Dibel, le pilier Meliani et l’arrière Hourson, raccroche les crampons. Pour ce qui est des recrues, le club pourra entre autres compter sur Kouda (pilier, Palavas-Lunel), les deuxièmes lignes Rabé (Rennes) et Letaief (La Seyne-sur-Mer) sans oublier le troisième ligne Guillemet (Tours) pour consolider son pack. Côté « maigres », Flandrin (trois-quart centre) arrive du Havre et Debouiller (arrière) de Saint Denis. S’ajoutent les 18 juniors qui montent de catégorie, signe que la formation locale n’a rien à envier à qui que ce soit.
Alors, à quoi s’attendre dans une poule 1 qui comptera 7 promus en son sein ? « C’est une année de transition. Je pense que l’on va avoir un championnat à deux vitesses groupes de cadors et une lutte entre les promus avec le maintien comme objectif premier. Ce qui est sûr, c’est que ça va ferrailler ». Une chance donc pour le duo d’entraîneurs Xavier Darjo (avants) – Rémi Carbonnier (trois-quarts) d’avoir conservé la quasi-totalité de leur groupe pour aborder, en particulier, les derbys face au PUC, à Sarcelles, Drancy et Saint-Denis. Le premier bloc (à Genève, contre Drancy, à Annecy) devrait rapidement permettre à la « Gegen army » de se situer quant à l’adversité.