Les joueurs d’Habas pouvaient-ils imaginer qu’en menant 20 à 9 à la pause, en ayant dominé les débats plutôt nettement pendant 40 minutes, un tel renversement de situation en seconde période ? Il faut croire que Joël Marcel, Patrice Sablé et Laurent Estaque, y croyaient eux, fortement…
Les coachs mazériens ont semble-t-il, transmis leur grinta à leurs joueurs, qui allaient démontrer une fois de plus que leur mental était à tout épreuve. Un groupé pénétrant après une pénal-touche relançait les rouge et noir à la 50ème (20-16). Mais les Landais marquaient trois points de plus. Il ne reste que cinq minutes à jouer, quand Maxime Souquet récupérait un ballon et traversait le terrain pour marquer l’essai, transformé par Galy et envoyait son équipe en prolongations. Le temps de jeu supplémentaire sera à l’avantage du MCS, même si Habas marquait une dernière pénalité, Galy passait un drop, et transformait l’essai de Thomas Cachen, le héros du jour, et enfant de Ger, où se déroulait cette demi-finale.
Mazères-Cassagne s’offre une deuxième finale après celle, régionale, perdue contre Caussade. Et si l’on ne retient que les vainqueurs avec le temps, il faut déjà saluer cette double performance d’un club qui, il y a un an, repartait en promotion honneur et dans l’inconnu. Pour rentrer dans l’histoire, il faudra venir à bout de Biscarrosse (vainqueur à l’arrachée de Jarnac).
Laurent Estaque (co-entraîneur MCS) : Très fier de mes troupes, fier de leur avoir permis de franchir un palier au niveau mental, quelle abnégation, quelle solidarité ! Ce sont des soldats, ils n’ont jamais abdiqué, pour revenir doucement, mais avec conviction, pour décrocher les prolongations. Ils s’y sont surpassés et ont franchi la dernière marche, grâce notamment au local, Thomas Cachen, sur une action personnelle. Maintenant, « y a plus qu’à », mais quel sentiment de fierté et de travail accompli avec Patrice (Sablé) et Joël (Marcel).
Nans André (3ème ligne aile MCS) : Super heureux d’être arrivé jusque-là, on a fait un super match dans le combat, même si la première mi-temps a été plus compliquée. En seconde, les changements nous ont fait du bien. Pendant les prolongations, on a vraiment vu ce qu’était une équipe soudée, en s’accrochant jusqu’au bout. En face, ils ont craqué, et nous voilà en finale du championnat de France, c’est magique ! Onest un group de 28 joueurs, et ça paye. On a déjà perdu une finale cette année, celle-là, elle est à nous, on va tout donner jusqu’à la fin pour ne rien regretter. Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne, allez Mazères!
Thomas Cachen (3/4 MCS) : Un match très compliqué physiquement et mentalement car à la pause nous sommes menés de 11 points. Les coachs ont réussi à trouver les bons mots pour nous permettre de revenir petit à petit dans le match. L’interception de Maxime Souquet nous remet dans le droit chemin, j’essaye à mon tour dans les prolongations après plusieurs temps de jeu de faire avancer l’équipe et de marquer cet essai libérateur. C’est une grande fierté pour moi car c’est sur ce terrain de Ger que j’ai tout appris sur le rugby. Beaucoup de gens sont venus participer à la fête, et ça fait chaud au cœur.