Les Andorrans rentrent bien dans le match. Ils sont les premiers à se mettre en action. L’Union, surpris par l’entame des visiteurs ne peut que défendre, et se fait sanctionner logiquement à deux reprises. Mais Ginesta, le buteur andorran, n’est pas en réussite en ce début de rencontre. Qu’à cela ne tienne, ses collègues vont compenser en concrétisant leur domination par un essai de Kirikashvili (0-5, 4ème). Dominateurs aussi en conquête, Andorre use de ballons portés et continue d’avancer. Et au moment où l’on pouvait imaginer un nouvel essai, celui-ci arrivait pour l’autre camp. En effet, Birac pour L’Union, capte le ballon dans ses 22, part tout seul sur 80 mètres pour inscrire l’essai sous les poteaux qui sera transformé par Petriat (7-5, 18ème). Andorre n’accuse pas le coup pour autant et maintient son jeu fait d’alternance. Mais certains lancements de jeu, très propres, sont anéantis par des petites maladresses, qui auraient pu finir dans l’en but. A défaut de scorer, les Andorrans maintiennent la pression, et L’Union ne peut que défendre. Après plusieurs fautes répétées, c’est Lippmann (L’Union) qui est invité par l’arbitre à aller se reposer 10mn sur le banc. Une supériorité numérique rapidement exploitée, puisqu’Andorre trouve une faille juste avant la mi-temps, et s’en va inscrire un deuxième essai, non transformé, qui permet de rentrer aux vestiaires avec l’avantage et un moral au beau fixe (7-10, 40ème). Au vu de la physionomie de cette première période, et de la domination adverse, on imagine que le deuxième acte ira dans le même sens, surtout pour une équipe qui a besoin de gagner pour assurer sa qualification. Mais c’est mal connaître cette équipe de L’Union, qui malgré une saison compliquée, a souvent montré un état d’esprit solidaire, et n’a jamais baissé les bras. Toujours réduits à quatorze, les noir et blanc reviennent tout d’abord au score par une pénalité de Petriat (10-10, 44ème). L’Union aère le jeu, fait courir son adversaire, et se sent pousser visiblement des ailes, porté également par un vent favorable. Ciurana, exemplaire comme souvent, montre le chemin à suivre. Andorre se retrouve dans les cordes, bafouille son rugby, et reste en permanence sous pression. Les efforts des locaux seront récompensés à la 66ème minute par un essai d’Ollier, que Petriat transforme (17-10). Les hommes de Didac Martinez accusent le coup, et n’arrivent pas à renverser une tendance qui semble inexorable. Comme un symbole, c’est Ciurana, qui, d’un drop, ajoute trois points à la 72ème (20-10). Le tableau d’affichage ne bougera plus jusqu’au coup de sifflet final.
L’enjeu était de taille pour les deux équipes, ce qui explique sûrement ces nombreuses fautes techniques et un match, somme toute, moyen. Du côté de L’Union, on pourra regretter de ne pas avoir joué de la sorte toute la saison, car cette victoire, très honorable, ne leur permet pas de quitter l’avant-dernière place de la poule. En effet, dans le même temps, Ramonville a gagné son match de la peur face à Tarascon, 8 à 6. Les deux équipes haut-garonnaises finissent la saison à égalité de points, mais avec un goal-average supérieur de 7 points pour Ramonville. Une huitième place synonyme de maintien provisoire, sous réserve des classiques perturbations de fin de saison. Andorre termine à la 5ème place, et laisse Tarascon jouer les qualifications.