André Marin qui forme le trio présidentiel avec Bernard Ailhas et Pierre Rentero, mise sur la stabilité avant d’envisager une montée au niveau supérieur. Pour cet ancien joueur de l’USM, qui reste lucide mais ambitieux pour son club, le salut viendra de la formation. En atteste la volonté d’engager une équipe cadets dès cette année et l’an prochain une équipe juniors, afin d’optimiser à terme la transition avec les séniors. Mais également en aval de consolider l’école de rugby pour préparer l’avenir du club. A l’image des deux entraîneurs maintenus cette année, à savoir Alain Delmas et Cédric Desplats, ainsi que l’équipe dirigeante qui reste inchangée avec ses 45 membres, la stabilité reste le leitmotiv pour ne pas refaire l’ascenseur comme ces dernières années. Une première victoire dans le derby contre la Nicolaïte (34-16), puis un match nul à l’Aviron Castrais (3-3) semblent déjà donner raison au président (par Tim Horan)
André, avant d’aborder cette année, quel bilan tirez-vous de la saison dernière ?
On échoue en demi-finale Midi-Pyrénées, alors que fin novembre on était à un point de descendre en 1ère série. Avec, qui plus est un petit problème de transfert avec un entraîneur qui a démissionné. Dès lors, du changement s’imposait. Il y avait déjà Alain Delmas qui était en place et qui a joué avec moi à l’USM notamment en Reichel. Il a repris les reines avec Cédric Desplat, et on finit 6ème de poule en étant dernier qualifiable. Donc une belle aventure, puisqu’on va gagner en barrage à Tarascon et on bat en quart le 1er de notre poule.
La qualification est donc un objectif cette année ?
Pas d’objectifs précis cette année, déjà on a un club à faire avancer en essayant de travailler pragmatiquement, une chose à la fois et après on verra courant janvier où on se situe et à partir de là on fixera les objectifs.
Y-a-t-il des changements au niveau du staff ?
L’encadrement au niveau de l’équipe dirigeante reste le même avec 45 membres et un comité directeur, ce qui est nécessaire si on veut aboutir à nos objectifs à court et moyen terme. On ne voudrait pas monter pour faire le yoyo. Il faudra se donner les moyens de pérenniser le club au niveau de l’école de rugby et du pôle cadets et juniors.
La formation reste donc une priorité affirmée ?
Effectivement, sans fondation solide, il est impossible de construire sur la durée. L’effectif de l’école de rugby l’an dernier avait atteint 120 enfants, une première dans l’histoire du club, et cette année une équipe de cadets, sans entente, puisque avant c’était la ballade joyeuse (rires). Exemple l’an dernier des juniors en entente avec Fronton et Grisolles, ou encore avant avec Montauban…donc sans continuité ni stabilité. Donc cette année, on a 35 cadets issus de l’école de rugby. Avec les changements apportés cette année dans les catégories d’âges, ça nous descend l’effectif à 80 jeunes. Ce qui est insuffisant si l’on veut pérenniser et miser sur la formation, il faut vite remonter à 120. La tâche va être dure mais ce sera le travail des dirigeants de l’école de rugby, pour aboutir l’année prochaine à une équipe juniors propre au club. Et à terme pour améliorer la transition juniors / séniors, car si l’on veut monter en Honneur, les fondations doivent être solides et pérennes.
Vous avouez donc que la montée reste un objectif ?
La montée reste une tâche ardue puisqu’il faut soit finir dans les deux premiers, soit être champion, donc compliqué. Si on finit 3ème , si on perd en finale régionale, ou en quart de finale championnat de France, on ne monte pas. Par contre, on finit 1er et on perd tous les matchs en phase finale, on monte. Ce qui n’est pas forcément logique et mérité comme système. Certes la montée fait partie des objectifs à moyen terme, mais si on accède au niveau supérieur, c’est pour y rester. Et ne pas revivre les années « ascenseur » qu’on a connues avec deux montées et deux descentes. D’où la volonté de travailler au niveau des jeunes et repartir sur de nouvelles bases depuis un an. Historiquement, notre club a le plus longtemps évolué en Honneur, donc retrouver ce niveau me paraît légitime.
Quels ont été les changements au niveau de l’effectif ?
25 recrues plutôt ciblées pour pouvoir doubler les postes en équipe I, et en conservant l’ensemble de l’effectif de l’an dernier, soit 60 licenciés. On n’a pas cherché à recruter que des joueurs de niveau honneur voire supérieur on s’est aussi tourné vers le niveau séries. L’intégration de ces nouveaux joueurs va se faire progressivement.
Votre avis sur la poule ?
Elle ressemble à celle de l’an dernier, avec trois derbys, contre L’Honor-de-Cos, Saint-Nicolas-de-la-Grave et Lauzerte. Après on ira se promener un peu dans le Tarn avec des clubs comme Rabastens, Saint-Juéry ou encore à l’Aviron Castrais dimanche dernier. Difficile de pronostiquer les favoris, mais je pense qu’on devrait faire une saison plus que correcte.
Comment jugez-vous le niveau Promotion Honneur ?
Le niveau est quasi le même depuis quelques années en dehors de quelques équipes huppées. Le budget reste crucial pour bien figurer à ce niveau. Le nôtre avoisine les 135 000 €. Le partenariat reste prépondérant et repose principalement sur un réseau de connaissances. Car même en étant situé proche de Montauban, cela reste compliqué d’attirer les sponsors. Pour nous, ils sont tous importants, de celui qui donne 50 € à celui qui donne 2000 €.