Les deux équipes se présentent sur le pré avec un effectif au complet, le public est venu en masse, le coup d’envoi peut être donné, avec un vent de 3/4 qui avantage Lavelanet. Les dix premières minutes ressemblent à un round d’observation où chaque équipe s’applique à ne pas perdre le ballon sur ses lancements. Personne n’arrive réellement à prendre le jeu à son compte. Mais c’est Lavelanet qui ouvre le score sur une pénalité de Franzone, à la 11ème minute. Une deuxième faute au sol permet au buteur ariégeois de doubler la mise quelques instants plus tard. Bressols réagit et obtient sa première pénalité du jour, que Drecq se fait un plaisir de passer (6-3, 20ème). Trois minutes après, Drecq se voit offrir le but de l’égalisation, mais rate le cadre. Le vent n’étant pas étranger à cet échec. Qu’à cela ne tienne, le buteur tarn-et-garonnais, ne se décourage pas, et enquille à la 25ème sa deuxième pénalité. 6-6, ce score de parité reflète assez bien ce début de partie où les deux équipes, bien en place défensivement, ne laissent que peu d’espaces à de rares envolées, sanctionnées pour la plupart de fautes de mains. Le jeu se cantonne donc dans un petit périmètre. L’arbitre accorde tour à tour une pénalité à Franzone qui échoue pour la première fois (29ème), puis à Drecq, qui pour la première fois, permet aux siens de prendre l’avantage (6-9, 34ème). Pas longtemps tout de même, puisque Franzone égalise sur le buzzer (9-9, 40ème). Début de la seconde période, on prend les mêmes et on recommence. Le match se déroule toujours au milieu de terrain, personne ne parvient à rentrer dans les 22 adverses. La faute aux défenses, mais aussi et encore à des en-avants. Le score ne bouge pas, alors que la tension monte progressivement. Bressols a l’occasion de reprendre l’avantage, mais Drecq voit son coup de pied passer à droite des perches. Les initiatives sont timides, les attaques stériles. On joue avec la peur au ventre. Bressols perd coup sur coup deux cadres de l’équipe. Et son banc ne semble pas avoir la même profondeur que celui de Lavelanet. On assiste donc à du coaching. Les Ariègeois s’adaptent et changent de tactique. Voyant son adversaire affaibli devant, ils portent des ballons avec insistance. Soumis à une forte pression, les avants de Bressols, pourtant valeureux, se mettent à la faute. Ils sont sanctionnés par une pénalité à la 68ème. Mais Franzone n’en profite pas. Ce dernier rate à nouveau la cible quatre minutes plus tard. La chance de Lavelanet venait-elle de passer ? D’autant que Bressols ne baisse pas les bras. Mais le tournant du match va intervenir sur une mêlée au centre du terrain en fin de partie. D’abord donnée à Bressols, l’arbitre de touche appelle celui du centre pour lui indiquer un en-avant préalable. Une décision lourde de conséquence qui rend le ballon à Lavelanet. Les ariégeois font l’effort et obtiennent une pénalité. Les jaune et noir tapent en touche, assurent le lancer, et forment un groupé pénétrant. Bressols subit et résiste tant bien que mal. Gardet, le demi de mêlée de Lavelanet sort alors le ballon et envoie Borios son ailier, aplatir tout en puissance. Commenge transforme. 16-9, score final d’un match qui aura eu du mal à trouver son rythme, l’enjeu ayant sûrement tétanisé l’ensemble des acteurs. Lavelanet se qualifie et rencontrera, Lauzerte, vainqueur à l’arrachée de la Nicolaïte (9-7), pour une finale qui s’annonce très indécise. Les hommes des coachs Alain Delmas et Cédric Desplat (Bressols), peuvent, quant à eux être fiers de leur parcours et regarder vers le championnat de France avec ambition.
Photos Pascal Villalba et Denis Jory