La quinzième victoire en dix sept rencontres restera celle qui aura envoyée l’Union Cazères-Le Fousseret en Honneur. Tout au long d’une saison maîtrisée, l’UCF a dominé sa poule 2 en inscrivant près de 30 points de moyenne, répondant à une philosophie de jeu portée vers l’offensive. Cette entente, couplée à une école de rugby performante et des compétences reconnues à tous les étages, ont permis à la fusée rouge et bleue de décoller vers l’Honneur. Et qui sait, au-delà pour aller toucher les étoiles… (photos Raoul Denax)
Thierry Raufast et Christophe Séguéla sont deux entraîneurs comblés. Ce duo, en place depuis trois ans, avait l’objectif avoué de ramener l’équipe fanion en élite régionale. Pourtant, commencer l’exercice par une défaite à domicile (20-23 contre le TEC) n’incitait pas à un optimisme béat. Les expérimentés entraîneurs savaient bien que la lutte serait permanente. La deuxième défaite un mois plus tard aux Rives d’Orb, le confirmait bien. Mais ce groupe, jeune, apprend de ces deux échecs, comme il apprend des victoires à l’arrachée qui suivent. La dynamique, positive, est enclenchée. Christophe Séguéla, en charge des lignes arrières, confirme : « Il y a eu une lutte à trois équipes pour la première place, avec les Rives d’Orb et Ouveillan, qui se rapproche de nous en terme de jeu. En gagnant à Ouveillan (22-25, le 26 janvier dernier), on s’est mis à y croire un peu plus forcément. Mais il fallait rester humble, car la fin de saison s’annonçait compliquée. On savait que le mois de janvier serait décisif, il ne fallait pas tout gâcher dans cette dernière ligne droite. Avec notamment un déplacement à Lavelanet, périlleux, qui était invaincu à domicile jusque là. On y a été performants, en livrant un gros match, avec un beau temps, un bon terrain et du jeu, celui qu’on aime produire. »
Restait à finir le travail le plus tôt possible. Dimanche dernier, l’UCF se rendait encore en Ariège, à Arize, oùil n’est jamais simple de s’imposer non plus. Au prix d’un bras de fer épique dans une rencontre âpre, terminée à 13 contre 14, l’entente est sortie vainqueur, et s’est ouvert en grand les portes de l’élite occitane.
« Il fallait rester humble, vis à vis de nous, et de ceux qui nous soutiennent » poursuivant « Kinou » Séguéla, « Ça fait trois ans qu’on est là avec Thierry, on connaît le potentiel de nos jeunes. Ce groupe a une marge de progression énorme, dimanche on jouait avec des juniors, des 2000, des 99. Former les jeunes et les amener au niveau honneur, est une juste récompense pour tout le monde. On récolte les fruits de nombreux efforts. L’école de rugby est bien structurée, c’est l’identité du club. Mais la vitrine est importante pour conserver nos jeunes. Même si nous sommes les premiers heureux à en voir certains partir pour jouer plus haut encore. »
Une entente bénéfique…
En effet, que ce soit chez le voisin Saint-Sulpice sur Lèze (fédérale 1), à Colomiers ou au Stade Toulousain, les Portes du Comminges s’ouvrent régulièrement pour sortir quelques pépites qui font la fierté de Cazères-Le Fousseret. Une entente justement avec le Fousseret qui a permis d’apporter une certaine stabilité : « Oui, ce rapprochement a été bénéfique à bien des niveaux » souligne le coach, « Cela nous a permis d’avoir de nouvelles structures, d’échanger avec de nouvelles personnes, de comparer, de s’enrichir à leur contact, leurs valeurs d’entraide, ce côté rural aussi, par rapport à Cazères, plus « ville », et de ne pas s’endormir sur un modèle défini. On partageait les mêmes idées, elles sont mises en pratique, cette entente n’a fait que renforcer notre identité. Ce n’est que du positif pour tout le monde, et cette montée en est la preuve. »
Une montée fêtée comme il se doit, mais qui est loin d’être une fin en soi. « On finit premiers de poule, avec une montée actée, on a raisonné par bloc, puis par période, on a perdu deux fois seulement, donc on ne va pas s’interdire quoi que ce soit. On va rentrer dans une nouvelle compétition maintenant, en essayant d’aller le plus loin possible, en restant humble et sans manquer de respect à qui que ce soit. »
Réactions
Thierry Raufast (co-entraîneur, des avants, UCF) : Je suis d’abord satisfait pour le club, qui fait un très gros travail depuis de nombreuses années auprès des jeunes. C’est une concrétisation pour les éducateurs qui sortent de bons joueurs, et de bons gamins, c’est leur récompense avant tout. On espère que ces jeunes resteront chez nous du fait qu’on monte d’un cran encore. C’est plus facile de les garder et qui sait, d’en faire revenir aussi, en jouant en Honneur. C’est motivant pour tout le monde en fait. On récupère les fruits des efforts fournis depuis plusieurs années avec les Portes du Comminges, qui est notre socle. C’est compliqué pour tous les clubs au niveau effectif, donc plus on a de la formation en amont, et plus on alimentera notre réserve, et notre Une, en aval. On la a confiance des dirigeants qui ont bien voulu nous garder alors que l’an dernier on rate la qualif pour un point. Peut être qu’ailleurs, on aurait été remerciés. Mais on se connaît entre nous, on se fait confiance, on s’était donné du temps pour avancer. Il faut savoir être remplaçant, aller en B, ne pas brûler les étapes, être patient. Je le répète, on s’appuie sur des éducateurs formés et compétents, on a donc des gamins formés avec une très bonne technique, et une maturité plus abouties. L’objectif maintenant ? La finale du terroir d’abord, puis l’Occitanie, on ne va pas se cacher, mais on va prendre les matchs les uns après les autres comme on dit !
Laurent Martinie (co-président UCF) : « C’était le but quand on a fusionné, pour s’élever tous ensemble. C’était le deal avec nos entraîneurs sur trois ans. La majorité du groupe à l’origine de la montée est issue de notre formation, de nos éducateurs, c’est ça la principale fierté. D’avoir construit un projet qui a pris forme, et qui se concrétise, avec hommes et des femmes passionnés. On va prendre le temps de penser à la suite très prochainement, mais on savoure ces moments. Je suis conscient en tant qu’élu et président, que des clubs ont des difficultés d’effectif. Notre politique est censée nous épargner, mais rien n’est jamais acquis, on le sait bien. C’est une aventure humaine extraordinaire que nous vivons, cette montée était très importante. Le titre ? On y pense, forcément, mais il y a de sacrés clients en face, donc on va y aller pas à pas et on verra bien où ça nous mène. »
La quinzième victoire en dix sept rencontres restera celle qui aura envoyée l’Union Cazères-Le Fousseret en Honneur. Tout au long d’une saison maîtrisée, l’UCF a dominé sa poule 2 en inscrivant près de 30 points de moyenne, répondant à une philosophie de jeu portée vers l’offensive. Cette entente, couplée à une école de rugby performante et des compétences reconnues à tous les étages, ont permis à la fusée rouge et bleue de décoller vers l’Honneur. Et qui sait, au-delà pour aller toucher les étoiles… (photos Raoul Denax)
Thierry Raufast et Christophe Séguéla sont deux entraîneurs comblés. Ce duo, en place depuis trois ans, avait l’objectif avoué de ramener l’équipe fanion en élite régionale. Pourtant, commencer l’exercice par une défaite à domicile (20-23 contre le TEC) n’incitait pas à un optimisme béat. Les expérimentés entraîneurs savaient bien que la lutte serait permanente. La deuxième défaite un mois plus tard aux Rives d’Orb, le confirmait bien. Mais ce groupe, jeune, apprend de ces deux échecs, comme il apprend des victoires à l’arrachée qui suivent. La dynamique, positive, est enclenchée. Christophe Séguéla, en charge des lignes arrières, confirme : « Il y a eu une lutte à trois équipes pour la première place, avec les Rives d’Orb et Ouveillan, qui se rapproche de nous en terme de jeu. En gagnant à Ouveillan (22-25, le 26 janvier dernier), on s’est mis à y croire un peu plus forcément. Mais il fallait rester humble, car la fin de saison s’annonçait compliquée. On savait que le mois de janvier serait décisif, il ne fallait pas tout gâcher dans cette dernière ligne droite. Avec notamment un déplacement à Lavelanet, périlleux, qui était invaincu à domicile jusque là. On y a été performants, en livrant un gros match, avec un beau temps, un bon terrain et du jeu, celui qu’on aime produire. »
Restait à finir le travail le plus tôt possible. Dimanche dernier, l’UCF se rendait encore en Ariège, à Arize, oùil n’est jamais simple de s’imposer non plus. Au prix d’un bras de fer épique dans une rencontre âpre, terminée à 13 contre 14, l’entente est sortie vainqueur, et s’est ouvert en grand les portes de l’élite occitane.
« Il fallait rester humble, vis à vis de nous, et de ceux qui nous soutiennent » poursuivant « Kinou » Séguéla, « Ça fait trois ans qu’on est là avec Thierry, on connaît le potentiel de nos jeunes. Ce groupe a une marge de progression énorme, dimanche on jouait avec des juniors, des 2000, des 99. Former les jeunes et les amener au niveau honneur, est une juste récompense pour tout le monde. On récolte les fruits de nombreux efforts. L’école de rugby est bien structurée, c’est l’identité du club. Mais la vitrine est importante pour conserver nos jeunes. Même si nous sommes les premiers heureux à en voir certains partir pour jouer plus haut encore. »
Une entente bénéfique…
En effet, que ce soit chez le voisin Saint-Sulpice sur Lèze (fédérale 1), à Colomiers ou au Stade Toulousain, les Portes du Comminges s’ouvrent régulièrement pour sortir quelques pépites qui font la fierté de Cazères-Le Fousseret. Une entente justement avec le Fousseret qui a permis d’apporter une certaine stabilité : « Oui, ce rapprochement a été bénéfique à bien des niveaux » souligne le coach, « Cela nous a permis d’avoir de nouvelles structures, d’échanger avec de nouvelles personnes, de comparer, de s’enrichir à leur contact, leurs valeurs d’entraide, ce côté rural aussi, par rapport à Cazères, plus « ville », et de ne pas s’endormir sur un modèle défini. On partageait les mêmes idées, elles sont mises en pratique, cette entente n’a fait que renforcer notre identité. Ce n’est que du positif pour tout le monde, et cette montée en est la preuve. »
Une montée fêtée comme il se doit, mais qui est loin d’être une fin en soi. « On finit premiers de poule, avec une montée actée, on a raisonné par bloc, puis par période, on a perdu deux fois seulement, donc on ne va pas s’interdire quoi que ce soit. On va rentrer dans une nouvelle compétition maintenant, en essayant d’aller le plus loin possible, en restant humble et sans manquer de respect à qui que ce soit. »
Réactions
Thierry Raufast (co-entraîneur, des avants, UCF) : Je suis d’abord satisfait pour le club, qui fait un très gros travail depuis de nombreuses années auprès des jeunes. C’est une concrétisation pour les éducateurs qui sortent de bons joueurs, et de bons gamins, c’est leur récompense avant tout. On espère que ces jeunes resteront chez nous du fait qu’on monte d’un cran encore. C’est plus facile de les garder et qui sait, d’en faire revenir aussi, en jouant en Honneur. C’est motivant pour tout le monde en fait. On récupère les fruits des efforts fournis depuis plusieurs années avec les Portes du Comminges, qui est notre socle. C’est compliqué pour tous les clubs au niveau effectif, donc plus on a de la formation en amont, et plus on alimentera notre réserve, et notre Une, en aval. On la a confiance des dirigeants qui ont bien voulu nous garder alors que l’an dernier on rate la qualif pour un point. Peut être qu’ailleurs, on aurait été remerciés. Mais on se connaît entre nous, on se fait confiance, on s’était donné du temps pour avancer. Il faut savoir être remplaçant, aller en B, ne pas brûler les étapes, être patient. Je le répète, on s’appuie sur des éducateurs formés et compétents, on a donc des gamins formés avec une très bonne technique, et une maturité plus abouties. L’objectif maintenant ? La finale du terroir d’abord, puis l’Occitanie, on ne va pas se cacher, mais on va prendre les matchs les uns après les autres comme on dit !
Laurent Martinie (co-président UCF) : « C’était le but quand on a fusionné, pour s’élever tous ensemble. C’était le deal avec nos entraîneurs sur trois ans. La majorité du groupe à l’origine de la montée est issue de notre formation, de nos éducateurs, c’est ça la principale fierté. D’avoir construit un projet qui a pris forme, et qui se concrétise, avec hommes et des femmes passionnés. On va prendre le temps de penser à la suite très prochainement, mais on savoure ces moments. Je suis conscient en tant qu’élu et président, que des clubs ont des difficultés d’effectif. Notre politique est censée nous épargner, mais rien n’est jamais acquis, on le sait bien. C’est une aventure humaine extraordinaire que nous vivons, cette montée était très importante. Le titre ? On y pense, forcément, mais il y a de sacrés clients en face, donc on va y aller pas à pas et on verra bien où ça nous mène. »