La FFR a proposé Montredon pour disputer la demi-finale du championnat de France Phliponeau opposant Les Portes du Comminges à Pézenas. Problème, ce n’était pas le Montredon du Tarn, mais le Montredon-des-Corbières, à 60 km de Pézénas, et…220km du Comminges. Le vent était de la partie, la pluie, intense par moments, aussi. Tous les ingrédients pour faire de ce match un moment inoubliable. Et un retour en bus plus long, mais plus joyeux…
Pézénas est en place, aussi bien en touche, que sur les ballons portés, mais devait concéder 6 points de retard à la pause, suite à deux pénalités réussies par Paul Bidot. Avec le vent dans le dos, les Portes du Comminges avaient-ils assez engranger ? Un premier élément de réponse intervenait à la reprise avec un essai de Pierre Gardelle, transformé du bord de touche, par l’entente. 13-0, lebrak est fait. Mais Pézénas sans s’affoler, trouve les ressources pour revenir petit à petit, dans le camp adverse puis à la marque. D’abord par deux pénalités. Puis, à force de vaillance (et un peu plus comme en témoignera le visage du talonneur Simon Dangla), à cinq minutes de la fin, par un essai en force, transformé lui aussi, pour une égalité parfaite. Les nombreux supporters des deux camps auront droit à une séance de tirs aux buts. Chaque tireur du Comminges s’acquitte de sa tâche. Ceux de Pézéans aussi…sauf le dernier, qui craque. Les Portes du Comminges sont en finale du championnat de France. Aux fortes pluies qui venaient de s’abattre sur cette rencontre épique, il y avait beaucoup d’humidité dans les yeux des joueurs, des dirigeants et des supporters.
Réactions
Simon Dangla (talonneur) : Le match était très intense avec des conditions climatiques déplorables, et une forte pluie par moments. En première mi-temps nous avions le vent dans le dos et notre buteur Paul Bidot, a su marquer deux pénalités. Ensuite avec ce mauvais temps, nous avons fait du jeu d’avant, en remontant le ballon, ce qui a permis à notre ailier Pierre Gardelle de marquer un essai. Après, nos adversaires ont mis les mains sur le ballon et nous avons dû défendre pendant presque toute le reste de la seconde mi-temps. Nous encaissons deux pénalités, et un essai transformé en toute fin de match. Egalité, tirs aux buts ! Nous avons fait un sans faute mais eux ont manqué le dernier. Maintenant nous avons un peu de temps pour préparer cette finale. Nous sommes les premiers à arriver en finale de championnat de France depuis que l’entente existe ».
Christophe Séguéla (manager) : Quelle belle aventure de se retrouver en finale. C’est une superbe récompense pour nos 3 clubs (Mazères, Le Fousseret et Cazeres) ainsi que pour le Comminges après notre première année d’existence même si l’entente Mazères et Cazères a déjà un beau vécu. C’est le fruit du travail de tous avec une génération de joueurs qui ne cesse de progresser depuis le début de la saison par le sérieux aux entraînements, leurs acquis depuis l’école de rugby mais aussi par le fait qu’ils aient plaisir à se retrouver ensemble. Ajouter à cela des dirigeants qui donnent sans compter. L’aventure a donc commencé voilà 5 dimanches et nous avons pris les étapes les unes après les autres sans changer de philosophie par rapport à la phase préliminaire tout en sachant que les oppositions seraient plus difficiles et le groupe a su élever son niveau de jeu au fil des matchs. On est en finale mais il faut rendre hommage aux perdants car notre immense joie contraste avec l’immense peine quand tu perds de la sorte. Maintenant nous allons nous tourner vers la finale sachant que nous avons une échéance en championnat des Pyrénées samedi. Nous allons continuer à faire les choses dans l’ordre pour que nous n’ayons aucun regret. Cette saison est déjà une belle réussite puisque notre 2ème équipe juniors a échoué aux portes du championnat de France et s’est qualifiée pour les 1/8 des Pyrénées. Les cadets sont en 1/4 du grand sud. Donc l’aventure continue et allez les Portes du Comminges. Et un immense merci à tous nos supporters qui nous suivent chaque dimanche
Des larmes qui en disent long sur la joie partagée de tout une équipe, les dirigeants et les supporters (photos club)