La victoire de la B de Saint-Orens (32-12) sur celle de Lézat avait donné, pensait-on, le ton de l’après midi. Des ballons écartés, de l’engagement devant, bref du rugby comme on l’aime. Surtout quand on sait qu’il était prodigué côté Lézatois par des néophytes qui ne demandent qu’à apprendre et progresser. Malheureusement le match des équipes Une ne décollera jamais vraiment, et vaudra surtout par son suspense Hitchcockien et une histoire de poteau… (par Txori)
Dès le coup d’envoi Lézat envoie du jeu pourtant, mais vendange les décalages créés. A se demander si la barbe du 15 lézatois ne l’a pas empêché de négocier ce deux contre un, comme entendu derrière les mains courantes. Passé cela, le jeu se cantonne au centre du terrain, les avants s’y livrent une belle bataille dans les rucks. L’arrière de Saint-Orens (barbu aussi au demeurant) essaie quant à lui de remonter les quelques ballons offerts. Après que chaque buteur ait mis une pénalité hors cadre, c’est sur un score cher à nos confrères footballeurs, que les deux équipes regagnent les vestiaires : 0-0 !
La pénalité de la gagne à le dernière seconde…
On passera sur le début de seconde mi-temps où il ne se passe à vrai dire, pas grand chose. Lézat confisque le ballon en touche et en fait plus ou moins bon usage, mais sans jamais défleurer le tableau d’affichage pourtant géré de main de maître par un ancien joueur reconverti. Et dans cet après midi rugbystique quelque peu ennuyeuse, l’éclair allait venir du banc. Ou plutôt, des jeunes joueurs assis dessus. Le troisième ligne Bebon fraîchement rentré donc, s’échappait au ras d’un maul, transmettait à Saubesty qui, tel Abdelatif Benazzi en 1995 s’écroulait et mourrait à 7cm de la ligne. Mais Mouret justement, qui avait suivi l’action, finissait le travail. 5-0, car Boy manquait la transformation. On pensait le match lancé, à tort. Malgré tout, le buteur visiteur trouvait enfin la cible et ramenait les siens à 2 points (5-3 pour ceux qui n’auraient pas suivi). On s’acheminait tranquillement vers la fin du match, quand Lézat occupait les 22m adverses et puis…relance de Saint-Orens, qui, 60m plus loin, débouche sur une pénalité et donc une balle de match. On fait évacuer les cardiaques, le buteur s’élance, frappe, le ballon s’envole et…heurte le poteau ! Lézat récupère l’offrande, la dégage en touche et l’arbitre siffle la fin. Victoire de Lézat, petite diront certains, mais en ce début de saison seul le résultat compte paraît-il. Saint-Orens se contentera du bonus défensif. Rideau.
Réactions d’après match
Jacques Lanta (co-entraîneur Saint-Orens) : « La victoire de Lézat est justifiée vu le nombre de ballons que nous avons perdu en conquête et les déchets que nous avons eu derrière. Tout de même, nous garderons le seul point positif du jour, qui a été notre agressivité défensive ».
Nicolas Benazet (capitaine lézat) : « Un match de reprise à domicile, tout le monde avait les crocs. Dans l’ensemble c’était un match serré, engagé mais très réglo. On a été bon et organisé au niveau des touches, ce qui nous a permis de leur piquer pas mal de ballons. Les 3/4 ont très bien défendu, les nôtres comme les leurs, on a vu de beaux lancements de jeu chez nous avec de la vitesse. Grâce à un ancien joueur, Bardy, que j’embrasse, maintenant coach, et qui l’année dernière ralentissait le jeu. Une victoire c’est l’essentiel, dommage pour notre réserve mais elle ne va rien lâcher et continuer à bosser. Dernière chose on pensait qu’une 2 CV ne se retournait pas, on a eu la preuve que non ici…Et si Rugbyamateur insiste, je pourrais fournir la vidéo »
RugbyAmateur.fr mène l’enquête…