En tête de la poule 2 de Promotion Honneur, l’US Verfeil se déplace ce weekend à Aucamville pour affronter, dans un savoureux derby du nord-est toulousain, Toulouse Lalande Aucamville. Un club que le duo d’entraîneurs verfeillois, Sébastien Baeza et Bruno Bousse, connaissent sur le bout des doigts pour y avoir joué et puis entraîné ces trois dernières années. Ils nous ont accordé un entretien pour évoquer la façon dont ils abordent ce match forcément particulier pour eux…(par Marco Matabiau)
Sébastien, Bruno, vous êtes actuellement leaders de votre poule en Promotion Honneur. Que vous inspire ce début de saison?
Sébastien Baeza (SB) : Je dois avouer qu’après le premier match à Luzech, on a eu un peu peur, car on y a fait un non-match, on n’a vraiment pas été bons, sans rien montrer. Puis contre Carmaux, ça a commencé à se mettre en place. Et là, on va crescendo, donc on espère que ça va durer.
Bruno Bousse (BB) : Le point positif, c’est au plan comptable. On est premiers au bout de quatre matchs. En revanche, pour l’instant, je pense que nous n’avons pas encore joué contre les grosses écuries. On les attaque maintenant avec Saint Jory qu’on vient de recevoir (victoire 26-23), le TLA et la Nicolaïte. Après ce bloc de trois, on pourra vraiment savoir où on se situe. Il est anecdotique d’être premiers de poule aujourd’hui.
Comment l’intégration des nouveaux joueurs, mais aussi la vôtre en tant qu’entraîneurs, se passe-t-elle?
BB: Tout se passe bien tant pour les nouveaux joueurs que pour nous. On a été très bien accueillis. On a essayé de mettre notre patte, d’inculquer à tous notre façon de faire. Certains n’étaient peut-être pas habitués à autant de rigueur et d’exigences, mais les joueurs ont bien adhéré O a un groupe intéressant qui assimile de mieux en mieux le système de jeu. Il fallait avant tout que les gars comprennent ce que nous voulions faire. Je crois que ça va aller de mieux en mieux, de manière à ce qu’on puisse mettre un peu plus de vitesse dans notre jeu.
SB: Oui, on travaille bien jusque-là. Certes on a une marge de progression, mais ce qui est encourageant, c’est qu’on a un groupe réceptif qui met en application les infos et les détails que l’on remonte après les matchs. On est très satisfaits sur ce point-là également.
Dimanche, vous vous déplacez au TLA, un club dans lequel vous avez tous deux joué trois ans et entraîné (six ans pour Bruno Bousse, trois pour Sébastien Baeza). Un match forcément pas comme les autres pour vous?
BB: Bien sûr que c’est un match particulier. On va revoir tous les joueurs qu’on a laissés «en cours de route», avec qui on a vécu de belles choses. On connait aussi leur valeur. Je pense que c’est un effectif qui va arriver vraiment à maturité cette année. Les résultats actuels ne reflètent absolument pas leurs capacités. Ils ont perdu des matchs à l’extérieur d’un ou deux points. Quand ça va tourner, c’est une équipe qui jouera le haut de tableau sans problème. On sait aussi que les entraîneurs actuels, Sylvie Denot et Abdeslam Meskiti, font du bon boulot et que l’équipe est très réceptive à leurs méthodes de travail.
SB: Oui, évidemment que c’est un match spécial pour nous. Pour ma part, j’ai joué avec quelques joueurs qui sont encore sur le terrain. Pour certains, j’ai été leur capitaine, puis leur entraîneur. On les connait très bien. Après, Abde et Sylvie ont amené autre chose, notamment en termes de jeu. On s’attend en tous les cas à une belle partie de rugby.
Pour terminer, est-ce que vos anciens joueurs vous ont chambré cette semaine ?
SB: Non, pas du tout. En plus ils savent qu’on n’est pas trop sur Facebook et les réseaux sociaux, donc pour le moment, ils nous ont laissé tranquilles.
BB: Non. Rien pour l’instant. Vu qu’ils savent que nous pouvons faire preuve d’un très mauvais état d’esprit, ils n’oseront peut-être pas (rires).