Biscarrosse, après les titres de 1953 et 1981 en deuxième série, s’est adjugé un troisième titre de champion de France hier, à l’issue d’un match engagé et accroché jusqu’à la fin. les Landais ont privé Mazères-Cassagne d’un bouclier, qu’ils avaient déjà vu filer sous leurs doigts contre Caussade en finale des Pyrénées. Cruelle désillusion pour une saison pourtant exceptionnelle…
Le score à la pause était de 10-9 pour Biscarrosse, qui avait inscrit un essai. Le MCS menait pourtant 9-7 mais encaissait trois points juste avant de regagner les vestiaires, puis, trois de plus quasiment sur le renvoi de la seconde période. De 9-7, les Haut-Garonnais passaient à 9-13. Les Landais feront la course en tête, resteront hermétiques en défense et accrocheurs en diable dans les zones de ruck. Mazères-Cassagne passera trois points à l’heure de jeu grâce à la botte de Galy. A 13-12, tout restait jouable, mais les Landais, à leurs nombreuses qualités, ont rajouté le réalisme, quand ils profitaient d’une chandelle mal maîtrisée pour marquer l’essai de la gagne à cinq minutes de la fin. Le rêve venait de passer.
Une victoire somme toute assez logique reconnaissait Laurent Estaque, co-entraîneur du MCS, tant les landais avaient maîtrisé cette rencontre. Joel Marcel, l’autre entraîneur avec Patrice Sablé, regrettait forcément ce dénouement : « On a l’impression qu’on pouvait gagner, mais on n’a pas su exploiter nos forces, Biscarrosse s’est montré plus dynamique, plus malin. On loupe le coche en première mi-temps, à l’inverse de Biscarrosse. On a eu du mal à jouer chez eux, et donc à mettre en place notre jeu et des ballons portés. On a cherché des solutions au milieu et au large, mais sans les fixer véritablement. Il y avait la place mais on manquait sûrement de fraîcheur, alors que Biscarrose, qui était moins physique que nous a été plus dynamique. On passe près, mais on ne peut pas dire que Biscoarrosse ne mérite pas sa victoire. C’est compliqué d’arriver en finale d’un championnat de France, donc je suis surtout déçu pour tous les gens qui oeuvrent pour ce club, qui attendaient ce titre et ne sont pas récompensés. On retiendra malgré tout que l’on a fait une super saison, avec deux finales, ce qui reste très beau. C’est le sport, il faut l’accepter ».
Mazères-Cassagne peut en effet se targuer d’avoir atteint deux finales, ce qui reste une performance rare. Et si les murs du club house ne seront pas nouvellement décorés, le club remonte en Honneur. Un honneur retrouvé après la descente de l’an passé.
Du sang et des larmes…(photos N. Duluc)