Reporté à hier, l’Aviron Castrais recevait Saint-Jory-Bruguières pour mettre à jour la quatrième journée de la poule 2. Le match a été tendu, jusqu’au bout du temps réglementaire…
Les deux équipes sont au coude à coude. Il reste deux minutes à jouer quand Saint-Jory mène d’un tout petit point 18-17. Les Castrais poussent et obtiennent une pénalité à quarante mètres, qui passe entre les perches. 20-18 pour un Aviron qui tient enfin sa première victoire. Tout du moins, le croit-on. Il reste une minute à jouer, les locaux récupèrent le renvoi, forment un groupé qui avance, qui avance et qui s’écroule. L’arbitre juge que le joueur au sol ne libère pas son ballon et n’hésite pas à siffler une pénalité inespérée pour les visiteurs. A 40m, en moyenne position, le ballon s’élève et passe ! 20-21. Saint-Jory exulte et croit avoir gagné. Que nénni, l’arbitre ordonne le renvoi, jugeant qu’il reste encore quelques secondes à jouer. La ballon s’envole, les Haut-garonnais cafouillent la réception, commettent un en-avant et récupèrent le ballon. Une nouvelle fois, l’arbitre prend ses responsabilités, et offre la possibilité aux Tarnais de passer devant, définitivement, cette fois-ci. Mais la pénalité n’est pas en bonne position, à 45m, en coin. Le ballon ne passera pas entre les poteaux. Coup de sifflet final, Saint-Jory l’emporte au bout du suspense, après deux minutes interminables. Une victoire pas si illogique, mais surtout une défaite cruelle pour des Castrais à la recherche d’un succès depuis plus d’un an.
Les réactions
Ismaëlia Lassissi (co-entraîneur de l’Aviron Castrais) : Quand on passe devant au score, je demande aux joueurs de bien sécuriser la réception. L’idée étant ensuite de sortir le ballon, de le dégager loin, de monter en ligne et de défendre haut. Or, nous avons enclenché un ballon porté, qui a certes avancé, mais qui s’est retourné contre nous. Je n’en veux pas à l’arbitre, qui aurait pu siffler dans l’autre sens, mais c’est dur. Dur de perdre ainsi, car les joueurs s’investissent aux entraînements. La saison dernière a été très dure à vivre, et là, même si on a fait un match à domicile contre Bressols, ce résultat avait un goût de défaite aussi. Les joueurs ont besoin d’un déclic, on y était presque, c’est pour cela que j’étais en colère. Je suis d’ailleurs rentré chez moi, car dans ces cas-là on en veut à la terre entière. Avec un peu de recul, je me dis qu’il faut en parler entre nous, que chacun s’exprime pour savoir ce que l’on veut, qu’on se dise les vérités en face, pour savoir ce que l’on veut vraiment, et repartir de l’avant.
Benoît Ramade (entraîneur Saint-Jory) : On n’a pas réussi à mettre du rythme dans ce match comme on le souhaitait. Il faut dire qu’on a pas pu jouer nos ballons portés, les Castrais s’enlevaient au dernier moment et l’arbitre leur donnait une mêlée. Je nous ai senti supérieur, mais sans être capable de faire la différence. On marque un bel essai de 60m mais on n’a pas réussi à tuer le match. D’où ce final un peu fou, et surtout terriblement stressant. C’est une victoire quand même, et d’importance. Il y a eu pas mal de changements, surtout à l’arrière, et il faut que la mayonnaise prenne. On se replace à la quatrième place avant de recevoir Saint-Sulpice et Saint-Juéry, les deux équipes de devant. On en saura un peu plus après ces deux rencontres, pour savoir si notre objectif de finir dans les deux premiers est réaliste ou pas.