16 matchs, 16 victoires, 14 bonus offensifs, grâce à 675 points inscrits (42 de moyenne), contre 159 points encaissés seulement (soit 9pts en moyenne). Voilà l’impressionnant bilan proposé cette année encore par Boulogne sur Gesse. Une saison parfaite à ce jour, et un dernier succès dimanche, chez le dauphin Vic en Bigorre, synonyme de montée officielle en promotion Honneur. Qu’il semble loin le temps de la mise en sommeil des Boulonnais en 2014, repartis en 4ème série. Mais quel réveil ! Trois montées successives pour autant de titres de champions de France, et un nouveau titre, de champion d’Occitanie cette fois, en 2018, le premier de l’histoire. Une « pause » la saison dernière, derrière l’ogre Saint-Lary, après un mano à mano intense en 1ère série, et puis cette année, les Vert et Noir ont à nouveau écrasé la concurrence. Avec un nouveau titre en point de mire ? Possible. Une réussite et des ambitions qui ne sont pas appréciées de tout le monde pour autant…
Pascal Niolet, le fidèle parmi les fidèles, est un président heureux naturellement, mais ne cache pas ses prochaines ambitions : « Cette montée, elle fait plaisir, mais on ne l’a pas fêtée plus que ça. Ce n’était pas l’objectif principal. On a d’autres ambitions, on vise un titre en Occitanie. Ceci dit, en gagnant ce titre, on serait automatiquement montés aussi (rires). Un titre, c’est plus fort, ça reste au club house, dans les têtes et dans les coeurs. Mais de monter en promotion, 22 ans après notre dernière présence à ce niveau (Boulogne était en PH en 1998, après avoir été en honneur en 2000), c’est une satisfaction, et un bonheur immense, que je partage avec tout le monde dans le club. »
Passée cette joie légitime, l’amertume refait vite surface quand on évoque les critiques dont le club fait l’objet depuis son retour au premier plan régional et national : « Ce que nous faisons, tout le monde peut le faire. Toutes les critiques contre nous, ça glisse sur moi. On continue à charger chaque dimanche, on se fait insulter même, à être reçus comme des voleurs, sauf Vic Bigorre ou Seilh, qui ont des valeurs de rugby encore. Mais quand même, se faire traiter de mercenaires, de fausser le championnat… oui, cette jalousie me marque au plus haut point parfois, je ne la comprends pas. On nous accuse d’être un club de mercenaires, alors que l’on fait juste un gros travail en interne. On a un nouvel entraîneur, Norbert Remou (ex Maubourguet), qui a rameuté du monde, rajeuni le groupe, c’est un travail de longue haleine. Qu’importe si les gens parlent sans savoir, nous on sait qui on est, et ce que notre travail vaut, et c’est le plus important. »
Une chose est (quasi) certaine aussi, c’est que cette montée pourrait bien être la dernière pour l’USB. Car pour jouer en Honneur, il faut avoir sa propre équipe en U16 et U19. Pas facile dans un secteur géographique où la démographie stagne et où le nombre de clubs en élite régionale est particulièrement élevé. En effet, de Cazères-le Fousseret ou Montréjeau (en passe de monter en Honneur), à Mazères-Cassagne, Montesquieu (Honneur) sans oublier Saint-Gaudens et l’Isle en Dodon (fédérale 3), il sera compliqué d’avoir sa propre équipe de cadets et juniors (actuellement en fusion avec Saint-Gaudens et Montréjeau justement, plus une équipe cadettes féminine).
« J’invite toutes les personnes qui nous critiquent à […] voir de l’intérieur comment le club bosse pour en être arriver là. Ils seraient énormément surpris ! »
Mais pour l’heure, l’heure est encore à profiter du moment présent. Comme nous le rappelle Fabrice Sabathier, capitaine de l’USB, qui a tout connu cette aventure puisqu’il était déjà présent en 2015 : « Avant tout Je suis heureux pour la trentaine de dirigeants qui font vivre le club depuis tant d’années , sans relâche. Ils méritent amplement d’être mis en avant. Pour être au club depuis le début de l’aventure j’ai vu et entendu tellement de critiques à notre égard, tellement de jalousie, que c’est peut être ce qui nous a motivés encore plus à aller chercher les titres ces dernières années. Mais pour être clair, j’invite toutes les personnes qui nous critiquent à venir passer un week-end à Boulogne et voir de l’intérieur comment le club bosse pour en être arriver là. Ils seraient énormément surpris je pense. Pour en revenir au terrain, maintenant que l’objectif du club a été atteint, nous allons prendre les matchs les uns après les autres et essayer d’aller le plus loin possible, que ce soit en Occitanie ou en championnat de France. On va tout donner, encore ! »
A 38 ans, Fabrice ne boude pas son plaisir, tout comme Jérémy Beyria, pilier de 41 ans, et Jean-Christophe Cardes, ouvreur, de 32 ans. Ces trois-là auront connu toutes les montées, tous les titres glanés à ce jour, au lendemain du réveil du club. Et quelque chose nous dit que le reste der l’équipe est aussi prête à aller toucher de bois encore. Rendez-vous dans quelques semaines…
16 matchs, 16 victoires, 14 bonus offensifs, grâce à 675 points inscrits (42 de moyenne), contre 159 points encaissés seulement (soit 9pts en moyenne). Voilà l’impressionnant bilan proposé cette année encore par Boulogne sur Gesse. Une saison parfaite à ce jour, et un dernier succès dimanche, chez le dauphin Vic en Bigorre, synonyme de montée officielle en promotion Honneur. Qu’il semble loin le temps de la mise en sommeil des Boulonnais en 2014, repartis en 4ème série. Mais quel réveil ! Trois montées successives pour autant de titres de champions de France, et un nouveau titre, de champion d’Occitanie cette fois, en 2018, le premier de l’histoire. Une « pause » la saison dernière, derrière l’ogre Saint-Lary, après un mano à mano intense en 1ère série, et puis cette année, les Vert et Noir ont à nouveau écrasé la concurrence. Avec un nouveau titre en point de mire ? Possible. Une réussite et des ambitions qui ne sont pas appréciées de tout le monde pour autant…
Pascal Niolet, le fidèle parmi les fidèles, est un président heureux naturellement, mais ne cache pas ses prochaines ambitions : « Cette montée, elle fait plaisir, mais on ne l’a pas fêtée plus que ça. Ce n’était pas l’objectif principal. On a d’autres ambitions, on vise un titre en Occitanie. Ceci dit, en gagnant ce titre, on serait automatiquement montés aussi (rires). Un titre, c’est plus fort, ça reste au club house, dans les têtes et dans les coeurs. Mais de monter en promotion, 22 ans après notre dernière présence à ce niveau (Boulogne était en PH en 1998, après avoir été en honneur en 2000), c’est une satisfaction, et un bonheur immense, que je partage avec tout le monde dans le club. »
Passée cette joie légitime, l’amertume refait vite surface quand on évoque les critiques dont le club fait l’objet depuis son retour au premier plan régional et national : « Ce que nous faisons, tout le monde peut le faire. Toutes les critiques contre nous, ça glisse sur moi. On continue à charger chaque dimanche, on se fait insulter même, à être reçus comme des voleurs, sauf Vic Bigorre ou Seilh, qui ont des valeurs de rugby encore. Mais quand même, se faire traiter de mercenaires, de fausser le championnat… oui, cette jalousie me marque au plus haut point parfois, je ne la comprends pas. On nous accuse d’être un club de mercenaires, alors que l’on fait juste un gros travail en interne. On a un nouvel entraîneur, Norbert Remou (ex Maubourguet), qui a rameuté du monde, rajeuni le groupe, c’est un travail de longue haleine. Qu’importe si les gens parlent sans savoir, nous on sait qui on est, et ce que notre travail vaut, et c’est le plus important. »
Une chose est (quasi) certaine aussi, c’est que cette montée pourrait bien être la dernière pour l’USB. Car pour jouer en Honneur, il faut avoir sa propre équipe en U16 et U19. Pas facile dans un secteur géographique où la démographie stagne et où le nombre de clubs en élite régionale est particulièrement élevé. En effet, de Cazères-le Fousseret ou Montréjeau (en passe de monter en Honneur), à Mazères-Cassagne, Montesquieu (Honneur) sans oublier Saint-Gaudens et l’Isle en Dodon (fédérale 3), il sera compliqué d’avoir sa propre équipe de cadets et juniors (actuellement en fusion avec Saint-Gaudens et Montréjeau justement, plus une équipe cadettes féminine).
« J’invite toutes les personnes qui nous critiquent à […] voir de l’intérieur comment le club bosse pour en être arriver là. Ils seraient énormément surpris ! »
Mais pour l’heure, l’heure est encore à profiter du moment présent. Comme nous le rappelle Fabrice Sabathier, capitaine de l’USB, qui a tout connu cette aventure puisqu’il était déjà présent en 2015 : « Avant tout Je suis heureux pour la trentaine de dirigeants qui font vivre le club depuis tant d’années , sans relâche. Ils méritent amplement d’être mis en avant. Pour être au club depuis le début de l’aventure j’ai vu et entendu tellement de critiques à notre égard, tellement de jalousie, que c’est peut être ce qui nous a motivés encore plus à aller chercher les titres ces dernières années. Mais pour être clair, j’invite toutes les personnes qui nous critiquent à venir passer un week-end à Boulogne et voir de l’intérieur comment le club bosse pour en être arriver là. Ils seraient énormément surpris je pense. Pour en revenir au terrain, maintenant que l’objectif du club a été atteint, nous allons prendre les matchs les uns après les autres et essayer d’aller le plus loin possible, que ce soit en Occitanie ou en championnat de France. On va tout donner, encore ! »
A 38 ans, Fabrice ne boude pas son plaisir, tout comme Jérémy Beyria, pilier de 41 ans, et Jean-Christophe Cardes, ouvreur, de 32 ans. Ces trois-là auront connu toutes les montées, tous les titres glanés à ce jour, au lendemain du réveil du club. Et quelque chose nous dit que le reste der l’équipe est aussi prête à aller toucher de bois encore. Rendez-vous dans quelques semaines…