L’Union Sportive Adé Rugby (4ème) se déplaçait dimanche dernier sur le terrain du XV de la Save (8ème) pour rattraper un match reporté pour cause d’intempéries. Les Haut-Pyrénéens s’y sont imposés (14-27) en faisant respecter la hiérarchie au classement de cette poule 3 de 1ère série occitane. Mais derrière ce résultat sportif se cache une action aux graves conséquences. Une plainte est déposée…
Coup d’envoi, première réception, premier regroupement, premiers contacts. Baptiste Arrecgros va tenter de gratter un ballon. L’ouvreur du XV de la Save nous raconte la suite : « L’action rebondit vers moi, je tente de gratter le ballon. Là, j’ai senti que l’on me mordait le doigt, la douleur n’a pas été très vive sur le coup, j’ai continué à jouer, puisque l’action se poursuivait. Et quand elle s’est arrêtait, j’ai vu que du sang coulait de ma main, j’ai voulu m’essuyer, et là, je ne sentais plus mon doigt, un morceau avait été arraché. Je ne voyais plus que l’os ! »
Le soigneur arrive, constate la blessure. L’arbitre arrive à son tour, Baptiste l’interpelle : « J’ai été mordu ! » Mais l’arbitre n’a rien vu, avance qu’il s’agit peut être d’un coup de crampon, et lui demande de sortir pour se faire soigner. Il y a un moment de flottement. La blessure est très sérieuse. On joue la première minute, alors le match reprend comme si de rien n’était.
Baptiste sort seul du terrain, montre sa main au délégué en passant, qui hausse les épaules, comme pour lui signifier que si personne n’a rien vu, on ne peut pas faire grand chose. Il attend quelques minutes sur la touche, puis réalise l’ampleur de sa blessure. Il se fait alors conduire par sa copine aux urgences. Après une radio d’usage, le chirurgien lui explique qu’il faut vite opérer pour tenter une reconstruction. La longue (près de deux heures) et lourde opération qui s’en est suivie ne garantit pas son succès. Il faudra attendre plusieurs semaines pour en être certain, et éviter au pire, l’amputation du doigt.
Baptiste Arrecgros déplore évidemment cet incident, entre colère mesurée et fatalisme : « Sur le coup, tout le monde était un peu choqué, on a du mal à y croire, personne n’a su quoi faire, ni quoi dire. Je peux le comprendre car ce genre d’acte, c’est incroyable. Ca se chamaille toujours dans des regroupements, mais là, c’est à peine croyable d’en arriver à faire ça. Et le jeu a repris. L’arbitre n’a pas fait de rapport détaillé, il a juste mentionné que j’avais été mordu. Moi j’ai bien vu qui m’a mordu en face, j’ai vu son numéro et je connais son nom et prénom. D’autant que j’ai appris ensuite que ce même joueur avait encore mordu notre centre quelques minutes plus tard, avant de sortir au bout d’un quart d’heure. C’est quand même grave ! »
Grave en effet, au point de déposer une plainte et d’interpeler le Comité. Car au delà du rugby, le jeune demi de 26 ans, maraîcher de métier, sous contrat en CDD jusqu’au 28 février prochain, devait obtenir un CDI dans la foulée. Contacté par nos soins, le club d’Adé n’a pas souhaité s’exprimer puisqu’une enquête est désormais en cours. Un dossier de plus à traiter, dont tout le monde se serait bien passé à l’évidence. Impossible néanmoins de le passer sous silence, vu la gravité des faits et de ses conséquences. A suivre donc…
L’Union Sportive Adé Rugby (4ème) se déplaçait dimanche dernier sur le terrain du XV de la Save (8ème) pour rattraper un match reporté pour cause d’intempéries. Les Haut-Pyrénéens s’y sont imposés (14-27) en faisant respecter la hiérarchie au classement de cette poule 3 de 1ère série occitane. Mais derrière ce résultat sportif se cache une action aux graves conséquences. Une plainte est déposée…
Coup d’envoi, première réception, premier regroupement, premiers contacts. Baptiste Arrecgros va tenter de gratter un ballon. L’ouvreur du XV de la Save nous raconte la suite : « L’action rebondit vers moi, je tente de gratter le ballon. Là, j’ai senti que l’on me mordait le doigt, la douleur n’a pas été très vive sur le coup, j’ai continué à jouer, puisque l’action se poursuivait. Et quand elle s’est arrêtait, j’ai vu que du sang coulait de ma main, j’ai voulu m’essuyer, et là, je ne sentais plus mon doigt, un morceau avait été arraché. Je ne voyais plus que l’os ! »
Le soigneur arrive, constate la blessure. L’arbitre arrive à son tour, Baptiste l’interpelle : « J’ai été mordu ! » Mais l’arbitre n’a rien vu, avance qu’il s’agit peut être d’un coup de crampon, et lui demande de sortir pour se faire soigner. Il y a un moment de flottement. La blessure est très sérieuse. On joue la première minute, alors le match reprend comme si de rien n’était.
Baptiste sort seul du terrain, montre sa main au délégué en passant, qui hausse les épaules, comme pour lui signifier que si personne n’a rien vu, on ne peut pas faire grand chose. Il attend quelques minutes sur la touche, puis réalise l’ampleur de sa blessure. Il se fait alors conduire par sa copine aux urgences. Après une radio d’usage, le chirurgien lui explique qu’il faut vite opérer pour tenter une reconstruction. La longue (près de deux heures) et lourde opération qui s’en est suivie ne garantit pas son succès. Il faudra attendre plusieurs semaines pour en être certain, et éviter au pire, l’amputation du doigt.
Baptiste Arrecgros déplore évidemment cet incident, entre colère mesurée et fatalisme : « Sur le coup, tout le monde était un peu choqué, on a du mal à y croire, personne n’a su quoi faire, ni quoi dire. Je peux le comprendre car ce genre d’acte, c’est incroyable. Ca se chamaille toujours dans des regroupements, mais là, c’est à peine croyable d’en arriver à faire ça. Et le jeu a repris. L’arbitre n’a pas fait de rapport détaillé, il a juste mentionné que j’avais été mordu. Moi j’ai bien vu qui m’a mordu en face, j’ai vu son numéro et je connais son nom et prénom. D’autant que j’ai appris ensuite que ce même joueur avait encore mordu notre centre quelques minutes plus tard, avant de sortir au bout d’un quart d’heure. C’est quand même grave ! »
Grave en effet, au point de déposer une plainte et d’interpeler le Comité. Car au delà du rugby, le jeune demi de 26 ans, maraîcher de métier, sous contrat en CDD jusqu’au 28 février prochain, devait obtenir un CDI dans la foulée. Contacté par nos soins, le club d’Adé n’a pas souhaité s’exprimer puisqu’une enquête est désormais en cours. Un dossier de plus à traiter, dont tout le monde se serait bien passé à l’évidence. Impossible néanmoins de le passer sous silence, vu la gravité des faits et de ses conséquences. A suivre donc…
Si le coupable est connu, le club doit immédiatement « faire le ménage » et se séparer de ce joueur. son image et sa réputation (ainsi que celle de tous ses adhérents) vont en pâtir.
Bon rétablissement à Baptiste Arrecgros
Je suis l’arbitre qui a officié sur la réserve et j’ai croisé ce jeune joueur qui venait de se faire mordre, il était accompagné par son père et son président.
Je suis beaucoup écoeuré de la non réaction de l’arbitre et du représentant fédéral de la rencontre.
Un tel geste n’a rien à faire sur un terrain, si j’avais été à la place de l’arbitre, j’aurais convoqué le capitaine adverse pour qu’il dénonce son joueur sinon celui qui aurait pris. Malheureusement c’est ce que j’ai dit au président ainsi qu’au père du joueur