Cette nouvelle rubrique, qui rend hommage aux glorieux anciens, retraités, ou pas, nous permet de faire un bilan de carrière, et de se replonger dans de vieux souvenirs, non sans émotion forcément, avec un brin de nostalgie aussi, mais surtout beaucoup de bonne humeur au final.
Pour cette grande première, nous avons pensé à un grand guerrier de la région, qui a tiré sa révérence en mai dernier. A 36 ans, Diego Garcia a raccroché les crampons après avoir porté les couleurs des meilleurs clubs de la région, pour une carrière riche en rencontres. Il s’est donc plié avec plaisir et gentillesse à ce nouvel exercice pour RugbyAmateur.fr : nous donner son XV de rêve. Sans oublier les remplaçants, les coachs et les dirigeants. Une équipe qui, vous en jugerez par vous même, a fière allure…
Ma première ligne
(entre parenthèses, les petits noms et les clubs dans lesquels Diego à jouer avec)
Julien Garcia (alias Sergent – Stade Toulousain Crabos à Espoirs) : le plus gros fainéant celui-ci. Le plus gros gâchis aussi. Impressionnant de force. J’ai vu de mes yeux une vachette lui foncer dessus. Il l’a attrapée par les cornes, c’est elle qui a reculée, il lui a fait peur au final, et au propriétaire de la vachette aussi !
Julien Carvajal (Carva – Stade Toulousain Crabos à Espoirs) : le partenaire idéal, fidèle et dévoué à son équipe, capable de jouer sur les 3 postes de la première ligne.
Julien Poujades (Piou – Stade Toulousain Crabos à Espoirs) : le loup blanc. Plusieurs entraîneurs sont partis en maison de repos à cause de lui.
Victor Labat (Saint-Sulpice-sur-Lèze) : le plus professionnel, un véritable exemple. En revanche comme cendrillon, au douzième coup de minuit…
Julien Turini (Tutu – Colomiers) : irréprochable en mêlée. Et puis il m’a fait une belle cuisine, donc je lui fait un peu de pub !
Ma seconde et troisième ligne
Stephane Bohn (Tigrou – Colomiers) : il faut toujours un rouquin dans une équipe. C’est vaillant un rouquin, et c’est méchant parfois !
Nicolas Dedieu (la Deude – Stade Toulousain et la Vallée du Girou ) : Le paratonnerre ! Quand il y avait une balle perdue, elle était pour lui. Merci Deud, tu m’as servi quelques fois.
Didier Herrerias (Le Gitan – Vallée du Girou) : El loco ! Un meneur d’hommes exceptionnel. J’ai souvenir que le président d’alors, Alain Mondon, avait voulu défendre à Paris, car il venait de prendre un carton rouge. Arrivé à la FFR, on lui a sorti un dossier épais comme un livre. Il est revenu sans avoir pu faire, ni dire, quoi que ce soit !
Julien Tourtoulou (la poule – Colomiers et Saint-Sulpice) : Le plus élégant. Un maître de la touche…et de la douche
Fabien Berneau (Stade et Colomiers): Il aurait mérité de faire une plus grande carrière encore. Un sécateur infatigable. Le plus pénible aussi, dans le bus, ou dans le vestiaire.
Guillaume Labedan (Georges – Lombez) : Le vrai 8, capable de tout faire et avec beaucoup de facilité. Dur d’être en concurrence avec un joueur comme lui, il a la classe. C’est à cause de lui que je suis passé deuxième ligne donc (rires)
Ma charnière
Gregory Cazanave (Vallée du Girou) : Le capitaine ! Un meneur d’hommes, capable de rameuter les troupes avec des mots qui font mouche. Je veux pouvoir un jour entraîner avec, il le sait. Ca a failli se faire d’ailleurs, mais ça se fera sûrement.
Gregory Mahé (Ganache – Stade Toulousain) : Le plus ingérable ! Ce mec est une légende vivante, il y a tellement de choses à raconter sur lui. Une parmi d’autres, lors d’un décrassage, on voulait le mettre dans le canal. Il s’est baissé le pantalon, en criant « Vous m’attraperez pas ! » et il a plongé de lui même dans l’eau. Sauf qu’il a atterri sur une sortie d’égout. Il était mort de rire, comme nous. Un phénomène !
Mathieu Maillard (Stade Toulousain) : Pied droit, pied gauche, écœurant pour ses adversaires. Il nous avait fait gagner un match à Cardiff, lors d’un match exhibition en espoirs, en renvoyant systématiquement les Blues dans leur camp, à chaque fois, avec un coup de pompe de plus de 80 mètres. Les mecs n’avaient pas perdu chez eux depuis plus de 2 ans.
10 remplaçant, Thibaut Roussille (Vallée du Girou) : il me rendait fou avec sa passe à l’envers, parce qu’une fois sur deux, tu tombes le ballon. Il était content de dire que Sébastien Fauqué faisait pareil.
Ma ligne de trois quarts
Brice Montfrais (Vallée du Girou) : L’ailier le moins rapide que j’ai jamais rencontré. Indispensable pour la 3ème mi-temps, le genre de mec qui te marque
Jean Vincent Igarza (Simone – Stade Toulousain et Vallée du Girou) : la classe, aussi élégant sur qu’en dehors du terrain. Capable de dormir debout aussi, et pendant des heures. Obligé de le trainer jusqu’à sa voiture aussi. Il a régulièrement le dessus de ses chaussures abîmé, on se demande bien pourquoi ?
Benjamin Roquebert (Farou – Saint-Sulpice) : un animal, un titan, les superlatifs manquent parfois pour le décrire. Capable de taper de pénalités de 70 mètres, tellement facile. Il aurait pu être pro, mais il n’a pas voulu.
Leo Suderie (Lombez) : Issu d’une grande famille, tous joueurs du LSC. Dans la lignée de Jérôme Sieurac ou Damien Denechaud, on les regarde jouer, et c’est beau. Tout paraît simple à le voir, l’art de l’évitement, de la belle technique, la classe quoi !
Stéphane Pons (Pompon – Lombez) : je le mets en 14, oui, oui ! Car un soir à l’entraînement, il m’a mis un cad ‘deb devant tout le monde, et je n’ai jamais pu le prendre. Alors je fonde beaucoup d’espoirs sur une possible reconversion pour lui.
Frédéric Pedussaud ( Le frigo américain – Colomiers, Vallée du Girou et Lombez-Samatan): Le garçon le plus étrange de la planète, souvent dans l’excès certes, mais il fait l’unanimité.
Mes entraîneurs
Alex Breuils (Colomiers – Lombez) et Laurent Delassus (Lombez) : pour leurs discours interminables et leur approche si particulière de la préparation d’avant match. Ce serait trop long à raconter, mais que de souvenirs avec eux.
Yves Soler (réserve de la Vallée du Girou) : incapable d’apprendre quoi que ce soit à un joueur, mais il maîtrise l’art de manager les hommes, les analyser, les comprendre, mieux que personne. Il trouve toujours le mot et les phrases en fonction de chaque circonstance. Yves, on le suivrait au bout du monde. Un père spirituel.
Manu Franck (éducateur Vallée) : Indispensable, des gens comme lui, il en faudrait beaucoup. Et il y en a de moins en moins. Merci pour la leçon de vie que tu m’as donné.
Mon président
Jérôme Rouzès (Saint-Sulpice) : Je me souviendrais toute ma vie du repas pour ma signature à St Sul. Je n’avais que 2 km à faire pour rentrer en voiture, mais j’ai bien failli ne jamais réussir à démarrer. Jérôme est un dirigeant porté sur l’humain, c’est un homme de parole.
Je tiens aussi à saluer les kinés du Gambadou, Annie à l’En But à Samatan, toujours prête à faire manger pour 50 personnes. Une pensée pour la cuisine de l’USSS, et leurs repas inoubliables, et pour « Marseille » et sa famille, qui, quand je jouais à Valence d’Agen, nous faisait à manger dans une ambiance toujours survoltée. Merci à tous, vraiment. Et merci à RugbyAmateur d’avoir pensé à moi pour cette première. »
Diego Garcia
Age : 36 ans
Poste : Troisième et deuxième ligne
Parcours : Stade Toulousain, Valence d’Agen, Colomiers,
Fleurance, Vallée du Girou, Saint-Sulpice-sur-Lèze, Lombez
Profession : Employé de banque à la banque populaire