Caussade maintient son fonctionnement à quatre têtes chez les séniors. Lionel Cuila, Alexandre Aymar restent les entraîneurs des avants. Mais Dominique Appy, lui, arrête. Julien Viguier arrivé en début de cette saison, le remplace et poursuit son aventure avec les Chapeliers. Tout comme Yannick Ricardo, qui troque néanmoins son costume d’entraîneur-joueur, pour celui d’entraîneur-manager…
Le buteur âgé seulement de 33 ans, met fin ainsi à une très belle carrière : « J’ai fait le tour de la question, même si je n’ai que 33 ans oui, ma carrière est derrière moi. A part une pubalgie, j’ai eu la chance de ne jamais me blesser. Mon corps va bien, mais pour être honnête, l’envie de m’entraîner est moins présente. L’idée de jouer avec la sélection du Portugal me poussait encore à m’entraîner à fond, mais le nouveau sélectionneur (Patrice Lagisquet) construit une équipe pour la Coupe du Monde 2023. J’aurais 36 ans à ce moment-là, donc je comprends ses choix. Et puis, je fais déjà figure d’ancien sur un terrain maintenant (rires), donc il vaut mieux que je laisse ma place. »
Mais en insistant un peu, Yannick Ricardo nous fait une petite confidence : « Je vais garder la licence, au cas où… car je suis conscient des difficultés actuelles. S’il faut donner un coup de main je le ferai sûrement, mais ce n’est pas la priorité ».
Sa priorité est clairement d’apporter son expérience et sa vision du jeu hors du terrain désormais. Il nous explique comment il voit son rôle de manager : « Tout simplement en mettant en place un projet de jeu commun avec les jeunes, avoir plus de liaison avec les cadets et les juniors, qui sont et seront toujours notre réservoir. Que chacun se reconnaisse dans une politique de club fédératrice et constructive. Si on parvient à faire tout ça, ce sera déjà très bien je pense. »
La formation au coeur du projet tarn-et-garonnais, une évidence peut-être mais la mise en place ne l’est pas pour autant. L’entente avec Nègrepelisse pour former l’US Quercynoise peut sembler contradictoire. En effet, les jeunes de cette entente ont la licence de « leur » club, libre à eux ensuite de choisir celui dans lequel ils évolueront en séniors. L’ex-ouvreur portugais précise : « On s’entend très bien entre les éducateurs, c’est important. On verra dans le futur comment tout ce travail de formation avance. Notre réserve par exemple est composée en grande partie de jeunes. Ils ont vécu une saison difficile, mais ils n’ont pas lâché, et c’est un bon point pour l’avenir. Il y a du monde aux entraînements, c’est la base pour bien travailler et progresser. Avant de penser à recruter, on va s’évertuer à conserver notre effectif. Et à part quelques arrêts, je suis déjà en mesure de vous dire que l’on va garder quasiment tout le monde. »
La crise sanitaire et économique causée par le coronavirus impacte forcément le club, le néo manager confirme : « C’est certain oui. Il faut déjà s’adapter. Tous les joueurs jouent le jeu avec la crise que nous traversons, ils vont toucher un peu moins d’argent, même s’il faut bien défrayer nos jeunes qui étudient sur Toulouse et qui font deux aller-retour par semaine, en faisant deux heures de route. Le club va devoir réduire la voilure, mais nous ferons plus de repas, plus de lotos, plus d’actions pour compenser des pertes probables de partenaires. » Comme il avait l’habitude de le faire au moment de buter, Yannick Ricardo vise aussi juste dans son nouveau rôle de manager…