De Montesquieu en Honneur à Rieumes, fédérale 2, en passant par Lombez-Samatan, avec qui il a connu la montée en fédérale 1 cette année, la progression d’Ilan Tahar a été régulière. Mais le troisième ligne a pris à contre-pied tout son monde en décidant de quitter le Gers pour signer à Domont, club de la région parisienne…
« C’est un choix purement personnel », nous explique l’intéressé « l’envie de m’émanciper, de voler des mes propres ailes. Une envie de changer d’air aussi, même s’il sera un plus pollué (rires). Plus sérieusement, ça faisait un petit moment que l’idée me travaillait, depuis quelques années même. J’avais envie de partir à l’étranger, j’ai eu quelques contacts, j’aurais bien aimé partir dans l’hémisphère sud mais avec le covid, c’était trop compliqué. »
A défaut d’hémisphère sud, le solide a opté pour le nord… de la France : « J’ai eu le contact du club de Domont par un ami qui est parti sur Paris l’an dernier (Clément Figeac, dit Chiocci). J’ai eu un super feeling avec le coach, et les installations sont super. Je déménage pour le boulot aussi, donc je joins l’utile à l’agréable. Même si je dois avouer que l’envie est là, c’est certain, mais la raison, elle, un peu moins ! J’aime tellement mon sud, j’y suis tellement attaché. »
Ilan le bon vivant, garde son sourire permanent, mais il sait redevenir sérieux quand on évoque ses objectifs sportifs, car ils sont liés à des décisions personnelles : « C’est un gros défi rugbystique, mais aussi personnel oui, le cadre de vie, l’ambiance, ce n’est pas pareil, il n’y a pas d’amicale par exemple, pas de voyages, ni de billetterie. Niveau extra sportif, ce n’est pas comme dans le sud. Mais je vais m’adapter… Je suis pas issu d’une famille aisée, j’ai un peu galéré dans ma jeunesse et une situation professionnelle stable, ça n’a pas de prix. Ce qui a aussi beaucoup pesé dans la balance. Le seul point négatif, c’est de repartir en Fédérale 2, alors qu’à Lombez on avait acquis la montée en Fédérale 1. Ça a été la chose la plus dure à assimiler. »
A l’heure du grand départ, le troisième ligne sait qu’il gardera le contact avec « son » sud : « J’ai des amis au LSC, sur et en dehors du terrain. J’ai donc une pensée naturelle pour eux, pour tout le club de Lombez, j’espère qu’ils feront une grosse saison. » Nul doute que chacun se suivra à distance via les réseaux sociaux, et sur RugbyAmateur bien sûr, pour voir comment le sudiste s’acclimate au nord. Nous lui souhaitons un bon déménagement et une belle aventure…