Après sept ans passés à la Vallée du Girou, l’ancien pro a decidé de donner un nouvel élan à sa jeune carrière d’entraîneur. Son choix pourrait en surprendre plus d’un, et pourtant…(par Jonah Lomu)
Gaël, vous quittez la Vallée du Girou ?
Oui, mon rôle de manager ne me correspondait plus vraiment, et j’avais l’impression que mon discours passait moins bien. Ce qui est normal après quatre ans et surtout des résultats pour le moins compliqués. C’était le bon moment pour partir.
Et vous avez choisi de partir en 3ème série…
Tout à fait, je viens de m’engager avec le Toulouse Rugby Club
Pourquoi ce club ?
Fred Laffont (président), est un ami, il me court après depuis un an. Il me parlait du TRC sans arrêt. Ma décision est avant tout une histoire d’amitié. Au delà de cet aspect humain, je dois dire que tout ce qui est fait et se prépare autour de ce club m’attire. C’est un club neuf, avec des gens passionnés sur et en dehors. Je ne connais aucun joueur, je n’ai joué avec aucun d’entre eux, ce qui est nouveau pour moi. Il y a un vrai projet, ambitieux, mais je crois, réalisable.
C’est à dire ?
L’objectif est de monter, d’accrocher des titres, et d’évoluer d’ici cinq ans en Honneur. C’est très ambitieux je le reconnais, mais particulièrement motivant. J’espère pouvoir contribuer à la réussite de ce projet. Et puis le club va se doter d’une école de rugby. Fondations solides, projet solide !
On imagine que le recrutement ira de pair avec ces objectifs ?
Oui, bien sûr, et les contacts sont pris, voire plus pour certains joueurs, mais je ne peux rien dévoiler encore. Tout ce que j’ai pu dire aux joueurs déjà en place, c’est qu’ils ont mangé un gros gâteau cette saison, sans manger la cerise. A moi d’apporter les hommes et mon expérience pour progresser encore et encore.
Cela sous-entend que vous posez les valises au TRC pour un long bail ?
C’est l’idée en tout cas. Le TRC a existé avant moi et existera après. Mais je compte bien laisser une trace de mon passage ici. C’est un gros challenge, d’autant plus que je n’ai jamais évolué à ce niveau.
On vous sent presque craintif ?
Ce n’est pas de la crainte, juste de l’expérience. J’ai connu ça quand je suis passé de pro à la fédérale 2. On croit qu’on peut se reposer sur ses lauriers, mais pas du tout. Au bout d’un moment, si on ne fait pas les efforts, on a le niveau dans lequel on évolue. C’est la même chose pour un joueur de fédérale qui évolue en 3ème série. Il faut donner encore plus. C’est une question de respect envers soi-même et les autres joueurs. Et j’attacherai beaucoup d’importance aux notions de respect, de combat et d’humilité. Surtout en portant des maillots roses (rires)