Castanet a tourné la page d’un long chapitre écrit conjointement avec Thierry Fossat (voir article du 22 mars dernier). Mais si le club de la banlieue toulousaine s’appelle Avenir Castanéen, ce n’est pas pour rien. Fabrice Delpech, ancien fer de lance de l’équipe sur le terrain et actuel hors du rectangle vert, nous dévoile son sentiment sur ce départ et annonce surtout les contours de ce que seront les prochains chapitres des Rouge et Blanc.
Fabrice, tout d’abord, ce départ de Thierry Fossat, c’était inéluctable ?
Thierry et moi, on se connaît depuis 25 ans, dont 14 passés à Castanet. Il a eu la volonté de partir, en parlant d’essoufflement. C’est un très grand passionné, il avait envie d’autre chose. Nous, on a la volonté de repartir sur quelque chose de différent aussi, un nouveau projet…
Vous pouvez nous en dire plus ?
On a l’étiquette d’un club formateur, on va renforcer cette image par des actes forts en travaillant de manière collégiale avec les U18, les Espoirs et le groupe de fédérale 1, soit une véritable colonne vertébrale. On veut et on va s’appuyer sur nos jeunes, à qui on donnera la chance d’évoluer avec l’équipe première. C’est un signal fort vis à vis de notre formation. On souhaite travailler de manière collégiale, d’où notre volonté d’avoir un encadrement de qualité pour ces trois catégories, managées par Jean-Louis Dessac, qui fait un énorme travail dans la filière jeune.
Vous repartez donc sur un cycle jeunes ?
Des cadres vont arrêter, et pas de moindres, comme Quentin d’Aram et d’autres « vieux briscards ». C’est donc un nouveau cycle oui, avec un groupe séniors qui aura une moyenne d’âge de 23 ans. On va donner du temps de jeu à nos jeunes et à ceux que l’on ira recruter en fédérale 2, 3, en espoirs, voire en Universitaires… Nous n’avons ni l’envie, ni les moyens de toute façon, de recruter des individualités. On va donc confier les clés du camion à une nouvelle génération.
Pour quels objectifs ?
L’ADN du club a été et restera de se qualifier chaque année. On en connaît les conditions, et les exigences requises. Mais nous sommes convaincus d’être dans le vrai. Tout comme les jeunes joueurs à fort potentiel sont convaincus qu’il vaut mieux jouer 80 minutes chaque dimanche en fédérale 1, plutôt que d’avoir des miettes en pro D2. On a reversé 5 joueurs dans le monde pro ces dernières années. Les clubs professionnels viennent regarder en fédérale 1, de plus en plus, pour recruter. Ceux qui auront le niveau de franchir le pallier pourront le faire depuis chez nous. Pour les autres, jouer en fédérale 1, avec l’objectif de la qualif, c’est déjà du haut niveau de toute façon.
Et quel sera l’entraîneur de l’équipe première qui « remplacera » Thierry Fossat ?
Déjà, je précise qu’Eric San Vicente continue. Et que l’on a fait le choix de la stabilité dans les catégories inférieures, avec des entraîneurs de très grande qualité. On a donc cherché un profil ayant l’expérience de la fédérale et la culture de la formation. C’est pour cela que je peux officialiser l’arrivée de Julien Sidobre. Il a ferraillé plusieurs années à la tête de Villefranche de Lauragais, avec succès, avant de toucher à la formation cette année. Il a l’état d’esprit nécessaire, tourné vers les jeunes et leur formation, pour les injecter en séniors ensuite. On a perdu un grand passionné, mais avec Julien, on en gagne un autre, croyez-moi ! Son engagement dans le monde du rugby n’est plus à démontrer, sa capacité à répondre à nos attentes non plus, et nous sommes très heureux de le compter parmi nous.
Où en êtes-vous du recrutement au niveau des joueurs ?
On travaille dessus bien sûr. Castanet est un club de bénévoles et de passionnés, l’état d’esprit y est primordial. Notre petit budget pour évoluer en fédérale 1 (on parle de 400 000€) nous oblige à bien réfléchir, à bien cibler. On a une promesse sportive, pas financière. On veut des bons mecs, en plus d’être des bons joueurs. Cette saison a été moins réussie certes, mais la prochaine, avec un bon recrutement, et l’encadrement que nous avons, nous permet de croire que nous allons pouvoir jouer la qualification.
La réaction de Julien Sidobre : « C’est un nouveau challenge qui s’offre à moi, et je suis très enthousiaste. je reste dans le Lauragais, donc déjà c’est bien (rires). Après un an consacré à la formation des jeunes, je reviens auprès des séniors, au début d’un cycle cohérent. Autant faire avec les forces en présence dont dispose le club, et Castanet mise, à raison, sur la formation pour intégrer ses jeunes en séniors. Le recrutement sera ciblé en ce sens, après avoir fait un point sur les joueurs qui restent, partent ou arrêtent. Avec Eric (San Vicente), on avait eu l’occasion de se côtoyer professionnellement, le courant est bien passé. J’apprécie l’homme et je suis ravi qu’il reste, car je suis convaincu que nous allons faire du bon boulot. »
Castanet peut et doit devenir le verso de blagnac et colomiers de l’est toulousain. Les zi de montaudran et surtout labege ont les capacites pour booxter le budget d’un club qui jusqu’a present ne c’est jamais trompe sur les recrutements puis realise de bonnes saisons. Le choix de la formation est sage et devrait s’etendre a tout l’est toulousain et lauragais integrer dans ce projet tous les clubs du secteur puis travailler plus avec le scolaire primaire et secondaire. On sent pas en ville une forte presence rugby c’est a travailler… La conjoncture est difficille la concurrence foot 13 stade et autre est dure… Mais le club est en f1… Avec de la com et de l’animation deyx secteurs a travailler plus… Ça devrait faire