Néo-calédonien arrivé à Toulouse pour parfaire ses études et son rugby, Péato Mauvaka défend les couleurs du Stade Toulousain. Sa famille d’accueil est naturellement celle des Tolofua. Il joue notamment avec Sélévasio, le neveu, en Crabos et en équipe de France. Le jeune garçon jouait à Dumbéa, le club le plus important et prestigieux de Nouvelle Calédonie, dont la devise est « Trois couleurs, un seul club ». Il a retrouvé cette devise avec trois autres couleurs, bleu, blanc, rouge, le temps du Championnat d’Europe des U18. Aussi agile que véloce, il a largement contribué au succès des tricolores. Il nous fait part de ses sensations, en toute simplicité (par Jonah Lomu)
« Je ne me rends pas encore bien compte qu’on est champions en fait, mais je peux te dire que j’ai passé deux semaines inoubliables ». Voilà comment Péato se confie pour commencer. « Une chose est sûre, j’ai fait de superbes rencontres ». On sent le jeune homme un brin nostalgique « Oui, ça a me manque déjà tout ça » avoue-t-il sincèrement. Alors quand on lui demande de ressortir un souvenir particulier de cette aventure tricolore, il prend le temps de réfléchir et revient sur le match contre l’Angleterre en demi-finale, et cette victoire décisive sur la route du titre « Au niveau des contacts, ça tapait fort contre eux. Tous les matchs ont été durs, mais là, il y avait encore plus d’intensité ».
Avec une semaine de recul, le néo-calédonien prend conscience de la chance d’avoir vécu un tel moment, tant sur le terrain qu’en dehors « C’est vrai qu’il y a tant de souvenirs. Par exemple, je ne pourrai jamais oublier les parties de golf avec Lucas Rey, pendant les temps de repos (rires) ». On imagine aisément que le retour au quotidien après une telle parenthèse sportive, et riche en émotions fortes, a dû être difficile « Oui, je reviens à la vie normale, à l’école puis au club ».
Péato est champion d’Europe des moins de 18 ans, et ça, personne ne lui enlèvera, il peut le garder dans un coin de sa tête, et regarde devant maintenant. A quoi pense-t-il quand on lui demande de quoi sera fait son avenir « Je ne sais pas trop, je bosse dur, on verra bien ce qui arrive par la suite ». En toute simplicité on vous disait.