Avant la grande finale de ce dimanche (match à 15h à Castelsarrasin, contre Villeréal) en finale du championnat de France Honneur, nous avons interrogé Loïc Digrégorio, le « petit » jeune du group, passé en effet par toutes les émotions dimanche dernier en demi-finale. Entre cette finale, ses partiels et une décision importante pour son avenir rugbystique qu’il vient de prendre, le natif du Mas d’Azil se livre comme sur un terrain, sans retenue (par Jonah Lomu)
Loïc, peux-tu nous raconter ce qu’il s’est passé avant la demi-finale, dimanche dernier ?
J’étais 23ème. Pendant l’échauffement, le coach m’a appelé. Il m’a dit que je rentrais dans le groupe et qu’il fallait que j’aille chercher mon sac. Jean-Phi Bringué venait de se blesser. Du coup je me suis préparé un peu dans l’urgence.
Ton sentiment à ce moment-là ?
Franchement, j’étais content d’être remplaçant, même si j’ai eu une pensée pour Jean-Phi, bien sûr. Mais honnêtement, je me suis préparé sans pression.
Autre concours de circonstance, la 35ème minute, tu rentres en jeu…
Et oui, Jean-Chris Parenti, notre arrière, s’est fait mal au bassin et a dû quitter le terrain. Les coachs ont réajusté la ligne arrière, et m’ont demandé de rentrer, à l’ouverture, qui est mon poste de formation. Même si je peux jouer au centre aussi.
Et trois minutes plus tard…
Oui, je me retrouve au bon endroit. Eric Heymans, notre 8, fait tout le boulot avec une passe volleyée, et me décale. Je n’ai eu qu’à aplatir. Rentrer comme ça et marquer de suite, c’est génial, surtout que je ne marque pas souvent (rires). Mais j’étais surtout content de voir le visage de mes coéquipiers heureux. Je ne voulais surtout pas les décevoir. Cet essai, c’est bien, mais l’important, c’est qu’en défense, je n’ai pas manqué de plaquage. J’ai essayé de me mettre au niveau des copains.
Pour la finale, tu feras partie des 22. Mentalement, la préparation est différente non ?
Oui, mais je ne me mets pas la pression trop tôt et inutilement. On aura le temps de bien y penser la veille avec tout le groupe, puisqu’on part se mettre au vert samedi soir.
Quoiqu’il arrive dimanche, tu te souviendras longtemps de cette semaine qui vient de s’écouler
Oh oui, en plus je termine mes partiels. Et j’ai pris la décision de jouer à St Girons l’an prochain alors que Castres voulait me garder en espoirs, puisque j’étais sous tutorat avec eux. Mais je préfère jouer. Et quitte à jouer, autant que ce soit avec Saint-Girons. j’ai fait toutes mes classes avec l’Entente du Couserans depuis l’âge de cinq ans. Je suis heureux ici. C’est vrai que c’est une semaine spéciale pour moi.