Entretien avec René Bouscatel, président du Stade Toulousain.
Président, Rugby31 est le média du rugby amateur de la région, vous qui êtes le président d’un des plus grands clubs professionnels, cela vous évoque quoi le rugby amateur ?
C’est la base, tout simplement ! Une base nécessaire et vitale. Ce sont aussi des souvenirs forts de clubs toulousains tels que le TUC, le TEC, le TOEC, ou même le club de Saint-Cyprien. Sans les clubs de village, de clocher, de quartier, les plus jeunes ne pourraient pas découvrir notre sport, en apprécier les valeurs, progresser au contact de bénévoles passionnés. Avec qui nous échangeons grâce à notre cellule formation.
Nous avons de nombreuses conventions signées avec les clubs de la région, pour permettre à certains d’intégrer le pôle jeunes du Stade Toulousain. Les places en pro sont rares, donc tout le monde n’est pas reçu, mais vous savez que beaucoup de joueurs emblématiques du club sont passés par la formation ici.
Et pour ceux, majoritaires, qui ne deviennent pas professionnels ?
Comme je l’indiquais, il y a peu d’élus au niveau professionnel. Il est donc normal de retrouver une grande majorité de joueurs dans des clubs évoluant à des niveaux inférieurs, en fédérale 1 par exemple. C’est un niveau intermédiaire très relevé, qui permet à tous de continuer le rugby à un très bon niveau. la preuve, puisque l’on voit même des clubs pro, recruter en fédérale 1. Plus généralement, je crois que la formation dispensée par un club professionnel profite à tout le monde, à tous les niveaux. Les clubs amateurs ont d’ailleurs souvent dans leurs rangs, d’anciens joueurs ayant goûté au haut niveau. On peut parler de transmission, ou d’héritage.
Les clubs amateurs, comme certains clubs au plus haut niveau, fusionnent ou créent des ententes. Quel est votre sentiment ?
On a vu en effet une tentative avortée entre Bayonne et Biarritz. Mais concernant les clubs amateurs, cela tombe sous le bon sens d’unir ses forces. Ce n’est pas simple sportivement, structurellement, ni économiquement pour certains clubs professionnels, je me doute bien que pour les niveaux inférieurs la problématique est encore plus prononcée.
Mais l’important je crois, est de préserver le rugby dans nos villages. C’est essentiel dans certains départements d’avoir une équipe à laquelle s’identifier. Même s’il s’agit d’une entente. Cela rassemble encore plus les gens autour de ce sport, avant, pendant et après un match.
René Bouscatel, président depuis 1992
Vous êtes président du Stade Toulousain depuis 1992, comment jugez-vous l’évolution du rugby depuis 22 ans ?
Le professionnalisme a tout bousculé bien sûr. Quand on veut dégager une élite, c’est un passage obligé. Les sponsors, les droits télé ont évolué, et chaque club doit être attentif à ces mouvances permanentes. Les joueurs sont de véritables athlètes, les arbitres bénéficient de la vidéo, les règles ont changé. Il faut faire attention à certaines dérives, bien sûr.
De toutes ces années de présidence, y a-t-il un souvenir ou un joueur qui vous a marqué plus qu’un autre?
Vous savez, le Stade Toulousain est une grande famille. Je suis au comité directeur depuis 1987. J’ai un peu l’impression d’avoir été un frère, un père et un peu plus aujourd’hui (rires). J’ai eu la chance de connaître de nombreux titres, et je peux vous assurer que chaque victoire est une joie immense. Quant aux joueurs, rendez-vous compte, j’ai connu quasiment trois générations. d’Albert Cigagna, à Thomas Castagnède, Christophe Deylaud, et tant d’autres, que de grands joueurs, des hommes de valeur.
Je ne vais, et ne peux pas tous les citer. Avec le temps, comme dans une famille, il y a des hauts et des bas. On est plus proche de certains que d’autres, mais pour quiconque a porté le maillot rouge et noir, il fait partie de cette famille à vie.
Tout le monde ne le sait peut être pas, mais vous-même avez porté ce maillot. Quel joueur étiez-vous ?
Un con ! (rires). Mais bon, j’étais capitaine, donc je devais être un con intelligent, quand même. J’ai pris ma première licence en benjamins en 1958, et j’ai joué jusqu’en juniors en 1967. Je suis devenu père à ce moment-là, et j’ai arrêté de jouer pour travailler.
C’est un regret ?
Quand on joue au rugby depuis tout petit et que vous arrêtez de pratiquer votre sport préféré, à cet âge là, c’est évidement douloureux. Mais je n’aurais peut être pas eu le parcours qui a été le mien si j’avais continuer à jouer…
Le Stade Toulousain, représente une grande partie de votre vie…
Absolument, c’est une deuxième famille, une deuxième maison dans laquelle j’ai grandi. Et j’espère y rester le plus longtemps possible
Entretien avec René Bouscatel, président du Stade Toulousain.
Président, Rugby31 est le média du rugby amateur de la région, vous qui êtes le président d’un des plus grands clubs professionnels, cela vous évoque quoi le rugby amateur ?
C’est la base, tout simplement ! Une base nécessaire et vitale. Ce sont aussi des souvenirs forts de clubs toulousains tels que le TUC, le TEC, le TOEC, ou même le club de Saint-Cyprien. Sans les clubs de village, de clocher, de quartier, les plus jeunes ne pourraient pas découvrir notre sport, en apprécier les valeurs, progresser au contact de bénévoles passionnés. Avec qui nous échangeons grâce à notre cellule formation.
Nous avons de nombreuses conventions signées avec les clubs de la région, pour permettre à certains d’intégrer le pôle jeunes du Stade Toulousain. Les places en pro sont rares, donc tout le monde n’est pas reçu, mais vous savez que beaucoup de joueurs emblématiques du club sont passés par la formation ici.
Et pour ceux, majoritaires, qui ne deviennent pas professionnels ?
Comme je l’indiquais, il y a peu d’élus au niveau professionnel. Il est donc normal de retrouver une grande majorité de joueurs dans des clubs évoluant à des niveaux inférieurs, en fédérale 1 par exemple. C’est un niveau intermédiaire très relevé, qui permet à tous de continuer le rugby à un très bon niveau. la preuve, puisque l’on voit même des clubs pro, recruter en fédérale 1. Plus généralement, je crois que la formation dispensée par un club professionnel profite à tout le monde, à tous les niveaux. Les clubs amateurs ont d’ailleurs souvent dans leurs rangs, d’anciens joueurs ayant goûté au haut niveau. On peut parler de transmission, ou d’héritage.
Les clubs amateurs, comme certains clubs au plus haut niveau, fusionnent ou créent des ententes. Quel est votre sentiment ?
On a vu en effet une tentative avortée entre Bayonne et Biarritz. Mais concernant les clubs amateurs, cela tombe sous le bon sens d’unir ses forces. Ce n’est pas simple sportivement, structurellement, ni économiquement pour certains clubs professionnels, je me doute bien que pour les niveaux inférieurs la problématique est encore plus prononcée.
Mais l’important je crois, est de préserver le rugby dans nos villages. C’est essentiel dans certains départements d’avoir une équipe à laquelle s’identifier. Même s’il s’agit d’une entente. Cela rassemble encore plus les gens autour de ce sport, avant, pendant et après un match.
René Bouscatel, président depuis 1992
Vous êtes président du Stade Toulousain depuis 1992, comment jugez-vous l’évolution du rugby depuis 22 ans ?
Le professionnalisme a tout bousculé bien sûr. Quand on veut dégager une élite, c’est un passage obligé. Les sponsors, les droits télé ont évolué, et chaque club doit être attentif à ces mouvances permanentes. Les joueurs sont de véritables athlètes, les arbitres bénéficient de la vidéo, les règles ont changé. Il faut faire attention à certaines dérives, bien sûr.
De toutes ces années de présidence, y a-t-il un souvenir ou un joueur qui vous a marqué plus qu’un autre?
Vous savez, le Stade Toulousain est une grande famille. Je suis au comité directeur depuis 1987. J’ai un peu l’impression d’avoir été un frère, un père et un peu plus aujourd’hui (rires). J’ai eu la chance de connaître de nombreux titres, et je peux vous assurer que chaque victoire est une joie immense. Quant aux joueurs, rendez-vous compte, j’ai connu quasiment trois générations. d’Albert Cigagna, à Thomas Castagnède, Christophe Deylaud, et tant d’autres, que de grands joueurs, des hommes de valeur.
Je ne vais, et ne peux pas tous les citer. Avec le temps, comme dans une famille, il y a des hauts et des bas. On est plus proche de certains que d’autres, mais pour quiconque a porté le maillot rouge et noir, il fait partie de cette famille à vie.
Tout le monde ne le sait peut être pas, mais vous-même avez porté ce maillot. Quel joueur étiez-vous ?
Un con ! (rires). Mais bon, j’étais capitaine, donc je devais être un con intelligent, quand même. J’ai pris ma première licence en benjamins en 1958, et j’ai joué jusqu’en juniors en 1967. Je suis devenu père à ce moment-là, et j’ai arrêté de jouer pour travailler.
C’est un regret ?
Quand on joue au rugby depuis tout petit et que vous arrêtez de pratiquer votre sport préféré, à cet âge là, c’est évidement douloureux. Mais je n’aurais peut être pas eu le parcours qui a été le mien si j’avais continuer à jouer…
Le Stade Toulousain, représente une grande partie de votre vie…
Absolument, c’est une deuxième famille, une deuxième maison dans laquelle j’ai grandi. Et j’espère y rester le plus longtemps possible