C’est moins évident pour le grand public mais tu as porté le maillot du Stade Toulousain pendant 6 saisons. Raconte-nous ton passage ici ?
Mon passage à Toulouse reste parmi les meilleurs moments de ma carrière. C’est grâce à ce club que j’ai acquis ce niveau, il m’a permis de m’élever et de songer à une carrière professionnelle. Je garde d’ailleurs de très bonnes attaches avec certains et une partie de mon cœur restera toujours rouge et noir.
Pensais-tu un jour à l’époque devenir professionnel et envisageais-tu à l’inverse une carrière dans le rugby amateur ?
Nous étions à ce moment-là au début du professionnalisme donc ce n’était pas une fin en soi. Le but était d’aller le plus haut possible et pourquoi pas évoluer avec l’équipe première. Disons qu’il est vrai qu’avec le rythme des entraînements et le niveau des équipes en jeunes, on se donnait plus de chance d’y accéder. Mais cela n’aurait vraiment pas été un problème de ne pas y arriver et de continuer en amateurs car le rugby reste ma passion, même aujourd’hui.
Durant ta carrière, gardais-tu un œil sur le rugby amateur via tes clubs formateurs ou d’anciens coéquipiers ?
Évidemment ! Et prioritairement les clubs où sont, ou étaient, mes anciens partenaires. Donc cela concerne pas mal de divisions et d’équipes. Je me renseigne sur les résultats très régulièrement quasiment toutes les semaines surtout dans le sud. Je me souviens aussi d’être allé voir un Céret/FCTT à mon époque perpignanaise car j’avais des amis dans le club toulousain. Bon c’était un match très correct contrairement à l’amical que j’avais disputé là-bas avec le Stade, où j’avais vraiment ramassé et pu apprécier la culture locale (rires). Cela ne m’a pas empêché d’y habiter plusieurs années et d’être marié à une Céretane.
Parle-nous de ta nouvelle vie de joueur à 7, sous contrat avec la FFR.
C’est un véritable virage dans ma carrière de joueur en faisant le pari de changer de discipline. Je vis désormais en région parisienne où je me suis installé avec ma famille. Je m’entraîne tous les jours au CNR de Marcoussis dans des conditions optimales. Je n’ai aucun regret sur ce choix et je m’épanouis totalement. Toutes les 6 à 8 semaines, nous partons disputer un tournoi dans des destinations de rêve (Dubaï, Las Vegas, Hong-Kong,…).
Est-ce que le processus de professionnalisation et de maturation de cette discipline n’est pas plus long que prévu, malgré les investissements consentis ?
Non à partir du moment où nous sommes partis de pas grand chose il y a 3 ans alors qu’il n’y avait seulement que 3 joueurs sous contrat. Aujourd’hui, nous sommes 13 grâce à la Fédération qui a mis les moyens en trouvant des partenaires notamment. On est dans une progression constante. Aujourd’hui, malgré ces années de retard, on est capable de rivaliser avec les meilleures nations du 7.