Grégory, raconte-nous tes premiers pas dans le rugby et le monde amateur ?
J’ai d’abord débuté en jouant au tennis jusqu’à 15 ans. j’ai même fait les Petits As de Tarbes, j’avais un bon niveau. Et puis mes amis, mes cousins m’ont tiré le bras pour rejoindre le rugby. J’avoue que l’ambiance me plaisait beaucoup et je me suis donc laissé entraîner pour mon plus grand bonheur. c’est ainsi que j’ai démarré au FC Lourdes à 15 ans. J’ai joué en première à l’âge de 17 ans puis le Stade Toulousain est venu me chercher.
Tarbais d’origine, Lourdais de coeur et passé par Toulouse, as-tu gardé des attaches dans la région ?
Oui bien sûr. Surtout à lourdes puisque j’y ai encore toute ma famille et bon nombre de mes amis. d’ailleurs j’y reviens dès que possible, dès que j’ai un week-end de libre. C’est toujours un grand plaisir et l’occasion de faire la fête bien évidemment.
Pendant ta carrière, gardais-tu un oeil sur le rugby amateur ?
Oui, à travers mes anciens coéquipiers qui évoluent à Lourdes ou dans les environs. Que ce soit par téléphone ou Internet, je suis toujours resté connecté aux résultats et à leur actualité. Je pense notamment au club voisin de Lourdes, Adé, où j’y ai pas mal d’amis. Tu évolues aujourd’hui à Limoges en fédérale 1, comment évalues-tu le niveau de cette catégorie située à la frontière amateurs/pros ?
Je pense qu’en fédérale 1, comme aux autres étages, le niveau a augmenté significativement, je dirai d’un échelon. Quand je jouais à Carcassonne en Pro D2, j’avais l’impression de retrouver des similitudes avec le Top 16 de l’époque. La difficulté aujourd’hui est de préserver les valeurs du rugby devant ces mutations. Les jeunes joueurs qui arrivent n’ont malheureusement pas côtoyé comme nous les anciens qui nous recadraient et nous faisaient porter les sacs par exemple. Pour eux c’est plus direct et donc plus violent avec une vraie pression sur la performance et un idéal de carrière. Il faut être vigilant par rapport à ça. La notion d’individualiste entre plus en jeu aujourd’hui, or on sait que, même si ça peut faire cliché, si il y a bien un sport où tu n’es rien tout seul, c’est bien le rugby.
L’AVC dont tu as été victime a-t-il changé ta perception de la vie en général et du rugby en particulier ?
Non pas forcément. le rugby reste une passion, je me régale toujours autant. saudf que maintenant, plus avec l’âge qu’à cause de l’accident, on prend tout ce qu’il y a à prendre. Après, pour revenir à mon AVC, c’est vrai que j’ai été surpris par tous les témoignages, j’ai pu m’apercevoir que le monde du rugby est une famille, et là pour le coup ce n’est pas un vain mot. Carcassonne, mon club de l’époque, et son Président pour ne citer qu’eux ont été d’une extrême correction par exemple.
Te verrais-tu replonger dans le rugby amateur à la fin de ta carrière ?
J’y songe de plus en plus. On me l’a proposé récemment d’ailleurs en tant qu’entraîneur adjoint. Pour l’instant je m’occupe de ma reconversion en terminant mes études de kiné, mais cela commence à cheminer tout doucement. Tu me l’aurais demandé il y a 5 ans, je t’aurai répondu non. Mais avec tous les clubs que j’ai faits…(rires), j’en ai emmagasiné des systèmes de jeu et des projets de jeu. Plus sérieusement, j’aimerais pouvoir faire partager cette riche expérience d’ici quelques années.