Le troisième ligne du Rugby Club Revélois fait partie des meubles maintenant depuis 2007. Sauteur, perce-muraille et marqueur, il fait souvent retentir des «ouh !» dans les tribunes. Infatigable au combat et dans l’engagement, il l’est aussi en troisième mi-temps. Tout le monde souligne unanimement sa gentillesse en dehors du terrain. Ouh ! Interview décalée d’un gros nounours…(par Mic le toutou).
Côté privé
Ton surnom ?
Depuis tout petit, on m’appelle « Bébert ». Je ne sais pas trop pourquoi … Sans doute pour aliBERT, mais beaucoup de personnes m’appellent comme ça sans connaître mon vrai prénom.
Avec quelle femme partirais-tu sur une île déserte ?
Salma Hayek. J’adore les brunes avec des belles formes
On te confond avec qui ?
Mon frangin. Sans doute parce qu’on est frère.
Fromage ou dessert ?
Fromage, avec un bon rouge .
Un alcool ?
Un bon Ricard à l’apéro, et du rouge à table.
Un plat ?
Les lasagnes de ma mère. D’ailleurs, maman, si tu lis cette interview, ça fait un moment que tu ne m’en as pas fait.
Ta musique du moment ? «Le refuge». On doit la passer 5 fois, les soirs de match.
Ta série ou film préféré ? «La Ligne Verte» et «Americain History X»
L’endroit que tu aimerais faire connaître ?
« Le beffroi », halles de Revel, le samedi matin. Jour de marché, je me régale à bouffer des brugnons sur le stand de Berthou, aller voir les poules de Laurent Marth et boire un café en terrasse avec des amis du rugby, en pensant au match du lendemain.
Ton passe-temps favori ?
Aller le samedi chez Lilian Cancian (coach de la B) pour regarder les matchs de Top 14. Se faire un brave repas le soir et foutre le bordel chez lui, car il est vraiment maniaque.
Ta plus grosse honte ?
Je pense être le seul joueur de rugby au monde à m’être ouvert un doigt en récupérant une chandelle que j’avais moi-même tapée. C’était à l’entraînement, 2 jours avant un barrage. Bilan : 6 points de suture ! Même les docteurs à l’hôpital n’ont pu m’expliquer comment j’ai pu faire ça. J’ai quand même pu jouer le match.
Ta première cuite ?
Je ne m’en rappelle pas trop. Sans doute car j’avais trop bu.
Ta dernière grosse colère ?
Je m’énerve très rarement mais la défaite à la dernière seconde contre Beaumont-de-Lomagne chez eux, je l’ai vraiment en travers. On ne mérite pas de perdre et en plus, sur ce match, je me flingue le genou.
Es-tu superstitieux ?
Oui. Quand on joue à la maison, j’ai ma place dans le vestiaire, en déplacement toujours la même place dans le bus. J’écoute toujours la même musique avant les matchs. Contre Beaumont, on m’a pris ma place dans le bus et ma chienne m’a bouffé les écouteurs. J’ai pas pu écouter ma musique. Bilan grosse entorse du genou. Donc je vais continuer mon rituel.
Ta devise ? Bois du vin, t’auras des copains.
Côté terrain
Le joueur avec qui tu rêverais de jouer ?
Louis Picamoles. Ce mec ne fait qu’avancer sur les impacts, il remet toujours son équipe dans le bon sens, une machine !
Celui que tu aimerais plaquer ?
Sébastien Chabal, juste pour voir comment ça fait de se prendre un bus dans la gueule.
Ton club préféré ?
Revel bien sûr, mais j’adore vraiment le Stade Toulousain. Même trop, si on écoute Lilian Cancian, supporteur du CO, et Michel Daragon quand il se brûle les poils.
Ton meilleur souvenir rugby ?
Le titre de champion Midi-Pyrénées avec Revel, en 2010. Ma plus belle année de rugby. Nous n’étions pas la meilleure équipe mais qu’est-ce qu’on était des copains sur le terrain et en dehors !
Ton pire ?
La finale Midi-Pyrénées perdue avec Caraman, en 4ème série. C’est là que tu comprends tous le sens de l’expression : «qu’importe le niveau, une finale c’est toujours magique». Je l’ai toujours en travers, malgré les années, et ça fait 8 ans.
Le coach (ou dirigeant) qui t’a marqué ?
Je retiens surtout les coachs du titre de 2010 : Olivier Richard et Stéphane Simon. Car cette année était vraiment magique mais tous les coachs avec qui j’ai joué m’ont apporté un plus. Que ce soit sur le terrain ou en dehors. Mais vu que j’ai encore envie de jouer cette année, je dirais que les coachs du cru 2014/2015, ils sont vraiment bien aussi.
Moulés ou vissés ? Le plus possible, moulés
Côté vestiaires
Que fais-tu la veille d’un match important ?
J’évite de traîner avec Thomas Aranguena, ça peut vite partir en sucette.
Le(s) comique(s) de l’équipe ?
Je dois en faire partie mais avec Michel Daragon alias Mitch, c’est rare de passer une soirée sans rigoler avec lui, toujours à inventer des conneries. Je ne peux pas toutes les citer, vu que cet article n’est pas trop censuré. Thomas Aranguena et Aurélien Imperial ne sont pas mal non plus …
Le plus fêtard ?
Thomas Aranguena. Avec lui, tu sais quand tu pars en bringue, mais jamais quand tu rentres. Quand on sort avec lui, on appelle ça une « Tuchade ». Je me rappelle une soirée avec Thomas, Mathieu Cotinet, Daragon, Giordano et Pierre-Marie Touja. On a fini chez un mec rencontré au marché Victor Hugo de Toulouse, à boire des bouteilles de champagne hors de prix qu’on versait dans son aquarium. Une soirée incroyable et mémorable.
Le plus râleur ?
Mathieu Cotinet dit « Chat ». Il râle tout le temps. Même quand les coachs veulent le prendre en une, il râle.
Le plus fashion ?
Encore « Chat ». Toujours bien habillé, même le mercredi à l’entraînement.
Celui qui fait peur sous la douche ?
J’ouvre pas les yeux sous la douche. Le Shampooing, ça pique.
Une anecdote mémorable ?
L’année du titre 2010, en Huitième de finale du championnat de France. Les coachs avaient décidé de nous faire écouter l’hymne nationale de l’Écosse, juste avant le match. On a fait un cercle en se tenant les mains pendant qu’Olivier Richard gueulait au milieu : « Les gars il faut avancer, avancer, avancer ». Il parlait bien sur d’avancer sur le terrain. Moi, déjà mort de rire de la situation, j’écoutais bêtement mon coach et j’avançais vers lui. Joaquim Pouilles, capitaine à cette époque, m’a retenu par le bras. Je me rappellerai toujours de sa tête à ce moment là.
La phrase préférée du coach ?
Michel Blanc, à tous les entraînements : «Les gars, pour s’échauffer, vous allez faire la moitié du tour entier en courant». Et Jean-Christophe Lanta, c’est : «Oh les gars, c’est à qui d’apporter la gniole vendredi ?»
La question qu’on ne t’a pas posée ?
T’aimes bien jouer trois-quart centre ? Réponse : « Ça ne me dérange pas, si le centre en face ne fait pas de passe…ni de crochet. »
Fiche d’identité
Né le 6/07/85 à Toulouse
Profession : contrôleur pulvérisateur chez Aquaterris
Parcours en club : Labastide Beauvoir (Benjamin)
Entente Labastide / Saint-Orens (cadet 1er année)
Villefranche-Lauragais (Cadets – Crabos )
Caraman (senior 2 ans)
Rugby Club Revélois (depuis 2007)
Champion Midi-Pyrénées 2009/2010
Poste : Troisième Ligne
Poids : 98 kilos – Taille : 1m83
Les cités se rebellent :
Mathieu Cotinet (le plus fashion et le plus râleur) : Il y en aurait beaucoup à dire sur lui. La bêtise chez lui, c’est quelque chose d’assez banal en fait. Ah si ! Il n’arrive pas à dire «je suis». C’est toujours «suis mort», «suis Bébert»…
Michel Daragon (le comique de l’équipe) : Une machine à connerie ambulante ce type ! Les meilleures blagues de fond de bus, ou pas ou de coin de bar après la fermeure. Derrière, c’est la gentillesse incarnée qui le caractérise. Attention quand même à son direct du droit, si on vient à le chatouiller un peu trop…
Lilian Cancian (coach de la B, le plus maniaque): Bébert, c’est un peu un éléphant dans un magasin de porcelaine. La dernière fois, nous sommes allés chez ses parents pour réparer le toit. Chaque fois qu’il posait le pied quelque part, il cassait deux tuiles de plus.
Thomas Aranguena (le fêtard de service) : Je serais bien trop mal placé pour parler d’une fois où Bebert ne s’est pas levé un dimanche matin pour aller jouer… Alors je préfère raconter la fois où jour de match de l’équipe de France dans un « Tonton » plein a craquer, M. Alibert a fait part à toute la population de sa gastro, en déposant le bilan sur sa table ! Du coup, nous n’avons pas vu le match …