Depuis l’âge de 6 ans, il baigne dans le rugby. Il y a grandi, sportivement s’entend, car un peu moins par la taille, mais il s’est construit un joli parcours déjà. Membre de la confrérie secrète de « l’Amicale », Lilian est un bon vivant, un couteau suisse du rugby, dont le jeu au pied n’a d’égal que celui de Sexton, alors qu’il n’est pas censé l’utiliser, lui le talon d’or, celui qui fait le bonheur de notre rubrique des maffrés (comme ici, ou ici). Quoi de plus normal donc, que Le kendji toulousain, dans cette interview décaléé, soit à l’honneur…
Côté privé
Ton surnom ? J’en ai plusieurs, mais beaucoup m’appelle Lilou. Avec Sylvain Roos c’est « Sexton » pour mon jeu au pied, au travail c’est « Junior ».
On te confond avec qui ? Kendji, mais pas pour la voix
Ta musique du moment ? La musique du vestiaire « Sapés comme jamais », en plus on a Maître Gim’s dans l’équipe avec Kévin Sanda
Ta série préférée ? « Plus belle la vie » mais je loupe des épisodes à cause des entraînements
Ton film préféré ? Le Loup de Wall Street
Ton acteur préféré ? Renan Morisson (joueur de Balma). C’est un zombie en temps normal. Les gens croient qu’il est drogué mais pas du tout, il est dans son état normal.
Ton actrice préférée ? Eva Longoria
En dehors du rugby, ton sportif préféré ? Manny Pacquiao pour le sportif et l’homme. Lui, il est vraiment parti de rien !
Ton héros dans la vie réelle ou dans la fiction ? Ma mère pour son combat contre le cancer, bientôt fini, et pour me supporter depuis 24 ans, ce n’est pas évident…
L’émission télé que tu regardes régulièrement ? Intérieur Sport et…Confessions intimes
L’endroit que tu aimerais faire connaître ? L’appartement de Maxime Desjardin avec la barre de pôle dance au milieu du salon, c’est magique. En plus il est juste au-dessus du Wallace Café, idéal pour prendre le petit-déjeuner.
Ton passe temps favori en dehors du rugby ? Les magasins ou être dans un bar avec les copains et refaire le monde.
Ta plus grosse honte ? C’était pour mes 18 ans, on se retrouve en boîte de nuit, je suis assis à côté d’une fille qui n’était pas mal, enfin je crois. Et puis… je lui ai vomi dessus.
Ta première cuite ? J’avais 14 ans chez un copain, plutôt classique.
Si tu étais un animal ? Comme mon « fils », un bouledogue anglais.
Si tu gagnes des millions au loto, ton premier achat ? Un voyage et j’embarque tous les copains pour tout faire péter !
Ton plat préféré ? La raclette
Ton dessert préféré ? Le cheesecake au coulis de fruits rouges et spéculoos du restaurant la Récréation à Blagnac
Tu peux partager un repas avec trois personnalités, qui choisis tu ? Dan Bilzerian, Eric Cantona et Samuel Eto’o. Des gars qui me que je respecte pour leur caractère et pour leur franchise
Quel est le petit nom que tu donnes à ta chère et tendre ? Là elle va me tuer, mais c’est « Sid » de l’Age de glace. Elle lui ressemble quand elle dort : elle parle, elle fait du bruit, elle dort dans toutes les positions, incroyable ! Merci d’avance RugbyAmateur, pour mon célibat à venir !
Côté terrain
Comment as-tu découvert le rugby ? A 6 ans, ma mère m’a mis au judo, mais je plaquais au lieu de faire des prises, du coup l’année suivante j’ai pris ma licence à Portet-sur-Garonne, comme mon père, mon frère, mon parrain, mon oncle…bref, une histoire de famille.
Ton joueur préféré ? Luc Cassas (10, centre ou arrière Balma). Il a un gaz terrible. En plus, avec ses 1.70 et ses 90kg, c’est un vrai fidjien dans la tête, il relance tout. Mais il paraît qu’il va arrêter sa carrière pour se perfectionner au Crossfit
Ton club préféré ? L’USAP. J’y ai passé beaucoup de temps quand j’étais jeune. J’ai un peu plus de mal à les regarder aujourd’hui, j’avoue
Celui que tu n’aimes vraiment ? Colomiers. Même si j’ai des copains qui y jouent, mais je ne leur en veux pas..
Ton meilleur souvenir rugby sur un terrain ? La finale du championnat de France Cadets contre Massy
Ton pire ? La finale du championnat de France Reichel perdue avec Blagnac
Le coach qui t’as marqué ? Nicolas Tranier. Grâce à lui j’ai pu côtoyer la Fédérale 2 avec des joueurs avec qui je rêvais de jouer comme Luc Cassas ou Arthur Dedieu, surnom : Dieu. Non je rigole, je me les coltinais déjà en Crabos
Ton plus beau geste technique réussi ? Le choix n’est pas facile. Je dirais lors d’un match entre Portet-sur-Garonne et Tarascon, il y a une touche à 15m de la ligne d’en-but de Tarascon, j’entends l’arbitre dire « Avantage », du coup je sors du regroupement et je claque un drop de 15m en coin.
Ton plus beau raté ? Cette année à Fleurance. Mon match de reprise, on commence le match sans buteur, ceux qui tapent passent au travers. A la 65ème, pénalité pour nous, les 3/4 se débinent. L’arbitre nous dit de prendre une décision. Alors, je prends le ballon, on était à 20m face aux perches. Je tape…poteau. Raté.
Côté vestiaire
Que fais tu la veille d’un match ? Pas grand chose, un bon film, un bon repas et au lit, à 22h bien sûr.
Les comiques de l’équipe ? Tabou, c’est un fou ce type. Il est tout seul dans sa tête. La semaine dernière il est arrivé trop tôt à l’entraînement, donc il s’est entraîné avec les Reichel, on l’a vu plein de boue dans le vestiaire. Il rigole de tout, même en match.
Le plus fêtard ? Pour ma part, j’ai vraiment pris de bonnes résolutions cette année, pas comme Maxime Desjardin. Lui, il n’a pas vraiment de jour préféré pour sortir. On se rappellera notamment d’une sortie au Shangaï un lundi terminée à 5h, alors qu’on devait juste boire un verre en ville au départ.
Le plus râleur ? Yven Barrau. Moi je râle contre l’arbitre, mais lui, il râle contre tout le monde. Il a même réussi à m’engueuler après avoir marqué un essai, parce que la combinaison ne lui convenait pas.
Le plus bagarreur ? Je l’ai été, mais je me suis calmé avec le temps. On a Stéphane « Papouné » Lamonica, notre seconde ligne quadra, il se croit encore à Quillan dans les années 60 je crois. Un jour, il m’a relevé une mêlée. Notre troisième ligne s’est barrée pour suivre l’action. Notre pilier a été éteint d’entrée, on s’est retrouvé à contre 8. Il faisait pas bon rester là. Papouné lui, il était bien lui, il est resté. Ses analyses de match ne portent jamais sur la technique, il te dit « eux, ils avaient du répondant, c’était sympa ».
Le plus fashion ? Jordan Pérez. Dimanche dernier, il portait un Nike Pro avec une manche orange fluo et l’autre bleu. La classe à l’état brut, même en dehors des terrains. Il met des collants pour récupérer aussi.
Celui qui fait peur sous la douche ? Le dos d’Aymeric Estrabol, c’est une Tortue Ninja. La muscu c’est sa vie.
Une anecdote mémorable ? L’année dernière, on reçoit message de l’entraîneur « Baskets ce soir ». Il faisait -15°, du coup on a fait une raclette avec les baskets et on lui a envoyé un selfie.
Une phrase préféré d’un coach ? Nicolas Lacroix : « La bière est meilleure quand on gagne« , mais bon, même quand on perd, la bière d’après match n’est pas trop mal.
Une question que tu veux poser à un coach ou un coéquipier ? À Johan Bensalla de Lombez Samathan qui a déjà fait cette interview décalée, il se vante d’avoir pris de vitesse Sylvain Roos à Calvi en étant à 2 grammes. Mais se rappelle-t-il d’avoir était débordé par le talonneur de Balma l’année dernière ?
Fiche d’identité
Né le : 10/11/1991 à Toulouse
Profession : Employé à la Mairie de Toulouse
Parcours en club : Portet-sur-Garonne, Blagnac, Stade toulousain et Balma
Poste : Couteau Suisse…mais le plus souvent Talonneur
Poid : 87kg.
Taille : 1m72.
Ils ont dit :
Yven Barrau : « Regardez bien la photo ci-dessous. Je crois que ce soir là, tu n’étais pas en position de râler Lilian ! Et puis, un tour de rein en ramassant un ballon en touche, 15 jours d’arrêt pour un petit doigt, vivement le prochain épisode, la saison risque d’être courte »
Aymeric Estrabol : Le lundi, il pose souvent des RTT, car il part en dernier du club house le dimanche soir. Il ne laisse pas tomber ses copains sur le terrain, ni en dehors d’ailleurs. C’est un bon mec, un bon buteur aussi, surtout aux entraînements, où il essaye de nous impressionner. Lililan est le meilleur pour la simulation de lumbago en début de saison lors de la prépa physique, sans doute à cause de sa tournée des férias sur la côte basque. Mais il n’en reste pas moins performant, même sans prépa. C’est bien d’avoir un gars comme lui sur le terrain et dans un vestiaire.