Poussé par son oncle, puis par son père, Jérôme Accorsi, a grandi à côté du stade de Blagnac, où il allait souvent taper des ballons, ce qui était mieux que de faire les devoirs. Devenu un redoutable buteur, « Acco » s’est construit une belle carrière, qui aurait pu prendre fin l’année dernière. Mais les copains l’ont rappelé et lui ont proposé un dernier (?) challenge à Decazeville. Et puis, quand il voit que son ami Sébastien Pagès jouer en Fédérale 1, à Graulhet, à 38 ans, il se donne encore du temps.
Nous avions fait l’interview décalée du « petit » frère, Geoffrey, dont Jérôme dit qu’il aurait pu être pro s’il n’avait pas privilégié ses études. Au tour de l’aîné cette fois-ci, qui a pris le temps de répondre à nos questions avec la même attention qu’il met dans ses coups de pied…c’est dire. Attention, le serial buteur dégaine ! (par Jonah Lomu)
Côté privé
Ton surnom ? Acco
Avec quelle femme partirais-tu sur une île déserte ? La mienne…elle va lire l’interview.
On te confond avec qui ? Avec Pascal Laurens…Un pilier, à Rodez ! Un peu vexant d’être confondu avec un pilier, mais je me soigne, j’ai perdu 5kg
Fromage ou dessert ? Les deux
Un alcool ? Ricard
Un plat ? Un bon aligot saucisse
Ta musique du moment ? Un collègue portugais nous passe en boucle Tony Carreira, donc je l’ai bien en tête
Ta série (film) préférée ? Je suis très séries, celles de Canal + notamment, Ray Donovan, …
L’endroit que tu aimerais faire connaître ? Gruissan-plage, pour les Aveyronnais surtout, car les Toulousains connaissent par coeur.
Ton passe-temps favori ? La chasse, même si je n’ai pas trop l’occasion d’y aller.
Ta plus grosse honte ? Manquer une pénalité face aux poteaux, à 15m. Comme en Reichel avec le Stade, ou avec le Racing. Oui, ça, c’est la honte !
Ta première cuite ? En cadets avec le Stade Toulousain, je decouvrais le whisky. Je l’ai bu comme du petit lait. Deux heures plus tard, j’étais couché sur le capot du parking du KL…pour ceux qui s’en souviennent.
Ta dernière grosse colère ? Je ne suis pas vraiment du genre à m’énerver, mais sur l’ensemble de la saison, comme l’année dernière, j’étais agacé.
Es-tu superstitieux ? Très ! Ca relève du toc, même. Avant, pendant et après les matchs, j’ai mes habitudes, mes petits rituels, faire les mêmes gestes, porter les mêmes chaussettes. Je ne suis plus superstitieux pendant l’été, et je le redeviens quand la saison recommence.
Ta devise ? Aucune
Côté terrain
Le joueur avec qui tu rêverais de jouer ? Richie Mc Caw. Il plaquerait à ma place comme ça.
Celui que tu aimerais plaquer ? Ce n’est pas trop mon truc de plaquer, alors je choisirais plutôt Benoit Paillaugue, un petit gabarit.
Ton club préféré ? Mon club de coeur reste Toulouse, mais mes trois années passées à Albi étaient fabuleuses.
Ton meilleur souvenir rugby ? La montée avec Rodez il y a trois ans, et la montée avec Albi en Top 14, même si je n’y ai participé que comme remplaçant.
Le coach (ou dirigeant) qui t’a marqué ? Sans hésitation : Eric Béchu, un très grand monsieur. Comme dirigeant, Philippe Laüt à Rodez. Je veux citer aussi M. Delaneau, président de Decazeville. Il est incroyable, il nous fait à manger le vendredi soir, il est toujours derrière nous, un homme très attachant.
Côté vestiaires
Que fais-tu la veille d’un match important ? Pas grand chose. Mais toujours un poulet pâtes, qui fait aussi partie des tocs.
Le(s) comique(s) de l’équipe ? Sébastien Pagès, un phénomène, toujours en forme, toujours content. Il est loin devant tout le monde.
Le plus fêtard ? Judicaël Bacquet, à Bordeaux, on était colocataire. Dans son genre, impressionnant. Autant dire que je n’ai pas été très bon cette année-là. Bordeaux est une bonne ville pour faire la fête en plus.
Le plus râleur ? Pajo (Sébastien Pagès). Toujours à râler, sur le terrain.
Le plus fashion ? Alexandre de Barros (Rodez). Le gel, le parfum, les fringues, toujours propre sur lui. Capable de rentrer chez lui entre le match et au moment où on va faire au bowling. Non, vraiment, un garçon très coquet.
Celui qui fait peur sous la douche ? Je me douche toujours en dernier donc je ne sais pas trop.
Une anecdote mémorable ? L’été on fait un tournoi de beach rugby à Gruissan. Le vendredi soir, on en perd un, qu’on a revu seulement le samedi matin. Il est arrivé à 9h45 pour jouer à 10h. Il s’était endormi dans un camping car hollandais, ou plus exactement dans la bâche des vélos du camping-car. Il avait tout perdu, cartes, clés, tout. Pour préserver son anonymat, il s’agit de »La chouette », les Ruthénois le reconnaîtront.
La phrase préférée du coach ? En fait, j’écoute pas trop les discours, mais il ne faut pas le dire. Trop tard ? Bon, j’écoute, mais j’entends pas bien.
La question qu’on ne t’a pas posée ? Est-ce que je me plais à Decazeville ? Réponse : Enormément !
Fiche d’identité
Né le : 24 08 1981 à Toulouse
Profession : Opérateur en distribution automatique
Parcours en club : Blagnac, Stade Toulousain (minimes jusqu’en Reichel 1ère année) Agen, Métro Racing (1er contrat pro), Albi (trois ans), Bordeaux-Bègles, Blagnac, Rodez (5 ans) Figeac, Decazeville.
Poste : ouvreur
Poids : 91kg – Taille : 1.80m