Encore. Oui, encore une bagarre qui défraye la chronique, par sa violence dans l’Aude. Et un arbitre pris à partie dans le même temps sur un autre terrain en Ariège. Les dimanches se suivent et se ressemblent décidément et tristement au sein de la Ligue Occitanie.
Dans l’Aude, le Racing Club de Limoux accueillait l’entente Bompas Salanque Méditerranée dans le cadre de la dernière journée de Régionale 3. Une violente bagarre a éclaté en fin de partie, filmée depuis les tribunes. Des coups et des attitudes qui, une fois de plus, surtout après la bagarre survenue à Montréjeau contre les Coteaux de l’Arrêt en Régionale 1, plongent le rugby amateur dans le désarroi. Et dans la consternation aussi après les menaces de mort proférées à l’attention d’un arbitre…
Laurent Rivora, président catalan a commenté chez nos confrères de L’indépendant : « On regrette ce qu’il s’est passé, et l’abattage qui en découle, Cela donne une image déplorable de notre sport et de nos clubs respectifs. » Tout en rajoutant qu’il n’y avait eu aucune bagarre durant la partie, malgré un match engagé. Le dirigeant de la Salanque Méditerranée poursuit :
« l’arbitrage a été à sens unique, ce qui a provoqué de la frustration chez les dirigeants comme chez les joueurs. Je me suis rapproché de l’arbitre à la fin du match pour lui exprimer mon mécontentement. Je n’en ai pas eu l’occasion car en me rapprochant, il y a deux entraîneurs et deux joueurs de Limoux qui m’ont pris à partie, en pensant que j’allais l’agresser. Ils ne savaient pas que j’étais le président, et ce n’était évidemment pas mon intention. Quand ils ont compris leur méprise, ça s’est calmé ».
Mais pendant que les tensions retombaient, elles sont montées d’un cran au niveau de la piste d’athlétisme qui borde le pré audois, avec deux spectateurs qui s’en sont pris au président catalan. L’un en jetant une canette au visage, l’autre avec un coup de pied : « J’ai été roué de coups au sol. Les joueurs ont alors décidé de me défendre, et effectivement, il y a eu un gros accrochage […] Il ne faut pas tout confondre, je ne suis pas l’agresseur, je suis l’agressé ! »
Alors que l’on pensait que les esprits se calmaient à nouveau, un nouvel accrochage se déclenche au moment où les équipes rentrent aux vestiaires. Maxime Galdénao, capitaine catalan, s’est lui aussi exprimé sur cette séquence dan le journal local : « On rentrait en file indienne, on se faisait insulter, mais c’est le jeu. Notre entraîneur a pris un coup par derrière, ce qui a remis le feu aux poudres. »
Les vidéos qui circulent montrent en effet deux bagarres distinctes, très violentes, qui mêlent les joueurs, les dirigeants et les supporters. Un spectacle pathétique une nouvelle fois. Et si les deux clubs tentent de faire amande honorable en s’excusant de ces tristes images, il faudra en passer par la Commission de Discipline de la Ligue Occitanie pour savoir quelles seront les sanctions prononcées. D’ici là, selon nos informations, des plaintes seraient déposées, et une enquête judiciaire ouverte. Préciser que Limoux s’est imposé 13-7 devient très anecdotique.
Un arbitre menacé de mort
Pendant ce temps-là, en Ariège, à Larroque d’Olmes, c’est M. Soubre, l’arbitre du match des réserves , qui a été pris pour cible, à l’heure de jeu, par un joueur de Laroque-Bélesta après lui avoir adressé un carton blanc, puis avec un carton rouge suite à des mots et une réaction pour le moins intempestive et virulente. Un témoin de la scène nous a confirmé que ce joueur avait véritablement « tombé la goupille » et heureusement, que des joueurs et entraîneurs présents à côté se sont interposés.
Et alors que l’on pouvait espérer classer cet incident comme clos, le joueur expulsé s’est à nouveau distingué en se rendant dans le bureau des dirigeants, pour proférer de nouvelles insultes à l’encontre de l’arbitre, mais aussi et surtout des menaces de mort, qui plus est, répétées.
M. Soubre n’a pas souhaité faire de commentaires sur l’individu, tout en nous affirmant qu’il s’agissait là d’un cas isolé, et tenait à saluer le très bon comportement du capitaine ariégeois, ainsi que des dirigeants, qui l’ont parfaitement soutenu. Une plainte pourrait néanmoins être déposée à la gendarmerie.
De Limoux à Laroque d’Olmes, en passant par Montréjeau, c’est décidément un bien triste dimanche de rugby que l’Occitanie vient de vivre. Nul doute que les dirigeants de l’instance régionale vont vouloir faire preuve de fermeté. Alors que la Commission de Discipline avait été pointé du doigt pour en avoir manqué lors de l’affaire Fleury-Haut Vernet en début de saison. Affaire(s) à suivre donc…encore !