On sait bien qu’être dirigeant ou bénévole dans un club de rugby relève le plus souvent du sacerdoce. La passion aidant, on réussit à surmonter les difficultés pour le bien commun. Néanmoins, il arrive que, malgré tout, la tâche devienne insurmontable et vous fasse songer à tout arrêter. C’est ce qui se passe actuellement au sein du Céret Sportif, pensionnaire de Fédérale 1… (Par Marco Matabiau)
Bien calé en milieu de tableau après quelques semaines pourtant difficiles, le club catalan réalise une bonne deuxième partie de saison, comme l’explique Laurent Bricogne, le vice-président (poste qu’il partage avec Christine Xatart): « On est bien en ce moment oui. L’équipe commence à tourner. On a récemment battu Marmande, l’un des gros morceaux de la poule. A Castelsarrasin, on fait un bon match même si on s’incline. Pour la réception de Nîmes dimanche, on disposera enfin de tout notre effectif ». Si tout va de mieux en mieux côté sportif, il n’en va pas de même, loin s’en faut, en dehors du rectangle vert.
En effet, les galères se succèdent pour l’équipe dirigeante menée par la présidente Cathy Calvet-Delcamp. Laurent Bricogne décrit ainsi la situation: « On est usés. On ne se sent pas soutenus par la municipalité ». Ici, pas question de subvention supplémentaire allouée ou de rallonge de budget: « Ce que nous demandons, c’est de l’aide logistique ». Tout commence lors du mois de juillet dernier : « Céret a été ville départ d’une étape du Tour de France, la 15è, vers l’Andorre. Une superbe opportunité pour notre ville. Le village du Tour s’est installé sur la pelouse du stade. Cette dernière a donc été inutilisable pendant des semaines. On a été déplacés au Boulou (à une petite quinzaine de kilomètres). On a dû se débrouiller par nous-mêmes pour acheminer le matériel nécessaire ».
Les problèmes cérétans ne s’arrêtent pas là: « On a ensuite eu un problème avec l’auvent du stade. Cela posait un problème de sécurité (voir l’article). Il a été enlevé. Le souci à présent, c’est que les vestiaires sont régulièrement inondés. On a des soucis d’électricité au final. On ne sait pas, certains soirs, si on va pouvoir allumer les projecteurs du stade, ou combien vont s’allumer. Parfois, les douches ne fonctionnent pas. On n’a plus d’infirmerie également. Le contrôle anti-dopage effectué au terme du match contre Marmande a été réalisé dans un coin de vestiaire. Ce n’est pas normal. On fonctionne dans la vétusté la plus totale ». Les infiltrations ont par ailleurs entraîné la formation de galeries, dans lesquelles se sont notamment invités des rats, « de beaux bébés », selon le vice-président catalan.
Si on rajoute à tout cela que la porte du club house a été dégradée et n’a toujours pas été remplacée depuis… septembre, on peut comprendre que la coupe est plus que pleine pour les dirigeants du Céret Sportif : « Cathy Calvet-Delcamp s’est rendue à la mairie le 3 février dernier, apportant un courrier dans lequel nos demandes étaient consignées. Elle a été reçue par le maire Michel Coste, qui nous a assurés qu’il s’occupait de nous. Une semaine plus tard, rien n’a changé ».
D’où l’ultimatum adressé par l’équipe dirigeante au premier magistrat de la ville: « Soit la mairie fait ce qu’elle doit faire, soit on ferme. On laisse les clés du club à Monsieur le Maire. Je le répète, il n’est pas question d’argent. Simplement de moyens logistiques ». Une saison vraiment pas comme les autres côté Pyrénées Atlantiques avec le BO, et les Pyrénées Orientales, avec le Céret Sportif. A suivre…
On sait bien qu’être dirigeant ou bénévole dans un club de rugby relève le plus souvent du sacerdoce. La passion aidant, on réussit à surmonter les difficultés pour le bien commun. Néanmoins, il arrive que, malgré tout, la tâche devienne insurmontable et vous fasse songer à tout arrêter. C’est ce qui se passe actuellement au sein du Céret Sportif, pensionnaire de Fédérale 1… (Par Marco Matabiau)
Bien calé en milieu de tableau après quelques semaines pourtant difficiles, le club catalan réalise une bonne deuxième partie de saison, comme l’explique Laurent Bricogne, le vice-président (poste qu’il partage avec Christine Xatart): « On est bien en ce moment oui. L’équipe commence à tourner. On a récemment battu Marmande, l’un des gros morceaux de la poule. A Castelsarrasin, on fait un bon match même si on s’incline. Pour la réception de Nîmes dimanche, on disposera enfin de tout notre effectif ». Si tout va de mieux en mieux côté sportif, il n’en va pas de même, loin s’en faut, en dehors du rectangle vert.
En effet, les galères se succèdent pour l’équipe dirigeante menée par la présidente Cathy Calvet-Delcamp. Laurent Bricogne décrit ainsi la situation: « On est usés. On ne se sent pas soutenus par la municipalité ». Ici, pas question de subvention supplémentaire allouée ou de rallonge de budget: « Ce que nous demandons, c’est de l’aide logistique ». Tout commence lors du mois de juillet dernier : « Céret a été ville départ d’une étape du Tour de France, la 15è, vers l’Andorre. Une superbe opportunité pour notre ville. Le village du Tour s’est installé sur la pelouse du stade. Cette dernière a donc été inutilisable pendant des semaines. On a été déplacés au Boulou (à une petite quinzaine de kilomètres). On a dû se débrouiller par nous-mêmes pour acheminer le matériel nécessaire ».
Les problèmes cérétans ne s’arrêtent pas là: « On a ensuite eu un problème avec l’auvent du stade. Cela posait un problème de sécurité (voir l’article). Il a été enlevé. Le souci à présent, c’est que les vestiaires sont régulièrement inondés. On a des soucis d’électricité au final. On ne sait pas, certains soirs, si on va pouvoir allumer les projecteurs du stade, ou combien vont s’allumer. Parfois, les douches ne fonctionnent pas. On n’a plus d’infirmerie également. Le contrôle anti-dopage effectué au terme du match contre Marmande a été réalisé dans un coin de vestiaire. Ce n’est pas normal. On fonctionne dans la vétusté la plus totale ». Les infiltrations ont par ailleurs entraîné la formation de galeries, dans lesquelles se sont notamment invités des rats, « de beaux bébés », selon le vice-président catalan.
Si on rajoute à tout cela que la porte du club house a été dégradée et n’a toujours pas été remplacée depuis… septembre, on peut comprendre que la coupe est plus que pleine pour les dirigeants du Céret Sportif : « Cathy Calvet-Delcamp s’est rendue à la mairie le 3 février dernier, apportant un courrier dans lequel nos demandes étaient consignées. Elle a été reçue par le maire Michel Coste, qui nous a assurés qu’il s’occupait de nous. Une semaine plus tard, rien n’a changé ».
D’où l’ultimatum adressé par l’équipe dirigeante au premier magistrat de la ville: « Soit la mairie fait ce qu’elle doit faire, soit on ferme. On laisse les clés du club à Monsieur le Maire. Je le répète, il n’est pas question d’argent. Simplement de moyens logistiques ». Une saison vraiment pas comme les autres côté Pyrénées Atlantiques avec le BO, et les Pyrénées Orientales, avec le Céret Sportif. A suivre…