C’est l’histoire d’un rugbyman, agriculteur, qui, en temps normal, fait appel à des intérimaires pour épurer son champ de colza au printemps. Mais avec la crise du coronavirus, difficile de trouver de la main d’oeuvre disponible, voire impossible. Et impossible aussi de perdre une production de graines de Colza. Alors Ludo a eu la bonne idée de réquisitionner des bras solides, dévoués, et bien connus…
Quoi de mieux que de faire appel à ses copains de rugby pour une tâche collective par les temps qui courent ? « J’ai mis un post sur notre page privée » raconte l’intéressé, « et ils ont été 16 à répondre favorablement. J’étais très touché, et j’ai donc fait les démarches nécessaires. » Car oui, pour avoir de la main d’oeuvre, il faut en faire la demande déjà, avec une attestation de travail dûment remplie. Passée cette étape, les 16 néo-agriculteurs se sont donc mobilisés, tout en respectant les consignes sanitaires obligatoires, à savoir se tenir à deux mètres l’un de l’autre. « Ils ont bien respecté les consignes, ça change », plaisante Ludo, qui poursuit « Non, sérieusement, je leur ai expliqué ce qu’était un pied de colza non productif, comment distinguer un pied mâle et femelle, et comment le couper au couteau. Ils avaient quatre rangées chacun, et ils ont vraiment fait le job ! »
Grâce à un bel élan de solidarité, les semences de colza ne seront pas perdues, et ne seront que meilleures, les graines utilisées par les agriculteurs aussi. Des graines qui permettront de fournir de la bonne huile de colza, à déguster, mais aussi pour produire du carburant bio-éthanol.
Ludo, dont les champs se trouvent à Garac (entre Cadours et l’Isle-Jourdain, en Haute Garonne, à la frontière du Gers donc), tenait à saluer ses copains ovales : « Ils m’ont rendu un énorme service, sans eux, je ne sais vraiment pas comment j’aurais pu faire. Ils ont été fabuleux, ils sont arrivés à 13h30, et deux heures plus tard, on avait couvert 12 hectares ! Je les remercie très sincèrement. Même François C. qui se reconnaîtra, si dur au mal sur un terrain, a été capable de se faire une ampoule à la main en deux heures de temps seulement. Il a encore des mains de bébé je crois ! »
Un travail solidaire qui pourrait bien se pérenniser dans le temps, puisque selon nos informations, le paiement de ce travail s’effectuera dès que possible, sous la forme d’un bel apéro-grillades. Dans cette histoire, toute ressemblance avec des joueurs du Coq Léguevinois est bien évidemment et totalement fortuite.
L’amitié est dans le pré on vous dit !
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