Du côté de la Vallée de la Save, en troisième série, l’hélicoptère du Samu a dû intervenir, aussi, lors d’un week-end particulièrement agité au niveau des blessures. Celle dont a été victime Guillaume Lamarche, a fait craindre le pire pendant un moment, avant de constater qu’il ne s’agissait « que » d’une luxation de la rotule, les ligaments étant intacts. Mais le comportement d’un coéquipier et d’un adversaire méritait que l’on s’y attarde…
« Je me souviens que j’étais en position pour déblayer dans un maul, un gars en face est venu me déblayer à son tour, mais mon pied et ma cheville sont restés bloqués dans le sol. J’ai tout de suite senti que quelque chose avait lâché dans mon genou, et j’ai eu très mal ». Et pour cause, la rotule de Guillaume, qui nous confiait son ressenti au moment de l’incident, était sur le côté ! L’équipe médicale du Samu, venue en hélicoptère, lui a remise en place sur le terrain, avant que le centre de l’équipe ne reparte sur une civière, avec les pompiers. Cette blessure met fin à sa saison, puisqu’il ne retrouvera la totalité de ses moyens que d’ici trois mois.
« Ça nous a permis de discuter, faire connaissance, et essayer de penser à autre chose, pour que le temps passe plus vite… »
Mais l’infortuné Guillaume se consolera avec la victoire acquise par son équipe contre Villenouvelle (15-11). Et a pu apprécier la solidarité, ainsi que la patience, de François Arrufat, son coéquipier et de « Seb », joueur de Villenouvelle, bloqués tous deux, par le blessé, et qui n’ont pas voulu bouger pour éviter de faire plus mal à Guillaume, qui nous raconte ce grand moment de fraternité : « Les pauvres, ils se sont retrouvés bloqués sous moi, pendant 30 minutes environ. Mais heureusement qu’ils étaient là en attendant les pompiers. François qui joue avec moi, m’a aidé à tenir le coup, surtout quand j’ai vu ma rotule au mauvais endroit. Et « Seb » deuxième ligne de Villenouvelle n’a pas hésité à rester sous la pluie pour m’éviter de bouger. Ça nous a permis de discuter, faire connaissance, et essayer de penser à autre chose, pour que le temps passe plus vite ».
François Arrufat a le beau geste modeste : « Il faisait froid, ça commencé à piquer à force. Mais je pense que tout le monde en aurait fait de même dans cette situation. Sauf que c’est tombé sur moi.«
Guillaume doit attendre désormais que son genou dégonfle, et a rendez-vous chez un spécialiste la semaine prochaine pour s’assurer que tout va bien. D’ici là, la douleur sera partie, mais pas le souvenir de ce moment particulier, immortalisé par une photo qui sent bon le rugby. C’est mieux comme ça non ?