[Itinéraire Bis – Wesley Kotze, la France au cœur] – Notre rubrique Itinéraire Bis vous propose de découvrir certains des joueurs étrangers évoluant dans les divers championnats de Fédérale. Aujourd’hui, rencontre avec Wesley Kotze, le deuxième ligne sud-africain de L’Isle Jourdain… (Par Marco Matabiau)
Rugby Amateur : Date et lieu de naissance ?
Wesley Kotze : Je suis né le 7 octobre 1988 à Johannesburg, dans a province du Gauteng, en Afrique du Sud.
RA : Quand et comment as-tu commencé à jouer au rugby ?
WK : En Afrique du Sud, on commence à l’école, où on fait généralement beaucoup de sport. J’ai débuté à 7 ans. A 14 ans, j’ai changé d’école, puis à 18 ans, j’ai été sélectionné avec les Lions, une sélection des meilleurs joueurs des différentes provinces. Je suis ensuite parti chez les Boland Cavaliers, où j’ai évolué avec Johan Peacock et Russow Kruger (ses actuels coéquipiers à l’USL). Nous avons joué la Currie Cup. Puis direction Pretoria, où je joue à l’université et avec les Bulls.
Une belle progession…
Oui, mais Malheureusement pour moi, je me blesse aux cervicales, je suis opéré et reste 12 mois sans jouer. Heyneke Meyer, le coach de l’époque (passé ensuite par la sélection springbok, Leicester et le Stade Français) souhaite me conserver. Néanmoins, je peine à retrouver mon niveau et la reprise est difficile.
RA : A ce moment-là, tu optes pour la France ?
WK: Effectivement. La France m’a toujours attiré. La langue, la culture. Quand j’étais plus jeune, que je jouais sur la Playstation, j’adorais jouer avec les Français. Raphaël Ibanez notamment. A 25 ans, j’arrive au Creusot en septembre 2013. Par la suite, je joue trois ans à Rodez sous les ordres d’Arnaud Vercruysse. Puis je suis recruté par Aubenas. A l’époque, les coachs sont Mariano Taverna et Mirko Bergamasco. Je me suis régalé dans ce coin d’Ardèche.
Niveau rugby, on rencontre de grosses cylindrées, telles que Bourgoin, Bourg-en-Bresse. On gagne à Narbonne, à Nice. Ce sont de fantastiques souvenirs. Enfin, à l’aube de la saison 2020-2021, je signe à L’Isle Jourdain. Une saison difficile, écourtée suite à l’épidémie de Covid-19. Quand ça s’arrête, on était en tête de la poule. L’an passé, on accède à la Fédérale 1 et on atteint la finale de Fédérale 2 contre Agde. C’est donc ma troisième saison dans le Gers. Le groupe est quasiment resté le même. Je me sens très bien dans ce club.
« Les supporters sont vraiment passionnés ici… »
RA : Quelles différences majeures as-tu remarqué entre le rugby en France et le rugby en Afrique du Sud?
WK: Le jeu sud-africain est très structuré et les équipes jouent toutes à peu de choses près le même rugby. Ici, c’est plus à l’inspiration, le célèbre French Flair. On demande davantage de lire le jeu, de s’adapter à la situation même si la consigne de départ est différente. Et chaque équipe, chaque région a son style de jeu, son identité propre, enracinés dans chaque club. Autre chose : les supporters sont vraiment passionnés ici. Chaque ville, chaque village vit pour son équipe. Au Creusot, c’était incroyable. Je n’avais jamais vécu une telle chose auparavant.
RA : Ce n’est pas pour te rappeler ton âge, mais l’après-rugby… Tu y as songé ?
WK : Oui, bien entendu. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai choisi la région toulousaine. Je travaille sur un projet depuis plus de quatre ans. Il y a six mois, j’ai créé mon entreprise, Built4Life, à Cologne, dans le Gers. C’est vraiment en lien avec ce que je suis : je suis un régime très sain, je suis très exigeant avec moi-même. Je fais beaucoup de sport, notamment du CrossFit.
J’ai donc fait des recherches pour savoir quel type de nutrition peut optimiser le temps de récupération et améliorer la performance. Il faut notamment savoir qu’à partir de 25 ans, la production naturelle de collagène par le corps diminue. En fait, on propose quatre gammes de produits: aide à la concentration, à la récupération, à la performance, pour le sommeil. On essaie de s’appuyer sur les besoins et les demandes des consommateurs.