Dans le cadre de notre série Itinéraire Bis, dans laquelle nous nous intéressons aux joueurs étrangers évoluant dans les divers championnats de Fédérale, nous faisons cap aujourd’hui vers Layrac, commune proche d’Agen d’environ 3 500 âmes, réputée pour son Église Saint-Martin, ses maisons à colombages et, depuis quelques années maintenant, son équipe de rugby. L’AS Layrac, qui évolue en Fédérale 2, a enrôlé dans ses rangs trois joueurs tongiens : les polyvalents deuxièmes ou troisièmes lignes Opeti Fonua et Daniel Hakalo, ainsi que le pilier Kolisiki Wilson Papa. Ce dernier nous a accordé une interview dans laquelle il retrace le chemin parcouru et la satisfaction qu’il en retire… (par Marco Matabiau).
Rugby Amateur: Date et lieu de naissance?
Kolisiki Wilson Papa: Je suis né le 30 juillet 1992 à Lapaha, aux Îles Tonga.
RA: Où et quand as-tu commencé à jouer au rugby?
KWP: J’ai commencé à jouer à l’école, au Takuilau College. Ensuite, j’ai continué en club, aux Knights de Lapaha. Après cela, en 2019, je me suis dit que je pouvais tenter ma chance à l’étranger.
RA: Justement, comment as-tu atterri en France, et à Layrac en particulier?
KWP: J’ai été mis en contact par Mathieu de Carli, l’entraîneur de Layrac. Son discours m’a plu. J’ai donc décidé de venir au club. Au départ, c’était évidemment très difficile. Je suis arrivé sans ma famille. Je ne parlais absolument pas le Français. A l’heure actuelle, je le parle « un peu » (dans le texte). De plus, je ne connaissais personne au club, même si deux autres Tongiens jouaient pour l’ASL. Le fait qu’Opeti et Daniel soient au club a sans aucun doute facilité mon intégration.
RA: En parlant d’intégration, comment cela s’est-il passé?
KWP: Tous les acteurs du club ont été très gentils avec moi et ont fait le maximum pour que je me sente à l’aise le plus rapidement possible. Ce qui m’a également aidé, c’est que Coach de Carli parle Anglais. Ainsi, j’ai pu prendre mes marques peu à peu et me sentir bien dans ce club.
RA: Outre le côté rugby, tu t’es aussi bien intégré dans « la vie sociale »?
KWP: Oui, en effet. Depuis que je suis arrivé à Layrac, je travaille dans la Société Optimum, au Passage d’Agen. Je suis d’ailleurs très heureux car j’ai depuis peu signé un CDI dans cette entreprise.
RA: Enfin, que retiens-tu de ta première année dans le Lot-et-Garonne?
KWP: Beaucoup de positif. De manière générale, la vie me plait ici. Côté rugby, je me sens vraiment bien dans le club. La Fédérale 2 est un championnat intéressant. Et puis c’est toujours agréable quand on joue le dimanche de voir tous ces spectateurs venir nous soutenir au stade et être aussi enthousiastes.