Castelnaudary, Villeneuve-le-Comptal, Villefranche de Lauragais, ce samedi 4 mai, Bernard Laporte, Président de la FFR, est passé par l’Occitanie pour se rendre au plus près du terrain avec tous ceux qui font le rugby amateur. Nous en avons profité pour le rencontrer et lui poser quelques questions tant sur son actualité immédiate, que sur les projets à plus long terme menés par la fédération (par Marco Matabiau / Photos Chris Farmer)…
Rugby Amateur: Président, on vous a vu dans l’Aude une bonne partie de la journée. Ce soir, vous êtes à Villefranche pour assister à ce seizième de finale. Que recherchez-vous au travers de ce type de journée?
Bernard Laporte: D’abord le contact avec les clubs, afin de voir si les réformes que l’on met en place prennent bien forme. J’ai dit que les patrons du rugby français, ce sont les présidents des clubs amateurs. Ils ont des contraintes différentes, donc je suis là aussi pour voir ce qu’il faut améliorer, parler des compétitions, parler des règlements, parler de tout en fait, et être à l’écoute des clubs tout simplement. Cela a été mon créneau quand je me suis engagé dans la campagne. J’avais dit que j’irai les voir, donc j’y vais. J’étais ce matin à Castelnaudary, cet après-midi à Villeneuve-le-Comptal pour assister à un tournoi de jeunes. Là, je viens voir d’autres présidents de clubs et voir cette rencontre de Fédérale 2, même si je serai obligé de partir à la mi-temps.
Rugby Amateur : Vous avez engagé de nombreuses réformes, notamment sur la sécurité des joueurs. Où en êtes-vous de ce dossier, plus particulièrement au niveau du rugby amateur ?
Bernard Laporte : Malheureusement, on a tous en mémoire ce qui est arrivé en fin de saison dernière. Il fallait mettre la sécurité du joueur au cœur du débat. C’est une évidence. On l’a fait avec World Rugby (organisme international qui régit le rugby à XV et le rugby à VII), qui fait déjà beaucoup de choses. Il faut savoir qu’il y a à l’heure actuelle vingt fois moins d’accidents qu’il n’y en avait il y a dix ans. Il faut continuer de manière à ce que la sécurité soit vraiment assurée.
Rugby Amateur : Et qu’allez-vous faire concrètement ?
Bernard Laporte : Aujourd’hui, on parle d’un plaquage qui serait au niveau de la taille et non plus au niveau de la poitrine. Ce sont des choses que l’on va expérimenter. Petit à petit, on essaye, on évalue, et on regarde si ça va dans le bon sens. Cela fait partie des changements phares.
Rugby Amateur : Dans votre souci de faire évoluer les choses, vous allez aussi rencontrer Marc Palanques, Président de la Fédération de Rugby à XIII le 14 mai. Que peut-on attendre de ce genre de rencontre ?
Bernard Laporte : Je trouve que c’est toujours très intéressant. J’irai échanger avec grand plaisir avec Marc Palanques. Cette guéguerre entre XV et XIII est dépassée. Même si elle existe encore peut-être un peu en Pays Catalan (rires). J’irai donc à cette rencontre pour montrer qu’on est capables aujourd’hui, de discuter puisqu’il ne s’agit pas du même sport.
Rugby Amateur : Pour terminer, vous assistez aujourd’hui à un seizième de finale de Fédérale 2. Demain a lieu un autre seizième entre le Sporting Club Rieumois et l’Union Athlétique Gaillacoise. Vous avez peut-être un petit pronostic sur cette double confrontation ?
Bernard Laporte: Ce serait bien difficile de faire un pronostic dans la mesure où je n’ai vu aucune des deux équipes cette année. Néanmoins, j’irai voir le match retour puisqu’à cette occasion, on inaugurera la grande tribune du club de Gaillac qui portera le nom d’un gars que j’aime beaucoup : Jean-Pierre Delmas, le président du club. Je serai donc présent pour le match retour. Et je ferai un pronostic à la fin du match (rires).