Elle baigne depuis sa tendre enfance dans le rugby. La « faute » à un papa passionné et très impliqué dans la vie du club de Montredon-Labessonnié, le village qui l’a vue grandir. Les aléas de la vie ont fait que Bérénice Loubet a choisi la voie de l’arbitrage. Une voie qui lui lui réussit bien puisqu’elle vient d’être lauréate du dernier concours national du jeune arbitre. L’arbitrage s’est même invité dans la vie privée de la Tarnaise, puisqu’elle la partage avec Kevin, lui-même arbitre, qui sera dans quelques semaines son mari. Avant les félicitations d’usage, Bérénice remonte dans le temps pour RugbyAmateur pour évoquer son parcours… (par Jonah Lomu, photos Christophe Fabriès)
Bérénice, quel est votre premier souvenir de rugby ?
Quand j’allais voir mon papa entraîner Montredon, déjà (rires). J’étais jeune mais je m’en souviens très bien.
Et le premier souvenir comme joueuse ?
J’avais 14 ans, et je me souviens aussi que mon papa n’y ‘était pas très favorable au départ, alors que c’est grâce à lui que je m’intéressais au rugby. Et puis il a vu que la pratique se développait, se structurait, il a été rassuré, et m’a soutenu. Ca m’a plu de suite de jouer. J’ai toujours aimé le rugby en fait.
Pourquoi et comment en êtes-vous venue à arbitrer ?
J’étais au lycée, je me suis cassée l’épaule en terminale. Je ne pouvais que courir, alors je me suis lancée dans l’arbitrage de matchs en UNSS. L’expérience m’a plu. J’ai mis le rugby entre parenthèses pour terminer les études de médecine et devenir infirmière. Puis j’ai repris l’arbitrage, ça me semblait évident.
Une arbitre-infirmière, c’est pratique s’il y a un blessé pendant un match…
(rires) Oui ! Enfin en théorie, puisque je laisse les soigneurs intervenir bien sûr. Ce n’est pas ce qu’on attend de moi quand j’arbitre je pense. Bon, maintenant, s’il y a un blessé grave, j’interviendrai oui, bien sûr.
Qu’est-ce qui vous a poussée à poursuivre l’arbitrage ?
D’abord parce que ça me plait, vraiment. Ensuite, on me disait que je me débrouillais assez bien, donc j’ai eu envie de continuer, et de progresser. Je me sens partie prenante d’un match, il y a de grands moments parfois, c’est passionnant.
Ce titre de lauréate du concours national 2020 est venu confirmer votre progression…
Disons que c’est un passage obligé pour pouvoir arbitrer à un meilleur niveau. On passe l’examen stagiaire au début, puis le territorial pour arbitrer jusqu’en Honneur, et le fédéral. L’examen a duré plus longtemps que prévu à cause du Covid, car il a été reporté quatre fois. Là j’ai été admise, et je peux arbitrer jusqu’en fédérale 3. J’en suis très heureuse.
« On m’appelle souvent… Monsieur l’arbitre ! »
Jusqu’où comptez-vous aller ?
Je ne suis pas du genre à me fixer des limites. J’essaye de faire au mieux, l’avenir me dira bien assez vite jusqu’où je peux aller, mais j’ai envie d’aller le plus loin possible évidemment.
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