Les petites histoires d’avant et d’après matchs sont légions dans le rugby amateur. Celle que nous allons vous raconter peut se retrouver au sommet de la légende. Et quoi de plus normal que cette légende soit écrite par un certain Arthur, nouveau roi des cagolins…
Le RC Cévenol se déplaçait à Sor Agout dimanche. Un voyage de près de 200 km pour les Gardois, qui sont rentrés du Tarn avec un bonus défensif méritoire. Mais tous ne sont pas rentrés à la maison, en temps et en heures. On vous explique. Les Alèsiens, après un premier arrêt au centre de Castres pour boire un verre, reprennent la route, avant de faire une deuxième pause « fraîcheur » à Béziers. Le deuxième mini-bus allait reprendre sa route, terminus à Alès. Tout se passait bien, à un détail près : il manquait un joueur à l’appel. En effet, Arthur, l’arrière de bientôt 24 ans, n’était pas dans le bus… à l’inverse de son téléphone portable. Autant dire qu’il devenait compliqué de le joindre.
Ses coéquipiers sont retournés dans le bar, le bien nommé « le barjoe », mais celui-ci venait de baisser le rideau. Alors ils ont fait le tour du quartier pendant plus de trente minutes pour retrouver leur copain disparu, en criant « Arthur » à tout va. Sans succès, ils se sont résignés à reprendre la route, pensant que le déserteur avait trouvé refuge dans les bras d’une accueillante biterroise.
Des gendarmes en mode réveil-taxi…
Que néni ! Le bougre s’était juste endormi non pas sur une table ronde, mais bien sur un banc, et n’a pas entendu les appels de détresse de ses coéquipiers. Arthur a été réveillé par les gendarmes quelques heures plus tard, qui l’ont gentiment escorté jusqu’à la gare de Béziers. Le premier train qui partait en direction d’Alès est parti de Béziers à… 6 heures du matin, avec une halte à Nîmes ! Sans téléphone sur lui, Arthur a juste eu le temps de sortir de la gare, et de se rendre directement à son travail, une société spécialisée dans le bois et l’agencement de commerces. Une société qui ne fait donc pas dans la « Kaamelot ».
Peut être faut-il y trouver la raison de sa partie de nuit passée sur un banc. Nous lui avons posé la question : « Difficile de me prononcer, je me souviens surtout quand les gendarmes m’ont réveillé. Je leur ai demandé s’ils pouvaient me ramener sur Alès, mais ils n’ont pas voulu. Mais ils ont été sympas, puisqu’ils m’ont accompagné à la gare de Béziers, où j’ai fini ma nuit sur la terrasse d’un bar, en gazon synthétique, en attendant qu’il ouvre ses portes. » La suite, vous la connaissez. L’arrière (ou ailier) est incontestablement notre cagolin du weekend, voire du mois, et peut-être même de la saison. Oui, le roi Arthur vient d’écrire une des plus belles pages de sa légende.