Insolite : la folle journée des supporters de Nissan-Colombiers
Le Challenge de France, compétition qui oppose les équipes non qualifiées pour le championnat de France, permet de prolonger la saison et vivre des émotions fortes. Ce n’est pas l’US Nissan Colombiers (Régionale 3) qui dira le contraire. Ni ses supporters…
Le 8ème de finale de ce challenge de France envoyait les Héraultais vers Portes les Valence (26) pour y affronter le RC St Julien en Genevois. Un bus de supporters est parti à 9h30 de Nissan-lez-Enserune ce dimanche matin, pour un trajet estimé à 3h, le temps de couvrir les 275km vers la Drôme. De Montpellier jusqu’à Nîmes, tout se passe très bien.
Mais le président du club, parti en voiture une heure plus tôt appelle, paniqué par ce qu’il voit à hauteur : l’autoroute est bloquée d’Orange à Montélimar. En effet, le pont de l’Ascension a entraîné des retours anticipés vers Paris et Lyon, et la fameuse A7 en paye l’addition comme à chaque fois. Qu’importe, l’ambiance est à la fête dans le bus, et aux chansons.
Solène, à bord du bus (scolaire) des supporters nous raconte : « Le GPS, Waze en l’occurrence, ne faisait que rallonger le temps et l’heure d’arrivée : 12h15, 12h40, puis 13h, 13h50… Nous avons rapidement compris que nous étions pris dans les bouchons de ce long weekend, et que nous aurions bien du mal pour arriver au coup d’envoi. » Le bus des joueurs est arrivé avec une heure de retard, le président, avec deux heures de plus que prévu.
Les échanges téléphoniques vont alors bon train pour prendre des nouvelles des supporters, coincés sur la route. Les enfants et les anciens commencent à s’impatienter, surtout sans pause pipi, ni pause repas. 13h20, le bus voit le panneau Montélimar, soit à 45km du stade… en théorie. Car le GPS lui, annonce près de deux heures de trajet !
10 heures de bus pour espérer un quart !
Pour voir le coup d’envoi, fixé à 14h, c’est râpé. D’autant plus que le chauffeur dit qu’après 4h30 de route, il doit faire une pause obligatoire de 15 minutes. Parmi les 46 supporters, certains râlent plus que les autres désormais, mais Léa, dirigeante du club et présente au bord du terrain, lance un appel visio, avec le match en vidéo sur écran partagé de 5cm.
Les supporters déçus, affamés mais connectés, suivent le match comme ils peuvent. A chaque essai marqué, le bus prend des allures de kop : cris, chansons et encouragements vont bon train… ou bus. Le chauffeur parvient enfin à s’extraire des bouchons, sortie Loriol, s’engage sur la nationale. La mi-temps est terminée, le match reprend. Il est 15h20, le bus arrive sur le parking du stade.
« Le monsieur du club de Portes-les-Valence, au courant de notre situation, a facilité l’arrivée du bus jusqu’au portail. Tout le monde est descendu aussi vite que possible, il restait 150 mètres à effectuer, et tout juste 10 minutes à jouer » poursuit Solène. Les joueurs héraultais voient alors une vague bleu-blanche et violette déferler derrière les mains courantes, ils entendent enfin leurs supporters, et sourient de cette arrivée si tardive. Le score est de 38 à 7, un dernier essai permettra aux forçats de la route de voir de leurs propres yeux, un essai, à la 80ème minute.
Il est 15h33, c’est la fin du match. Le temps de féliciter les joueurs, de raconter les péripéties du jour, boire une pression pour évacuer celle accumulée durant de longues heures, et voilà la tribu qui remonte dans le satané bus à… 16h ! Soit 27 minutes de plein air depuis 9h30 du matin.
Oui, 46 personnes bien intentionnées, ont payé 20€ de trajet, pour voir un match de Challenge de Régionale 3, en visio, sur une autoroute. Après 6h de voyage à l’aller, et quatre au retour, ça fait beaucoup de bus pour espérer un quart. C’est quand même beau le rugby amateur non ?
Insolite : la folle journée des supporters de Nissan-Colombiers
Le Challenge de France, compétition qui oppose les équipes non qualifiées pour le championnat de France, permet de prolonger la saison et vivre des émotions fortes. Ce n’est pas l’US Nissan Colombiers (Régionale 3) qui dira le contraire. Ni ses supporters…
Le 8ème de finale de ce challenge de France envoyait les Héraultais vers Portes les Valence (26) pour y affronter le RC St Julien en Genevois. Un bus de supporters est parti à 9h30 de Nissan-lez-Enserune ce dimanche matin, pour un trajet estimé à 3h, le temps de couvrir les 275km vers la Drôme. De Montpellier jusqu’à Nîmes, tout se passe très bien.
Mais le président du club, parti en voiture une heure plus tôt appelle, paniqué par ce qu’il voit à hauteur : l’autoroute est bloquée d’Orange à Montélimar. En effet, le pont de l’Ascension a entraîné des retours anticipés vers Paris et Lyon, et la fameuse A7 en paye l’addition comme à chaque fois. Qu’importe, l’ambiance est à la fête dans le bus, et aux chansons.
Solène, à bord du bus (scolaire) des supporters nous raconte : « Le GPS, Waze en l’occurrence, ne faisait que rallonger le temps et l’heure d’arrivée : 12h15, 12h40, puis 13h, 13h50… Nous avons rapidement compris que nous étions pris dans les bouchons de ce long weekend, et que nous aurions bien du mal pour arriver au coup d’envoi. » Le bus des joueurs est arrivé avec une heure de retard, le président, avec deux heures de plus que prévu.
Les échanges téléphoniques vont alors bon train pour prendre des nouvelles des supporters, coincés sur la route. Les enfants et les anciens commencent à s’impatienter, surtout sans pause pipi, ni pause repas. 13h20, le bus voit le panneau Montélimar, soit à 45km du stade… en théorie. Car le GPS lui, annonce près de deux heures de trajet !
10 heures de bus pour espérer un quart !
Pour voir le coup d’envoi, fixé à 14h, c’est râpé. D’autant plus que le chauffeur dit qu’après 4h30 de route, il doit faire une pause obligatoire de 15 minutes. Parmi les 46 supporters, certains râlent plus que les autres désormais, mais Léa, dirigeante du club et présente au bord du terrain, lance un appel visio, avec le match en vidéo sur écran partagé de 5cm.
Les supporters déçus, affamés mais connectés, suivent le match comme ils peuvent. A chaque essai marqué, le bus prend des allures de kop : cris, chansons et encouragements vont bon train… ou bus. Le chauffeur parvient enfin à s’extraire des bouchons, sortie Loriol, s’engage sur la nationale. La mi-temps est terminée, le match reprend. Il est 15h20, le bus arrive sur le parking du stade.
« Le monsieur du club de Portes-les-Valence, au courant de notre situation, a facilité l’arrivée du bus jusqu’au portail. Tout le monde est descendu aussi vite que possible, il restait 150 mètres à effectuer, et tout juste 10 minutes à jouer » poursuit Solène. Les joueurs héraultais voient alors une vague bleu-blanche et violette déferler derrière les mains courantes, ils entendent enfin leurs supporters, et sourient de cette arrivée si tardive. Le score est de 38 à 7, un dernier essai permettra aux forçats de la route de voir de leurs propres yeux, un essai, à la 80ème minute.
Il est 15h33, c’est la fin du match. Le temps de féliciter les joueurs, de raconter les péripéties du jour, boire une pression pour évacuer celle accumulée durant de longues heures, et voilà la tribu qui remonte dans le satané bus à… 16h ! Soit 27 minutes de plein air depuis 9h30 du matin.
Oui, 46 personnes bien intentionnées, ont payé 20€ de trajet, pour voir un match de Challenge de Régionale 3, en visio, sur une autoroute. Après 6h de voyage à l’aller, et quatre au retour, ça fait beaucoup de bus pour espérer un quart. C’est quand même beau le rugby amateur non ?