Insolite : Charlie et ses drôles de cannes, a joué en bottines – En 1922, les Auvergnats installés à Paris (les fameux bougnats), originaires du Massif Central, ont créé l’Union Sportive Massif Central. En 1976, des expatriés du Pays Basque « montés » à la capitale, ont créé l’Association Sportive des Olympiades, autre club de rugby situé dans le 13ème arrondissement. Et puis, en 1988, les deux clubs d’anciens restaurateurs, ont fusionné pour créer l’USOMC : l’Union Sportive Olympiades Massif Central. Un club qui évolue aujourd’hui en fédérale 3, qui a sorti de ses rangs un certain Wesley Fofana, que l’on ne présente plus. Et un certain Charles Beier, rockeur, monteur et 2ème ligne tête en l’air-rêveur, que l’on doit vous présenter absolument…
Quand on mesure 1.96m, difficile de passer inaperçu. Surtout quand on porte une belle tignasse à base de dreadlocks bonds-roux. Dimanche dernier, Charles s’est encore plus fait remarquer qu’à l’accoutumée. Après 2h30 de bus, voilà l’équipe arrivée à Joué-les-Tours, il ouvre son sac et constate avec effroi qu’il a oublié ses crampons à la maison. La faute peut-être à une soirée la veille, qui s’était légèrement éternisée. (selon nos informations)
Problème : quand on mesure près de deux mètres, la taille des pieds va avec. Notre ami étourdi chaussant du 48 (selon les syndicats, et 50 selon ses coéquipiers), impossible de lui venir en aide pour lui prêter une paire de rechange.
Alors Charlie et ses drôles de cannes, a proposé une idée un peu folle : jouer avec ses chaussures. Celles qui l’accompagnent quand il va au Hellfest, et avec lesquelles il a fait le déplacement dimanche dernier. Mais il ne s’agissait pas de tennis, baskets ou tout autre paire décontractée, non, monsieur presque 2 mètres portait des bottines Timberland ! Souples, résistantes, mais sans crampons évidemment.
« Les joueurs adverses ont même proposé d’ouvrir une cagnotte leetchi pour moi ! »
Tête en l’air, mais dévoué, il est allé demander l’autorisation à l’arbitre de la rencontre. Ce dernier, après une petite hésitation, et une vérification d’usage des boots, ne s’est pas laissé marcher sur les pieds, mais a validé. Les joueurs de Joué les Tours ont été plus que surpris quand ils ont vu le gaillard s’échauffer ainsi.
Ils l’ont été encore plus quand ils l’ont vu rentrer pour le coup d’envoi, toujours chaussé de cuir marron : « Tout le monde était mort de rire oui » nous confie Charles, « les spectateurs m’ont bien chambré aussi. Un joueur adverse m’a proposé de la bière 8.6, parce que je ressemblais à un punk à chien, pour reprendre ses termes. D’autres joueurs d’en face ont proposé d’ouvrir une cagnotte leetchi pour moi ! »(rires)
Charlie nous raconte ensuite son match, vu de l’intérieur, de ses chaussures montantes, car à l’évidence, il ne partait pas sur un pied d’égalité : « Ce n’était pas évident oui, notamment de sauter en touche, mais j’ai quand même réussi à voler un ballon, grâce à mes lifteurs, très courageux. Sur les mêlées, c’était compliqué aussi, c’est sûr. Mais les chaussures ont tenu le choc a priori. »
Pas comme le pilier de son équipe, visage en sang : « Je me suis retourné vers lui pour lui signaler. Je lui ai demandé s’il avait pris une poire. Il m’a juste répondu : je me suis pris ta pompe dans la gueule, couillon ! »
Précisons que la réserve de l’USOMC s’est imposée largement, comme l’équipe fanion ensuite. Une belle après-midi sportive donc. Inutile en revanche de préciser que Charlie a remporté haut les pieds le titre de cagolin. Il a donc enfilé le costume de panthère rose, qu’il a fièrement arboré lors de la réception d’après match, et pour le retour en bus vers la capitale. Avant cela, les joueurs sont passés voir un des leurs, blessé et transporté à l’hôpital, qui va mieux depuis : « Il y avait du monde à la fenêtre qui se demandait ce que c’était cette panthère rose de 2 mètres! »
Ce titre de cagolin s’assortit de quelques gages, dont celui de se prendre en photo sur des lieux insolites avec son déguisement. Il a choisi de se prendre en photo sur son lieu de travail. A savoir dans un studio de montage. Oui, notre héros du jour est monteur audiovisuel pour des émissions de téléréalité bien connues (à base d’anges et de princes de l’amour) mais aussi pour 90 minutes enquête ou encore celle qui le caractérise le mieux : E=M6.
A 36 ans, Charlie vient de signer un authentique exploit et rentrer de plein pied dans l’histoire du rugby amateur, celui de jouer en chaussures de ville en cuir, et montantes. Comme quoi, le mix fusion centenaire qui réunit Auvergnats et Basques coule dans son sang et…. Ah, non, désolé, le deuxième ligne tient à préciser : « Je suis né à Paris, j’y ai grandi, sans jamais traverser le périph ! » (rires).
Donc le seul lien qu’il entretient avec les origines de son club, c’est son amour pour la bonne bouffe, avec son plat signature : « magret-aligot bien sûr« . Néanmoins, les notions de plaisir, de travail, de convivialité, de famille, chères aux Bougnats, sont bien inscrites dans l’ADN de Charles Beier, un joueur pas tout à fait comme les autres, que vous connaissez presque aussi bien que Wesley Fofana maintenant…
Insolite : Charlie et ses drôles de cannes, a joué en bottines – En 1922, les Auvergnats installés à Paris (les fameux bougnats), originaires du Massif Central, ont créé l’Union Sportive Massif Central. En 1976, des expatriés du Pays Basque « montés » à la capitale, ont créé l’Association Sportive des Olympiades, autre club de rugby situé dans le 13ème arrondissement. Et puis, en 1988, les deux clubs d’anciens restaurateurs, ont fusionné pour créer l’USOMC : l’Union Sportive Olympiades Massif Central. Un club qui évolue aujourd’hui en fédérale 3, qui a sorti de ses rangs un certain Wesley Fofana, que l’on ne présente plus. Et un certain Charles Beier, rockeur, monteur et 2ème ligne tête en l’air-rêveur, que l’on doit vous présenter absolument…
Quand on mesure 1.96m, difficile de passer inaperçu. Surtout quand on porte une belle tignasse à base de dreadlocks bonds-roux. Dimanche dernier, Charles s’est encore plus fait remarquer qu’à l’accoutumée. Après 2h30 de bus, voilà l’équipe arrivée à Joué-les-Tours, il ouvre son sac et constate avec effroi qu’il a oublié ses crampons à la maison. La faute peut-être à une soirée la veille, qui s’était légèrement éternisée. (selon nos informations)
Problème : quand on mesure près de deux mètres, la taille des pieds va avec. Notre ami étourdi chaussant du 48 (selon les syndicats, et 50 selon ses coéquipiers), impossible de lui venir en aide pour lui prêter une paire de rechange.
Alors Charlie et ses drôles de cannes, a proposé une idée un peu folle : jouer avec ses chaussures. Celles qui l’accompagnent quand il va au Hellfest, et avec lesquelles il a fait le déplacement dimanche dernier. Mais il ne s’agissait pas de tennis, baskets ou tout autre paire décontractée, non, monsieur presque 2 mètres portait des bottines Timberland ! Souples, résistantes, mais sans crampons évidemment.
« Les joueurs adverses ont même proposé d’ouvrir une cagnotte leetchi pour moi ! »
Tête en l’air, mais dévoué, il est allé demander l’autorisation à l’arbitre de la rencontre. Ce dernier, après une petite hésitation, et une vérification d’usage des boots, ne s’est pas laissé marcher sur les pieds, mais a validé. Les joueurs de Joué les Tours ont été plus que surpris quand ils ont vu le gaillard s’échauffer ainsi.
Ils l’ont été encore plus quand ils l’ont vu rentrer pour le coup d’envoi, toujours chaussé de cuir marron : « Tout le monde était mort de rire oui » nous confie Charles, « les spectateurs m’ont bien chambré aussi. Un joueur adverse m’a proposé de la bière 8.6, parce que je ressemblais à un punk à chien, pour reprendre ses termes. D’autres joueurs d’en face ont proposé d’ouvrir une cagnotte leetchi pour moi ! »(rires)
Charlie nous raconte ensuite son match, vu de l’intérieur, de ses chaussures montantes, car à l’évidence, il ne partait pas sur un pied d’égalité : « Ce n’était pas évident oui, notamment de sauter en touche, mais j’ai quand même réussi à voler un ballon, grâce à mes lifteurs, très courageux. Sur les mêlées, c’était compliqué aussi, c’est sûr. Mais les chaussures ont tenu le choc a priori. »
Pas comme le pilier de son équipe, visage en sang : « Je me suis retourné vers lui pour lui signaler. Je lui ai demandé s’il avait pris une poire. Il m’a juste répondu : je me suis pris ta pompe dans la gueule, couillon ! »
Précisons que la réserve de l’USOMC s’est imposée largement, comme l’équipe fanion ensuite. Une belle après-midi sportive donc. Inutile en revanche de préciser que Charlie a remporté haut les pieds le titre de cagolin. Il a donc enfilé le costume de panthère rose, qu’il a fièrement arboré lors de la réception d’après match, et pour le retour en bus vers la capitale. Avant cela, les joueurs sont passés voir un des leurs, blessé et transporté à l’hôpital, qui va mieux depuis : « Il y avait du monde à la fenêtre qui se demandait ce que c’était cette panthère rose de 2 mètres! »
Ce titre de cagolin s’assortit de quelques gages, dont celui de se prendre en photo sur des lieux insolites avec son déguisement. Il a choisi de se prendre en photo sur son lieu de travail. A savoir dans un studio de montage. Oui, notre héros du jour est monteur audiovisuel pour des émissions de téléréalité bien connues (à base d’anges et de princes de l’amour) mais aussi pour 90 minutes enquête ou encore celle qui le caractérise le mieux : E=M6.
A 36 ans, Charlie vient de signer un authentique exploit et rentrer de plein pied dans l’histoire du rugby amateur, celui de jouer en chaussures de ville en cuir, et montantes. Comme quoi, le mix fusion centenaire qui réunit Auvergnats et Basques coule dans son sang et…. Ah, non, désolé, le deuxième ligne tient à préciser : « Je suis né à Paris, j’y ai grandi, sans jamais traverser le périph ! » (rires).
Donc le seul lien qu’il entretient avec les origines de son club, c’est son amour pour la bonne bouffe, avec son plat signature : « magret-aligot bien sûr« . Néanmoins, les notions de plaisir, de travail, de convivialité, de famille, chères aux Bougnats, sont bien inscrites dans l’ADN de Charles Beier, un joueur pas tout à fait comme les autres, que vous connaissez presque aussi bien que Wesley Fofana maintenant…