[Insolite : anti-dopage, les dessous d’un test réussi] Les tests anti-dopage ne sont pas très médiatisés dans le rugby en général, et encore moins au niveau amateur. Celui effectué dimanche à L’Isle-Jourdain nous donne peut-être une explication à cette omerta…
2015, nous évoquions alors ce contrôle anti-dopage surprenant lors du match entre Cahors et Figeac. Le derby du Lot avait alors fait la Une de RugbyAmateur et des médias nationaux, avec l’arrivée imprévue mais en force de 15 gendarmes, trois officiels de l’AFLD (Agence français de lutte contre le Dopage, un pharmacien de l’ARS (Agence Régionale de la Santé), sans oublier, excusez du peu, le procureur de la république dans le Département du Lot.
Huit ans plus tard, il semblerait que le côté inopiné soit toujours de mise. Le choix porté sur le match de la poule 3 de fédérale 1 entre L’Isle-Jourdain et Tulle, étant resté secret jusqu’au bout. Celui des joueurs se faisant a priori par un tirage au sort, aussi. Peut-être que Dunlop, Punch et Champagne côté USL et Maury, Rateau et Tarif (vrais noms présents sur la feuille de match d’hier, la preuve) ont attiré les inspecteurs anti-dopage. Toujours est-il que cinq d’entre eux étaient ainsi convoqués après la rencontre pour récupérer leur urine.
Une aide (avec modération) pour un test réussi
Encore faut-il avoir envie de faire un besoin naturel, ce qui n’était visiblement pas le cas des cinq élus. Alors, contraints de rester ensemble en attendant que le besoin devienne envie naturelle, et pour prouver leur bonne foi pour collaborer aussi vite que possible, les 5 joueurs ont reçu une aide 100% bio et naturelle, à base de houblon et d’anis provençal à diluer. « Du jaune avant le jaune » ont clamé certains, avec une certaine poésie.
Une petite entorse au protocole donc, oui, la ligne… jaune a été franchie quelque peu, mais c’était surtout un moment de franche convivialité assez rare pour être signalé dans ce cadre là. L’histoire ne dit pas si l’envie est arrivée rapidement ou pas, mais il semblerait que les « collègues » de jeu, ont partagé plus qu’un verre de l’amitié gerso-corrézienne.