Alors que Saint-Sulpice confirmait sans difficulté sa victoire de l’aller contre Léguevin (45-3), Beaumont gagnait Moissac avec le même écart de points sur les deux rencontres (10-17 à l’aller, 18-11 au retour), mais non sans avoir souffert. Les deux favoris sont donc au rendez-vous des demi-finales. L’autre favori annoncé, Sor Agout est en revanche tombé de haut dans sa double confrontation avec Saint-Girons. Les Lions Verts affronteront Saint-Sulpice en demi-finale…
Après la victoire de Sor Agout à Saint-Girons (12-19), les causeries récoltées auprès des joueurs laissaient transparaître que rien n’était joué pour autant. Frustrés par un essai de pénalité encaissé à la dernière minute lors du match aller, les Ariégeois s’en sont nourris toute la semaine, et débarquaient sur les bords de l’Agout avec le sentiment qu’ils pouvaient renverser une situation pourtant compromise. Guillaume Terme se chargeait de marquer les premiers points pour Sor Agout, sanctionnant l’indiscipline des visiteurs. 6-0 en moins de dix minutes, la route de la demie semblait dégagée. D’autant plus en jouant par deux fois en supériorité numérique. Et pourtant, Saint-Gi marquera un premier essai à la demi heure, transformé, pour mener 6-7 à la pause. Les visiteurs venaient de semer le trouble dans les rangs tarnais, et les graines d’un succès construit sur une détermination collective sans faille.
La seconde période le confirmera et sera à l’avantage des vert et noir, marquant un deuxième essai à la 50ème, puis un troisième à douze minutes de la fin. Lazerges se chargeant de faire gonfler le score par deux pénalités entre temps. Un 16-0 en vingt minutes de jeu, qui ne laissait guère de place à la déception côté sor agoutois tant la domination des visiteurs était manifeste. Score final, 6-23, Saint-Girons tient sa revanche et un bel exploit en prime. Sor Agout tombe de haut, Saint-Girons affrontera Saint-Sulpice en demi-finale.
Réactions
Olivier Guy (talonneur Sor Agout) : La déception est présente quand tu donnes tout, et là ce ne fut pas le cas. Le match aller a été un trompe l’œil à mon avis. La vidéo de vendredi nous avait plutôt mis en confiance. Après, en rugby pas besoin de faire 110 kilos si c’est pour subir toute la partie. Et puis notre 1ère mi-temps avec le vent à été catastrophique dans l’occupation du terrain. Maintenant place au championnat de France pour rebondir. Une pensée pour nos blessés Barthas et Caba.
Lionel Heymans (entraîneur Saint-Girons) : On y a toujours cru. Après le match aller, on ressentait de la frustration, mais je savais qu’on n’était pas mort, qu’on pouvait revenir. Là, on a su mettre les ingrédients nécessaires pour s’imposer, avec beaucoup d’intensité, trop parfois même, puisque l’arbitre nous a sanctionné par trois cartons. C’était de l’engagement, pas des actes de violence comme on a pu l’entendre ou le lire par ailleurs. Depuis 5 saisons que j’entraîne à St Girons, on n’a jamais eu un point de malus pour des semaines de suspensions. On a pris Sor Agout sur l’engagement, et ils n’ont pas pu suivre. Tous les gens qui nous connaissent savent que l’on met beaucoup d’énergie et d’engagement, mais jamais de violence. Le débat est clos pour nous. On gagne trois essais à zéro, ce qui signifie quelque chose je crois. Je suis très fier de ce jeune groupe, qui a montré une réaction mentale énorme. Nous voilà qualifiés en championnat de France, et on se tourne maintenant vers notre demi-finale avec la même envie de gagner, d’aller le plus loin possible, et le tout, sans pression.
Fabien Cérésoli (co-entraîneur Sor Agout) : Tout commençait bien, on marque, ils prennent deux cartons. On s’est peut être cru arrivés. J’ai eu l’impression que Saint-Girons aurait pu prendre dix cartons, ils auraient été toujours aussi volontaires. Ils ont su prendre le score grâce à un très bon Guillaume Lazerges, tant au pied que dans sa conduite du jeu. L’arbitre a tout résumé à la fin du match quand il m’a dit qu’il avait mis trois cartons jaunes pour un trop plein d’agressivité à Saint-Girons, et qu’il aurait du nous mettre des cartons pour un manque d’agressivité. Saint-Girons a mérité sa qualification sur l’ensemble des deux rencontres. On prend un gros coup derrière la tête, c’est évident, mais on va essayer de la relever en championnat de France , même s’il va falloir patienter cinq semaines.