L’AS Bayonne n’a sans doute pas volé son succès hier, grâce notamment à son buteur wilkinsonnien. Mais la domination des Ariégeois, manifeste, aurait méritée une meilleure fin. Et sans doute un arbitre qui n’habitait pas à côté de…Bayonne, quand bien même, il n’était pas du même comité…
L’ES Laroque-Bélesta a marqué trois essais et n’en a encaissé qu’un seul. Et pourtant, les Ariégeois se sont inclinés contre une vaillante équipe de l’AS Bayonne, avec dans ses rangs un buteur, Arneau, en très grande réussite, auteur de 8 pénalités et d’une transformation, soit 26 points. Les cinq autres points ayant été inscrits en début de rencontre sur un essai joliment conclu. A part ça ? Un gros match des avants ariégeois, dominateurs, qui ont appuyé là où ça faisait mal. Entre pénal-touches et groupés pénétrants, les coéquipiers de Puigserver ont trouvé la récompense de leurs efforts par trois essais collectifs. Mais se sont vus refuser un quatrième, juste avant la pause, qui ressemblait fort à un tournant du match. Surtout quand le score final laisse un écart de 4 points et donc, beaucoup de regrets au coach, Stéphane Sanchez, amer d’un arbitrage complaisant envers des basques, peu sanctionnés à son goût. Il faut dire que certaines phases de jeu n’ont pas trouvé d’explications justifiées.
Paul Barthez (pilier) a vécu ces actions de près : « Nous sommes tombés face à une équipe Bayonnaise vaillante mais qui n’a rien montrée au niveau du jeu. Nous avons fait beaucoup trop de fautes, sachant que leur buteur est un véritable sniper. Il est regrettable que les Basques n’aient pas été un peu plus sanctionnés par l’arbitre alors que nous les dominions en groupés pénétrants. Le bilan de la saison est très satisfaisant mais nous on aurait bien continué un peu plus. » Le président, Franck Blazy, digérait mal cette défaite également. Il s’en est expliqué, avec sa franchise habituelle…
Franck Blazy (président Laroque-Belesta) : « Ce genre d’arbitrage, c’est écoeurant »
On a eu droit à un arbitre du même département que Bayonne, il habite même à 50km de la ville. Bayonne marque un bel essai d’entrée et s’est montré accrocheur pendant une demi-heure. Mais ensuite, on les a bouffés devant et ils ne sont pas venus une fois dans nos 22 en seconde période. Le tournant, c’est cette fin de première mi-temps incroyable. On passe deux fois la ligne, suite à des pénal-touches. L’arbitre de touche, d’Armagnac-Bigorre lui, signale essai, mais celui du champ ne le valide pas. On reprend une pénal-touche, essai. Il ne valide toujours pas. Re-pénalité. Leur ailier se met hors-jeu délibérément. Pénalité ! L’arbitre aurait dû siffler un essai de pénalité. Mais non ! Et le pire, c’est qu’il dit qu’on ne peut plus taper en touche sinon, il siffle la mi-temps. On joue une mêlée qu’on cafouille et voilà, zéro point pour une domination de 15 minutes. Si on marque là, c’est fini, car ils n’avaient plus les jambes. Ils ont un buteur qui pourrait jouer en équipe de France par contre. Il a tout enquillé, en coin, à 40m, à 50m, chapeau ! Malgré ça, on est revenus au score. On a une dernière action avec un 4 contre deux bien négocié, qui débouche sur un deux contre un, mais le joueur basque tacle comme un footballeur, le nôtre, qui filait à l’essai. L’arbitre n’a rien vu là aussi, ça s’est passé sous mon nez. Ce genre d’arbitrage, c’est écoeurant. Nous, il y a le Pays d’Olmes et le Couserans qui sont déparés de 60 km aussi, et pourtant, ça reste l’Ariège. On se connait bien, qu’on soit de Laroque ou de Saint-Girons ! Je pense qu’il y avait d’autres arbitres capables et disponibles pour diriger ce match. Je ne comprends pas, et je suis très déçu pour les gars ».