Dans une saison mouvementée, entre une première phase compliquée et une deuxième plus aboutie, la réserve d’Auterive, est montée en puissance à partir des quarts de finale. Entouré de Philippe Agulo et Jean-Louis Florian, Mickael Delestre joueur à temps plein l’an passé, et à mi-temps cette saison, a endossé le costume du coach avec réussite. Il nous explique sa satisfaction, et comment son équipe a pu déjouer ainsi tous les pronostics…
Il faut savoir composer avec les aléas d’un championnat pas toujours cohérent en réserve, où les seconds couteaux se retrouvent mêlés au sprint final, après être passés par des play down. Auterive fait partie de ces équipes, Mickael Delestre le coach ne dit pas le contraire « C’est sûr que ce n’est pas forcément cohérent qu’une équipe qui dispute les play down puisse disputer les phases finales, mais bon, on fait avec ». En play down, les auterivains gagnent 5 matchs sur 6, et se donnent ainsi un chance de disputer un quart de finale. Avec une étiquette d’outsider dans le dos, ils disposent de Saint-Orens, arrivent en demi-finale face à La Salvetat, avec le même statut, pour le même résultat. Les voilà qualifiés pour la finale des réserves. Face à eux, Saint-Affrique, autant dire du lourd « Un peu à l’image de nos précédents adversaires, je crois qu’on nous a pris un peu de haut » précise le coach, « on a fait une très grosse entame, en prenant le score. quand on fait la course en tête, c’est toujours plus facile« . Un match plein, avec de la réussite et du culot, comme cette pénalité dePaul Senseby qui passe à plus de 50m. Saint-Affrique aura beau essayé, ce sont bien les rouge et bleu qui marquent des points et emportent un titre inespéré quelques mois plus tôt. Mickael Delestre balaye d’un revers de main l’idée que son équipe était renforcée, car il a entendu certains propos « C’est le même groupe qui a commencé et qui finit la saison. Le secret ? tous les mardis, j’ai imposé des séances de physique en vue des phases finales. Les gars ne touchaient pas le ballon. On a terminé les matchs plus forts, et la différence s’est aussi faite au physique, par un gros travail en amont ». Parole d’un ancien talonneur, qui se moque bien des ragots et préfère s’attarder sur la belle aventure vécue en commun par un groupe formidable.
Cette montée en puissance a permis de glaner un titre de champion, dignement fêté ! Un peu trop peut être, puisque dimanche dernier, l’équipe est tombée en championnat de France contre Vic-en-Bigorre (34-24). Qu’importe, il restera de cette saison, un belle bande de copains, qui est allée chercher un titre que personne ne leur attribuait. C’est tout à leur…honneur.