A Montans (81) l’esprit de famille n’est pas qu’une chimère. C’est même mis en pratique au sens premier du terme. Souvenez-vous des frères Botella l’an dernier qui portaient enfin le même maillot (voir article), et bien cette fois, il s’agit de la famille Massoutier qui défend ce même maillot orange. Plus un cousin…
Petite particularité dans cette particularité sanguine, c’est que parmi les trois frères Massoutier, il y a Romain, 32 ans, l’aîné, puis Mathieu et Thomas, 28 ans, nés le même jour puiqu’ils sont…jumeaux ! Ce dernier, n’avait commencé le rugby en Bourgogne que depuis quatre ans. De retour dans le Tarn, et à Puylaurens précisément, le chef de cuisine nous a livré son sentiment : « Il était inévitable que je joue à Montans en rentrant au pays, d’autant plus que mon frère jumeau et mon grand frère y jouaient déjà. On a réussi à enrôler et convaincre notre cousin, qui est le plus gaillard de nous tous,, donc c’est vraiment génial. »
Au milieu de ce tiercé gagnant, il y a donc le solide cousin, Mathieu, qui est…prof de maths (une précision utile), et qui découvre le rugby cette année (une autre précision importante), au poste de… deuxième ligne (il forme l’attelage avec Romain). les automatismes devraient donc être plus rapides à obtenir pour les coachs.
On en a profité pour demander à Thomas si le fait de jouer avec un frère jumeau était un avantage : « C’est notre premier match ensemble, donc je sais pas trop (rires). Mais je pense que si on joue à des postes proches l’un de l’autre, ça peut être un avantage oui. »
Sachant que Mathieu joue 3ème ligne (ou centre) et que Thomas joue dans les lignes arrières, nul doute que les jumeaux sauront tirer profit de leur connexion naturelle. Et l’ensemble de l’équipe aussi évidemment.
« On voudrait former une ligne d’attaque du 10 au l’aile, mais les coachs n’ont pas l’air chauds… »
Mathieu (Massoutier, pas le cousin, le jumeau, vous suivez ?) nous a accordé quelques instants pour nous faire partager son plaisir de jouer en famille : « Ça faisait déjà quatre ans que je jouais avec le « grand », mais c’est la première fois avec mon frère jumeau et mon cousin. Alors oui, c’est top de jouer tous ensemble, et de représenter presque un tiers de l’équipe (rires). C’était la première fois et j’espère, pas la dernière. On voudrait former une ligne d’attaque du 10 au l’aile, mais les coachs n’ont pas l’air chauds, je ne sais pas trop pourquoi (rires). »
Étonnamment, Thomas, même à distance, tenait pratiquement les mêmes propos, un brin plus séieux, en y rajoutant un point important : « C’est un vrai plaisir de jouer en famille oui, toujours, mais c’est aussi et surtout un plaisir de jouer pour la famille du L’ESMPC, dont on fait tous parti. »
Une véritable saga familiale en somme. On imagine aisément quels peuvent être les sujet de conversation lors des repas de famille… et des 3ème mi-temps !