A l’occasion du derby entre le Blagnac Rugby Féminin et le Stade Toulousain Rugby Féminin, Rugby Amateur a rencontré Gaëlle Hermet, troisième ligne du Stade Toulousain et capitaine de l’équipe de France. L’occasion de lui demander de faire un bilan sur le début de Tournoi des Six Nations, de savoir comment elle aborde la rencontre capitale face aux Anglaises (ce samedi à Grenoble) et de nous parler de son rôle de capitaine… (par Marco Matabiau/ Photos OLCO).
Rugby Amateur: Trois matchs, trois victoires, quinze points. Quel bilan dresses-tu de ce début de Tournoi des Six Nations?
Gaëlle Hermet: On est bien sûr très contentes. On a obtenu trois victoires. Maintenant, rien n’est acquis. Il nous reste encore deux matchs dont l’Angleterre samedi. Forcément, on va travailler et se préparer toute la semaine pour cette grosse rencontre. On a un très bon groupe et on travaille pour aller le plus loin possible ensemble.
RA: A titre personnel, tu es capitaine de l’équipe. Comment as-tu appris la nouvelle?
GH: Je l’ai apprise au moment des tests d’automne. J’ai hérité du capitanat à ce moment-là. J’ai ensuite été reconduite pour le Tournoi. C’est vraiment un honneur pour moi de représenter mon pays, de plus avec le brassard de capitaine. c’est une très belle expérience.
RA: Comment appréhendes-tu ce capitanat ? Tu considères que tu mènes plus par l’exemple ou par la parole?
GH: Je pense plutôt que je suis une joueuse de terrain, une leader de jeu. Evidemment j’essaie de parler dans les vestiaires. C’est très important qu’un capitaine parle et échange avec ses joueurs. Après, on est toutes concernées. Il y a un capitaine dans une équipe, mais ce qui prime c’est le collectif.
RA: On imagine que certaines joueuses d’expérience dans l’équipe t’aident un peu dans ce rôle-là?
GH: Bien entendu. J’ai beaucoup de chance d’avoir dans cette équipe des filles qui ont énormément d’expérience, qui comptent de très nombreuses sélections. Elles me permettent d’aborder ce nouveau rôle avec beaucoup moins d’appréhension. Tant le staff que les joueuses m’épaulent grandement. Je suis très chanceuse d’être capitaine de cette équipe.
RA: Vous jouerez le prochain match face à l’Angleterre. Allez-vous vous préparer différemment pour cette rencontre?
GH: On prépare de toute façon chaque match différemment, en fonction des équipes que l’on rencontre. Ce qui est sûr, c’est que l’on va devoir monter en intensité, travailler encore plus techniquement. Il nous faudra énormément de précision et d’intensité si l’on veut battre ces Anglaises. Notre jeu, c’est « simple, vite et fort ». C’est ce qu’on veut instaurer sur cette rencontre.
RA: Penses-tu que ce sera la plus grosse opposition à laquelle vous allez faire face dans le Tournoi?
GH: Il est évident que l’Angleterre est une très grosse équipe. Maintenant, chaque nation est différente, chanque nation a un jeu particulier. On voit que le rugby féminin ne cesse d’évoluer et de progresser. Ce qui est primordial, c’est de bien préparer chaque match de manière à les aborder du mieux possible.