9 avril dernier. 80ème minute, l’Union Sportive Vicquoise mène 23-20 contre Castelnau-Magnoac en quart de finale du championnat d’Occitanie. Un dernier coup de pied qui ne trouve pas la touche, une ultime relance, et un essai qui prive les Bigourdans de poursuivre leur aventure (voir article). Castelnau Magnoac sera champion trois semaines plus tard. Eric Baron, Laurent Barbe et Claude Dallier, les trois entraîneurs de Bigorre pointent du doigt un certain manque de maturité, promettent d’en tirer les leçon qui s’imposent, en imaginant de nouvelles retrouvailles avec leurs meilleurs voisins et ennemis…
Et Magnoac, comme autrefois…
Visionnaires les coachs, puisqu’après avoir écarté les Néo-Aquitains d’Arudy en 32ème de finale (19-13), puis le RC Montauban en 16ème (42-34), Castelnau-Magnoac se dressait devant pour accéder en quarts. Au terme d’un match maîtrisé, les Vicquois s’imposent 18-8. Joie et soulagement s’entremêlent, la leçon a donc bien été retenue. Et les devoirs bien faits, en quart, avec un large succès 30-7 contre Royan-Saujon.
Direction le dernier carré donc, ce dimanche contre le Paris XO et les Deux-Sèvres, à Parthenay comme théâtre de jeu, soit 12 heures de bus aller-retour. De quoi bien rôder le discours d’avant match : « Il a été simple » sourit Laurent Barbe, qui précise : « On ne nous a rien donnés, bien au contraire. Promus de régionale 2 il était raisonnable de viser le maintien, mais en décembre nous étions premiers de poule donc on a revu l’objectif à la hausse. On a un groupe de copains d’enfance qui vivent et partagent tous ces instants à fond, aux entraînements, en matchs et en dehors La saison a été vraiment longue et compliquée, mais cette amitié a permis de relever tout les défis. Match après match le groupe s’est construit et la saison avec. On vit quelque chose de grand humainement. »
L’engouement lors de ces phases finales 2023, entamées au mois d’avril donc, ne se dément pas, bien au contraire, il n’a eu de cesse de se renforcer. Pour les anciens, revoir l’USV à ce niveau est un plaisir non dissimulé. Pour les plus jeunes, c’est une nouvelle page qui s’écrit. Pour tout ce beau monde, c’est un plaisir immense. « Le club est reparti en 4eme série en 2017, et nous voilà déjà en Fédérale 3, grâce à un énorme groupe de dirigeants, que beaucoup prenaient pour des fous. Nous voilà en plus en finale du championnat de France, grâce à cette victoire 33-23, acquise contre une équipe de Paris composée de joueurs de fédérale pourtant. Mais la cohésion et notre jeu ont pris le dessus. Nous aurions pu ou dû nous mettre à l’abri, mais l’esprit du jeu nous fait déjouer aussi. Félicitations encore au groupe de 58 combattants qui nous font briller les yeux à la 80ème. »
Emak Hor, encore et encore
Des yeux humides et des étoiles à l’intérieur aussi, car maintenant, il y a la possibilité d’aller toucher du bois. Pierre Abadie, devenu capitaine depuis la blessure de Jimmy Duffau, entend bien soulever le bouclier avec ses compères de l’USV XV. Pour cela, il faudra relever un ultime défi : vaincre en finale Emak Hor, entente entre les villages d’Arcangues et Bassussarry. Un petit épouvantail de par sa trajectoire irrésistiblement ascendante.
Les Basques sont en effet les derniers champions de Promotion Honneur l’an passé, et vont enchaîner une deuxième finale nationale. Leur parcours 2023 est tout aussi brillant puisqu’ils ont sorti tour à tour, le Canton Saint-Lys, Mazères-Cassagne, Maubourguet, Fleury-Salles-Coursan, et enfin, l’Avenir Bleu Blanc (Capestang/Puysserguier). Que des équipes occitanes donc, et par n’importe lesquelles : excusez du peu. Et forcément un statut de favori qui s’accroche inévitablement aux tuniques basques.
On s’était dit rendez-vous dans 10 mois…
Pas de quoi inquiéter Laurent Barbe, qui sait ce qui attend ses troupes : « Nous connaissons un peu notre futur adversaire, pour avoir fait notre stage de préparation chez eux. On s’était donné rendez vous avec humour pour cette finale. Ce ne sera pas facile, car c’est une équipe qui enchaîne les belles saisons, les titres et qui est habituée à ce genre d’échéance. A nous de bien nous préparer en fonction. »
Rendez-vous est pris ce dimanche, à Oloron, pour savoir qui sera le premier champion de France de régionale 1 de l’histoire du rugby amateur français. Quel que soit le lieu, il y aura de l’ambiance, et espérons-le une belle finale, car les deux finalistes, adeptes du jeu offensif, promus l’an passé et promus à nouveau cette année, ont conservé leur philosophie de jeu, l’habitude de marquer des points et plusieurs essais par match.
A l’image de Jérôme Bainçonau, auteur de 26 des 34 points dimanche en demi-finale, qui a été une nouvelle fois, le grand artisan de cette victoire d’Emak Hor contre l’Avenir Bleu Blanc. L’arrière aux nerfs d’acier est un grand habitué de belles relances mais aussi de coups de pieds décisifs, y compris en position délicate. Assurément le monsieur plus des Vert-Blanc-Rouge, l’homme à suivre lors de cet ultime rencontre de la saison.
9 avril dernier. 80ème minute, l’Union Sportive Vicquoise mène 23-20 contre Castelnau-Magnoac en quart de finale du championnat d’Occitanie. Un dernier coup de pied qui ne trouve pas la touche, une ultime relance, et un essai qui prive les Bigourdans de poursuivre leur aventure (voir article). Castelnau Magnoac sera champion trois semaines plus tard. Eric Baron, Laurent Barbe et Claude Dallier, les trois entraîneurs de Bigorre pointent du doigt un certain manque de maturité, promettent d’en tirer les leçon qui s’imposent, en imaginant de nouvelles retrouvailles avec leurs meilleurs voisins et ennemis…
Et Magnoac, comme autrefois…
Visionnaires les coachs, puisqu’après avoir écarté les Néo-Aquitains d’Arudy en 32ème de finale (19-13), puis le RC Montauban en 16ème (42-34), Castelnau-Magnoac se dressait devant pour accéder en quarts. Au terme d’un match maîtrisé, les Vicquois s’imposent 18-8. Joie et soulagement s’entremêlent, la leçon a donc bien été retenue. Et les devoirs bien faits, en quart, avec un large succès 30-7 contre Royan-Saujon.
Direction le dernier carré donc, ce dimanche contre le Paris XO et les Deux-Sèvres, à Parthenay comme théâtre de jeu, soit 12 heures de bus aller-retour. De quoi bien rôder le discours d’avant match : « Il a été simple » sourit Laurent Barbe, qui précise : « On ne nous a rien donnés, bien au contraire. Promus de régionale 2 il était raisonnable de viser le maintien, mais en décembre nous étions premiers de poule donc on a revu l’objectif à la hausse. On a un groupe de copains d’enfance qui vivent et partagent tous ces instants à fond, aux entraînements, en matchs et en dehors La saison a été vraiment longue et compliquée, mais cette amitié a permis de relever tout les défis. Match après match le groupe s’est construit et la saison avec. On vit quelque chose de grand humainement. »
L’engouement lors de ces phases finales 2023, entamées au mois d’avril donc, ne se dément pas, bien au contraire, il n’a eu de cesse de se renforcer. Pour les anciens, revoir l’USV à ce niveau est un plaisir non dissimulé. Pour les plus jeunes, c’est une nouvelle page qui s’écrit. Pour tout ce beau monde, c’est un plaisir immense. « Le club est reparti en 4eme série en 2017, et nous voilà déjà en Fédérale 3, grâce à un énorme groupe de dirigeants, que beaucoup prenaient pour des fous. Nous voilà en plus en finale du championnat de France, grâce à cette victoire 33-23, acquise contre une équipe de Paris composée de joueurs de fédérale pourtant. Mais la cohésion et notre jeu ont pris le dessus. Nous aurions pu ou dû nous mettre à l’abri, mais l’esprit du jeu nous fait déjouer aussi. Félicitations encore au groupe de 58 combattants qui nous font briller les yeux à la 80ème. »
Emak Hor, encore et encore
Des yeux humides et des étoiles à l’intérieur aussi, car maintenant, il y a la possibilité d’aller toucher du bois. Pierre Abadie, devenu capitaine depuis la blessure de Jimmy Duffau, entend bien soulever le bouclier avec ses compères de l’USV XV. Pour cela, il faudra relever un ultime défi : vaincre en finale Emak Hor, entente entre les villages d’Arcangues et Bassussarry. Un petit épouvantail de par sa trajectoire irrésistiblement ascendante.
Les Basques sont en effet les derniers champions de Promotion Honneur l’an passé, et vont enchaîner une deuxième finale nationale. Leur parcours 2023 est tout aussi brillant puisqu’ils ont sorti tour à tour, le Canton Saint-Lys, Mazères-Cassagne, Maubourguet, Fleury-Salles-Coursan, et enfin, l’Avenir Bleu Blanc (Capestang/Puysserguier). Que des équipes occitanes donc, et par n’importe lesquelles : excusez du peu. Et forcément un statut de favori qui s’accroche inévitablement aux tuniques basques.
On s’était dit rendez-vous dans 10 mois…
Pas de quoi inquiéter Laurent Barbe, qui sait ce qui attend ses troupes : « Nous connaissons un peu notre futur adversaire, pour avoir fait notre stage de préparation chez eux. On s’était donné rendez vous avec humour pour cette finale. Ce ne sera pas facile, car c’est une équipe qui enchaîne les belles saisons, les titres et qui est habituée à ce genre d’échéance. A nous de bien nous préparer en fonction. »
Rendez-vous est pris ce dimanche, à Oloron, pour savoir qui sera le premier champion de France de régionale 1 de l’histoire du rugby amateur français. Quel que soit le lieu, il y aura de l’ambiance, et espérons-le une belle finale, car les deux finalistes, adeptes du jeu offensif, promus l’an passé et promus à nouveau cette année, ont conservé leur philosophie de jeu, l’habitude de marquer des points et plusieurs essais par match.
A l’image de Jérôme Bainçonau, auteur de 26 des 34 points dimanche en demi-finale, qui a été une nouvelle fois, le grand artisan de cette victoire d’Emak Hor contre l’Avenir Bleu Blanc. L’arrière aux nerfs d’acier est un grand habitué de belles relances mais aussi de coups de pieds décisifs, y compris en position délicate. Assurément le monsieur plus des Vert-Blanc-Rouge, l’homme à suivre lors de cet ultime rencontre de la saison.