C’est dans le lyonnais à Givors, sur le stade de la libération, que Lavaur s’est déplacé pour la finale de Fédérale 2. Face à Strasbourg, présentée comme coriace et solide à tous les postes, Lavaur ne disposait pas des mêmes armes pour lutter. A l’image de la finale de l’an passé entre Graulhet et Soyaux-Angoulême, il y avait un niveau d’écart…(par D. Host et Jonah Lomu – Photos R. Schittenhelm)
Lavaur ne s’attendait sans doute pas à trouver une équipe aussi complète et expérimentée, digne, déjà, des meilleures formations de Fédérale 1.Au cours de la première période, les Vauréens allaient faire illusion et tenir tête grâce à son buteur Antony Delbos. Ils allaient même mener au score jusqu’à ce que deux contres ponctués de deux essais mettaient un terme à leurs espoirs. La défense strasbourgeoise faisait merveille quand les attaquants alsaciens exploitaient à merveille les occasions qui se présentaient à eux. Et comme dans le même temps, les Vauréens confondaient trop souvent vitesse et précipitation, la messe était presque dite dès l’entame de la seconde période.
Les sursauts d’orgueil des anciens, comme Alexandre Albouy et Jojo Gauthier, permettaient d’inscrire deux essais, seulement pour l’honneur, pas pour l’espoir. Car le score final, trop lourd, sera de 50 à 23, avec 5 essais transformés marqués par le Racing. Sans discussion aucune, Strasbourg est champion de France de fédérale 2, et réalise même un rare doublé, puisque la réserve l’est également…contre Lavaur déjà. A l’instar de quelques villes de la moitié nord de la France, il faudra compter sur les Alsaciens, même à l’étage supérieur. Côté Tarnais, cette défaite, n’affecter pas trop le moral des suppporters qui firent une ovation aux leurs protégés à l’issue de la rencontre. Lavaur peut en effet s’enorgueillir d’avoir réalisé une saison quasi parfaite, et d’avoir atteint l’objectif prioritaire pour le club, à savoir la remontée en fédérale 1. Les deux équipes séniors sont vice-championnes de France, toutes deux vaincues par le même adversaire.
Réactions :
Luc Sirven :On a existé 30 minutes. On a commis trop de fautes et d’erreurs individuelles. Face à une équipe de F1, ces erreurs se payent cher.Victorien Marion : On tient bien le score les 20 premières minutes, on enchaîne, on met du rythme, mais Strasbourg se nourrit de toutes nos erreurs et finissent derrière les poteaux. Le score est lourd, mais nous nous sommes bien battus. Malgré cette défaite, on fait une saison énorme, avec une super bande de copains.Sylvain Roos : Une grosse entame, on les prive de ballons pendant 20 minutes, mais on tombe sur une très grosse équipe de Strasbourg. Je pense qu’on a rien à regretter. On a fait un beau parcours, on peut être très fiers de nous. On ne ramène pas le bouclier mais on rentre aux Clauzades la tête haute, avec une belle bande de copainsKévin Sanda :Après vingt bonnes minutes, on prend un premier essai en contre qui nous met un coup au moral. On a poussé mais il faut avouer qu’on est tombé sur des individualités assez impressionnantes en face. Strasbourg est une belle équipe, qui a su nous faire déjouer, bravo à eux, c’est un beau champion. On est une belle bande de copains, après avoir connu la descente l’an dernier, je pense qu’on a fait bien plus que le job avec la remontée en fédérale 1 et une finale.