#RIF
Pour tout comprendre sur la Réforme des Indemnités de Formation (RIF), qui permet le versement dès cette semaine par le rugby professionnel de 500 000 euros répartis auprès de 386 clubs amateurs, voici une vidéo explicative 👇 pic.twitter.com/pIlmA5ajg6— Ligue Nationale de Rugby (@LNRofficiel) December 15, 2020
Reconnaître et soutenir la formation. Depuis le 1er juillet 2019, 500 000 euros maximum par saison sont versés par les clubs professionnels aux clubs formateurs pour récompenser tout le travail de formation de joueurs devenus pros. Cette somme, répartie sur la base des propositions faites à la FFR entre les 386 clubs les plus formateurs, peut être ensuite utilisée comme bon lui semble par chaque club bénéficiaire. Les sommes versées d’un club pro à un autre ne sont, elles, pas comptabilisées dans les 500 000 euros.
Un apport financier important pour les clubs amateurs, comme le souligne Christian Dullin, le Secrétaire général de la Fédération. « Il faut rendre hommage à la LNR qui a initié le projet et octroie une somme importante au rugby amateur qui forme les professionnels. » Pour le Trésorier général de la FFR, Alexandre Martinez, « l’enjeu est de prendre en compte tout le travail de formation réalisé. Derrière cette reconnaissance et ces chiffres, c’est un gros travail qui a été effectué dans le détail ».
Ces sommes sont désormais consultables en ligne et dans le détail (joueur par joueur) via un onglet dédié (IF-LNR) sur Oval-e, mais uniquement par deux administrateurs de chaque club (le président et un administrateur désigné). Après les décisions politiques et juridiques, les services informatiques de Rémi Witkowski ont notamment réussi à synthétiser le tout et ajouter ainsi une corde à l’arc Oval-e. « On travaille souvent avec la Direction du Service Informatique (DSI) de la LNR, explique le chef de projet Oval-e 2. Il y a des échanges de documents et des passerelles techniques entre Oval-e et e-Drop, l’outil équivalent à la Ligue. Donc quand on a commencé il y a un an à œuvrer sur cette option de consulter, on s’est servi de cela. On a mis un protocole d’échanges de données via des API* ou des ateliers afin que la LNR puisse pousser des données pré-calculées ; on a ensuite réalisé un travail de découpage et des maquettes virtuelles sur écran, avant de choisir la solution finale la plus simple à utiliser. »
Pourquoi cette démarche ?
Selon Alexandre Martinez, « par souci de transparence ! La RIF consultable sur Oval-e reconnaît un peu plus le rôle important des clubs amateurs. L’équipe de France est le produit de la formation française. On rend hommage à ces clubs amateurs formateurs mais, depuis peu, on les dédommage ».
Christian Dullin lui emboîte le pas. «Cette communication via Oval-e est automatique en fonction des enregistrements des licences et des salaires. Après, il a été jugé que deux référents par club avec le président et un administrateur, c’était le bon nombre.» La question de l’avenir de la RIF (en général et sur Oval-e) se pose avec Christian Dullin. « Ce n’est qu’un début et cela a le mérite de mettre cartes sur table. Chaque club sait ainsi en toute transparence combien la formation de ses meilleurs éléments lui rapporte. On est loin des sommes du football, mais cela n’existait pas avant dans le rugby. »
Pour le Trésorier Alexandre Martinez, « rien n’est figé. Après deux années d’existence, c’est amené à se développer avec un montant qui pourrait augmenter aussi ». Quant à la technologie dédiée sur Oval-e, Rémi Witkowski (par ailleurs entraîneur de l’équipe une de Marcoussis) entrevoit qu’avec « quelques saisons d’existence, une tendance de vision sur plusieurs années pourrait être créée. Pourquoi pas via un graphique ? »
La RIF est surtout, aujourd’hui, le lien entre deux institutions, la FFR et la LNR, qui louent ensemble la formation à la française.
RIF, quelle méthode de calcul ?
La RIF est calculée chaque saison selon le parcours de formation du joueur, de l’école du rugby au centre de formation, le tout sur la base de son salaire professionnel et pour une durée de 10 ans à compter du premier contrat. Chaque club qu’a fréquenté ledit pro touche une somme au prorata de ses années de licence en son sein.
On raisonne en unités de valeurs où 1 UV = 1000 euros de salaire, considérant que la formation totale d’un futur pro coûte environ 225 UV. On répartit ensuite ce total de 225 UV selon les années de fréquentation des clubs formateurs.