La saison du Stade Toulousain Rugby Féminin a connu une fin des plus abruptes. Candidates déclarées au titre national, les filles ont chuté en demi-finale face aux voisines blagnacaises (8-12). On pouvait donc s’attendre à du changement dans le staff. Et du changement il y a eu, avec, notamment, la nomination d’une vieille connaissance des supporters toulousains… (Par Marco Matabiau)
Il est sûr que le pilule a dû être difficile à avaler. Toujours en tête à l’orée des arrêts de jeu sur la pelouse de Sainte-Germaine (33), les Stadistes se sont fait coiffer au poteau par les « Caouecs » sur un ultime essai de Melissande Llorens (voir article). Une défaite qui sonnait le glas des ambitions de sacre des Toulousaines et qui devait, à court terme, chambouler l’organigramme de la section féminine. Exit Anthony Granja. Lui qui avait d’abord fait cause commune avec Pierre Marty était, depuis trois saisons, le manager principal du groupe.
Il s’était depuis vu adjoindre Pascal Belaubre. Néanmoins, depuis quelque temps, comme nous l’explique Gérard Labbe, président de l’Association Stade Toulousain, « le message avait du mal à passer. Sur les dernières rencontres, ça marchait moins bien entre les filles et lui. De plus, nous avions le sentiment que le jeu pratiqué n’était pas spécifique de ce qui se pratique au Stade Toulousain ». Dans la foulée de la demi-finale perdue, le manager rencontrait Didier Lacroix et Gérard Labbe: une rupture conventionnelle plus tard, Anthony Granja n’était plus le coach toulousain. Si son ex-acolyte Pascal Belaubre conserve son poste, le nouveau staff sera également composé de Rémi Fabre, jusqu’alors en charge des Fédérales Féminines (l’équivalent des Espoirs). Mais c’est la nomination d’Olivier Marin avec la double casquette de manager et d’entraîneur qui fait grand bruit.
Lui qui s’occupait cette année des U14 du club rouge et noir, connait bien le rugby féminin pour avoir créé la section féminine au lycée d’Auzeville et réalisé son mémoire de Master’s MEEF justement sur le rugby féminin. Il présente une solide carte de visite: ex-troisième ligne de l’équipe fanion (il avait disputé, au côté de son alter ego Bruno Dalla Riva, de superbes phases finales en 1991 avant de chuter face aux « Rapetous » béglais en finale), il était revenu à la formation au Stade Toulousain en 2007 (s’occupant successivement des Crabos, Reichel et Balandrade) après avoir entraîné de nombreuses années en Fédérale 1 (cinq au FCV Villefranchois et deux du côté de Castelnaudary). Comme il nous l’explique, ce retour n’a rien d’un hasard: « Le but est de revenir à l’ADN du club. Je serai en quelque sorte garant de cela. Le fait que Pascal Belaubre reste avec nous permet aussi d’assurer une forme de continuité nécessaire ».
Le nouveau staff n’a d’ailleurs pas perdu de temps pour se mettre au travail: « On planche sur le projet de jeu depuis une quinzaine de jours. Pour ce qui est du rôle de chacun, je serai en charge du mouvement général et de la redistribution offensive, Pascal sera sur les avants et la conquête et Rémi aura la responsabilité des trois-quarts et du jeu de relance ». Enfin, pour prendre en mains les Fédérales Féminines et ainsi prendre le relais de Rémi Fabre, le club s’est tourné vers deux anciennes joueuses, à savoir Marion Peyronnet et Claire Beauparlant. L’objectif exposé par Gérard Labbe est clair : « On souhaite que d’anciennes joueuses mettent le pied à l’étrier. Elles connaissent ce sport, ses impératifs, ses contraintes, et peuvent apporter leur expérience à un groupe qui sera principalement composé de jeunes, voire de très jeunes joueuses ».
Des anciens qui viennent s’investir auprès de l’équipe dans une optique de transmission: une recette qui a, semble-t-il, plutôt pas mal fonctionné pour les garçons du club…
La saison du Stade Toulousain Rugby Féminin a connu une fin des plus abruptes. Candidates déclarées au titre national, les filles ont chuté en demi-finale face aux voisines blagnacaises (8-12). On pouvait donc s’attendre à du changement dans le staff. Et du changement il y a eu, avec, notamment, la nomination d’une vieille connaissance des supporters toulousains… (Par Marco Matabiau)
Il est sûr que le pilule a dû être difficile à avaler. Toujours en tête à l’orée des arrêts de jeu sur la pelouse de Sainte-Germaine (33), les Stadistes se sont fait coiffer au poteau par les « Caouecs » sur un ultime essai de Melissande Llorens (voir article). Une défaite qui sonnait le glas des ambitions de sacre des Toulousaines et qui devait, à court terme, chambouler l’organigramme de la section féminine. Exit Anthony Granja. Lui qui avait d’abord fait cause commune avec Pierre Marty était, depuis trois saisons, le manager principal du groupe.
Il s’était depuis vu adjoindre Pascal Belaubre. Néanmoins, depuis quelque temps, comme nous l’explique Gérard Labbe, président de l’Association Stade Toulousain, « le message avait du mal à passer. Sur les dernières rencontres, ça marchait moins bien entre les filles et lui. De plus, nous avions le sentiment que le jeu pratiqué n’était pas spécifique de ce qui se pratique au Stade Toulousain ». Dans la foulée de la demi-finale perdue, le manager rencontrait Didier Lacroix et Gérard Labbe: une rupture conventionnelle plus tard, Anthony Granja n’était plus le coach toulousain. Si son ex-acolyte Pascal Belaubre conserve son poste, le nouveau staff sera également composé de Rémi Fabre, jusqu’alors en charge des Fédérales Féminines (l’équivalent des Espoirs). Mais c’est la nomination d’Olivier Marin avec la double casquette de manager et d’entraîneur qui fait grand bruit.
Lui qui s’occupait cette année des U14 du club rouge et noir, connait bien le rugby féminin pour avoir créé la section féminine au lycée d’Auzeville et réalisé son mémoire de Master’s MEEF justement sur le rugby féminin. Il présente une solide carte de visite: ex-troisième ligne de l’équipe fanion (il avait disputé, au côté de son alter ego Bruno Dalla Riva, de superbes phases finales en 1991 avant de chuter face aux « Rapetous » béglais en finale), il était revenu à la formation au Stade Toulousain en 2007 (s’occupant successivement des Crabos, Reichel et Balandrade) après avoir entraîné de nombreuses années en Fédérale 1 (cinq au FCV Villefranchois et deux du côté de Castelnaudary). Comme il nous l’explique, ce retour n’a rien d’un hasard: « Le but est de revenir à l’ADN du club. Je serai en quelque sorte garant de cela. Le fait que Pascal Belaubre reste avec nous permet aussi d’assurer une forme de continuité nécessaire ».
Le nouveau staff n’a d’ailleurs pas perdu de temps pour se mettre au travail: « On planche sur le projet de jeu depuis une quinzaine de jours. Pour ce qui est du rôle de chacun, je serai en charge du mouvement général et de la redistribution offensive, Pascal sera sur les avants et la conquête et Rémi aura la responsabilité des trois-quarts et du jeu de relance ». Enfin, pour prendre en mains les Fédérales Féminines et ainsi prendre le relais de Rémi Fabre, le club s’est tourné vers deux anciennes joueuses, à savoir Marion Peyronnet et Claire Beauparlant. L’objectif exposé par Gérard Labbe est clair : « On souhaite que d’anciennes joueuses mettent le pied à l’étrier. Elles connaissent ce sport, ses impératifs, ses contraintes, et peuvent apporter leur expérience à un groupe qui sera principalement composé de jeunes, voire de très jeunes joueuses ».
Des anciens qui viennent s’investir auprès de l’équipe dans une optique de transmission: une recette qui a, semble-t-il, plutôt pas mal fonctionné pour les garçons du club…