Fédérale 1
Dans un championnat désormais disputé sans les réserves des clubs d’Elite 1, de nombreuses têtes connues des phases finales ces dernières saisons sont déjà présentes en haut de tableau dans leurs poules respectives. Mais plusieurs surprises sont à noter après cinq journées de championnat.
Ainsi, dans la poule 1, les Coyotes de l’entente Bords de Marne/Vitry, finalistes l’an passé, ne font pour le moment pas dans le détail, avec cinq victoires bonifiées en autant de rencontres, et une première place logique. Derrière, la bataille fait rage pour la place de dauphin, synonyme de phase finale au printemps, avec quatre équipes présentant un bilan de trois succès pour deux défaites. Pour le moment, l’équipe réserve du Stade Français occupe la place, avec néanmoins neuf unités de retard sur le leader, grâce à ses bonus offensifs. La réception à venir de l’UBM/Vitry promet un sacré duel…
Mais le duo Courbevoie-Racing 92 reste en embuscade, les deux formations ayant quatorze points, avant leurs retrouvailles sur le pré ce dimanche. Un affrontement qui pourrait profiter aux Breizh’barians, cinquièmes avec une petite longueur de retard sur le podium. Les Morbihanaises en cas de succès lors de la réception du SCUF PORC qui les suivent au classement, avec l’équivalent d’une victoire bonifiée en moins ont de quoi avoir de l’appétit. Surtout que les « Gorettes » doivent engranger de précieux points pour s’éloigner de la zone rouge. Car contrairement à l’an passé, l’équipe classée dernière de poule descendra en Fédérale 2. Pour le moment, ce sont les joueuses d’Arras, promues, qui occupent le siège éjectable. En recherche d’une victoire, la venue d’Evreux, avant-dernier avec cinq points d’avance, semble déjà ressembler au match de la peur, de la mort ou de la dernière chance…
Pour la bataille en haut de tableau, le constat est quasiment le même dans la poule 2, avec la présence d’équipes rompues aux joutes de Fédérale 1 depuis plusieurs saisons. Ainsi, on retrouve en tête de la poule Besançon, quart-de-finaliste l’an passé (défait alors par l’UBM/Vitry). Cinq matchs, et cinq victoires, dont quatre avec bonus : sacré bilan de début de saison pour les Bisontines. Attention toutefois, car elles sont suivies comme leur ombre par Nancy Seichamps, qui présente le même bilan de victoires, un bonus offensif en moins. Leur choc au sommet prévu ce dimanche promet donc d’être électrique.
Derrière ces deux locomotives, l’écart se creuse déjà avec un trio lancé dans une course poursuite pour faire son retard. Actuelles troisièmes, les Coxs du Grenoble UC restent sur un lourd revers chez le leader, et accusent (déjà) huit unités de moins que Nancy. Mais avec trois victoires pour deux défaites, tout reste jouable. L’entente EMS Bron REEL XV suit de près, avec le même ratio victoire/défaite, mais deux bonus en moins. Victorieux dans la douleur du CRIG lors de la dernière journée, le promu marque bien les esprits, et espère confirmer lors de son déplacement chez les Violettes Bressannes, avant-dernières de la poule. Enfin, Chambéry complète ce trio, avec toutefois cinq points de moins que le GUC. Après trois défaites de suite, les Chambériennes ont rectifié le tir en remportant un match prolifique au score face à Bourg-en-Bresse. L’affrontement prévu face à Grenoble lors de la prochaine journée devrait permettre de s’étalonner dans la course au podium…
Enfin, en bas de tableau, les temps sont rudes pour les Liger’Hyènes (entente entre Gien Briare et Chalette). Déjà en délicatesse la saison dernière, les Ligériennes sont toujours à la recherche de leurs premiers points. Mais avec un forfait et de lourdes défaites, espérons pour elles que la venue du CRIG permettent de montrer de belles choses. Surtout que le CR Illkirch Graffenstaden, en milieu de poule l’an passé, a plus de mal cette saison, avec une seule victoire au compteur. Même constat pour les Violettes Bressanes, à égalité avec six points dans la besace. Les duels directs entre ces trois formations vont peser lourd pour sauver sa place à ce niveau…
Dans la poule 3, la présence de sept équipes au lieu de huit, suite au retrait de Toulon pour fusionner avec La Valette, a rebattu les cartes. Et à ce petit jeu, on retrouve à la première place provisoire Millau. Promu dans cette division cet été, le club millavois impressionne en étant invaincu après quatre rencontres, dont trois terminées avec le bonus offensif. Les Aveyronnaises ont notamment passé plus de trente points à Grane et Gaillac, leurs poursuivantes directes. De quoi poser de solides bases pour la suite.
L’AS Granoise occupe donc la place de dauphin, avec six longueurs de retard (13 points). Après leur revers inaugural contre le SOM, les Drômoises ont enchaîné trois succès, dont le dernier avant la trêve sur le fil face au TCMS. La venue de Gaillac ce dimanche promet donc du spectacle. Car les Rouges et Noires de l’UAG n’ont qu’un point de moins que l’ASG, avec un bilan de deux victoires (dont une suite au forfait de Nîmes), un nul et une défaite. Mais après deux mois sans jouer, les Gaillacoises auront-elles le rythme retrouvé sur la pelouse granoise ?
A la suite de ce podium, les regards sont pour le moment tournés vers le bas de tableau. Les Ponettes du Squadra Corsa sont pour le moment les mieux placées. Quatrièmes avec un bilan à l’équilibre, elles pourraient confirmer en cas de victoire chez la lanterne rouge nîmoise ce dimanche. Car du côté du RCN, la saison s’annonce difficile. En proie à de gros problèmes d’effectif (seulement 23 joueuses), Nîmes a effet déjà dû se résoudre à faire un forfait, et accuse de rudes revers lors de ses trois autres matchs disputés (en attendant celui reporté au 26 Mars face à Toulouse). Enfin, entre les deux formations, Béziers et le TCMS naviguent donc, en étant sur les talons corses au niveau du nombre de points. Si ces deux équipes n’ont gouté chacune qu’une fois ua succès, elles sont passées près de présenter un meilleure bilan à la trêve. De quoi donner de la suite dans les idées pour la reprise, avec la réception de Millau pour les Toulousaines, tandis que Béziers attendra une semaine de plus pour un déplacement chez… le leader.
Enfin, dans la poule 4, la course aux phases finales fait pour le moment la part belle aux promus. En effet, les deuxième et troisième places sont occupées par Colomiers/Léguevin (17 points) et Les Petitas du Piémont (16 points). Portées par leur beau parcours en Fédérale 2 l’an passé, les deux formations occitanes impressionnent, avec notamment des victoires face à des équipes habituées de la Fédérale 1 ou descendues d’Elite 2 (Bruges Blanquefort en a déjà fait les frais avec deux défaites face à ces concurrents).
Mais pour le moment, elles doivent laisser la première position aux joueuses de l’entente Tarbes/Ibos. Avec le même ratio que Colomiers/Léguevin (quatre succès pour un revers), les Pyrénéennes profitent toutefois de bonus empochés en plus pour être seules aux commandes. Demi-finaliste lors du dernier exercice, les Orsas ont marqué les esprits avec des victoires importantes à Brive ou contre Bruges, et sont passées très près de l’emporter sur la pelouse du PSTF. La venue des Petitas promet donc un beau combat ce dimanche pour la tête de la poule.
Après ce trio, l’écart commence légèrement à se creuser, pour laisser place à un quatuor dont les noms sont bien connus à ce niveau. Co-quatrièmes, le Pays Sud Toulousain Femina et le CA Brive comptent actuellement onze unités, avec des bilans légèrement différents. Patronnes sur leur pelouse avec deux succès contre Brive et Tarbes/Ibos, les joueuses du Sud Toulousain montrent de belles choses hors de leurs bases, avec un nul chez les Petitas ou encore un court revers à Colomiers. De leur côté, les Brivistes sont déjà tombées à domicile (contre Tarbes Ibos), mais ont su faire le boulot par la suite, avec notamment un beau succès à Bayonne avant la trêve. L’AS Bayonne, qui suit d’ailleurs ce duo de peu, retrouve la Fédérale 1 après son forfait général l’an passé en Elite 1, dans un contexte tendu. En reconstruction, les Neskaks alternent bon et moins bon, mais pourraient marquer de précieux points lors de leur trajet à Bruges Blanquefort. L’ESBB est à égalité au classement, et semble mettre un peu de temps à digérer sa descente d’Elite 2. Mais les Girondines ont pu se remettre la tête à l’endroit avant les fêtes, avec une belle victoire chez la lanterne rouge.
Car derrière tout ce beau monde, les Mushunets de Nérac ferment pour le moment la marche. Promues cet été, les championnes de Fédérale 2 Nouvelle-Aquitaine sont encore dans l’apprentissage, avec un effectif d’une trentaine d’unités. Malgré des scores parfois lourds, l’amélioration est visible et le déplacement au PSTFR pourrait donner une idée de ce que 2023 peut réserver aux Lot-et-Garonnaises. Ici comme ailleurs, vivement ce weekeend, et les suivants…